«Il faut un double soleil pour éclairer le fond de la bêtise humaine.
Jean Paul Sartre.»
A moins qu'il ne s'agisse d'une urgence réelle, d'une obligation militaire ou encore d'un ordre hiérarchique, Katsuki ne court pas.
A vrai dire, pourquoi irait il courir sans que l'action ne soit motivée ou justifiée par une raison valable et concrète ?
En sa qualité de commandant, il est un homme de droiture et de consignes, il s'en tient aux normes et aux actes qui lui sont dictées.
Jamais, en temps normal, il ne se mettrait à courir simplement pour .. s'amuser.Du reste, force est de constater que, d'une manière générale, Katsuki ne s'amuse pas.
Il n'a pas été éduqué dans ce but cela dit, et l'oisiveté sous toutes ses formes ne fait aucunement partie des ordres qu'il lui convient de suivre.
Par conséquent, il en déduit seulement qu'il n'y a aucun intérêt à accorder aux jeux et à la rigolade.Ainsi, il se prête au caprice d'Izuku sans véritable volonté et, également sans prendre au sérieux cette histoire d'arbres et de course, il ne fait même pas l'effort de se mettre réellement en place pour s'y préparer.
Pourtant, dans les yeux du prince, une étincelle de joie éclate soudainement, et sa lumière se disperse à l'ensemble de son visage, faisant briller son sourire presque aussi fort que le soleil qui les surplombe.
Le vent souffle à peine, la chaleur écrase déjà leurs fronts, mais Izuku semble s'en moquer éperdument, prêt à s'élancer de toute son âme comme si cette victoire pouvait changer le cours de l'histoire.
Katsuki en soupire d'incrédulité, fixant son regard droit devant lui pour estimer la distance qui les sépare de la ligne de troncs.Sans trop y réfléchir, il devine facilement cinq cent mètres au moins.
Qui peut bien avoir envie de s'essouffler sur une telle distance, sous une telle chaleur, pour le plaisir ?
L'idée le dépasse complètement et, tandis qu'il s'interroge sur le sens de cette idiotie, un léger sursaut agite ses épaules au moment de voir, du coin de l'oeil, Izuku s'engager à grandes enjambées à travers les herbes hautes._ Eh ! peste t-il soudain.
Secoué par l'envie de crier à la tricherie, il contracte rapidement ses muscles pour se lancer à sa poursuite, sentant les tiges et les feuilles du champ se heurter à ses cuisses et ses genoux.
Non pas qu'il veuille gagner à tout prix cette course ridicule, mais l'idée de s'être fait piéger par le prince le pousse malgré lui à chercher justice.Devancé de quelques mètres par le départ surprise de son adversaire, il concentre ses efforts dans une importante accélération, déterminé à rejoindre la hauteur du prince malhonnête, et le vent cogne soudain son visage de plein fouet.
Ses cheveux se laissent porter par la vitesse de ses jambes, tandis que ses foulées couchent les fleurs et les mauvaises herbes sur son passage.
Naturellement, ses années d'entrainement lui rendent largement service, et il lui faut finalement moins d'une minute pour rattraper Izuku, qui le regarde arriver en riant comme un enfant._ Vous n'avez pas prononcé le départ. râle Katsuki entre deux larges inspirations.
_ Vous devriez arrêter de toujours attendre que quelqu'un vous dise quoi faire et quand le faire Katsuki. Le meilleur moment pour faire quelque chose, c'est quand vous décidez de le faire.
Si la condition physique du commandant semble lui permettre de courir et de bavarder simultanément, il apparait rapidement que le prince s'épuise bien vite en voulant additionner les deux et, alors qu'il s'efforce de reprendre son souffle après ses paroles, Katsuki le devance en un clignement de cils.
Se voyant perdre la course, en même temps qu'il pressent la naissance d'un point de côté, le prince s'arrête subitement en délestant sa gorge d'un grognement d'épuisement.
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Dıx huıt mıllıons d'étoıles
FanfictionDepuis la nuit des temps, depuis le premier levé de soleil de l'univers, et aussi longtemps que celui ci se couchera à l'ouest, les hommes font la guerre. Ils la font pour se dominer les uns les autres, pour se prouver leur courage, pour exposer leu...