30-Arazhela

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La porte claque brutalement dernière moi, puis c'est le silence.

Je reste quelle que secondes immobile, comme une imbécile, avant d'éclater en sanglots. Les larmes dévalent de mes joues, sans que je puisse rien n'y faire.

Ce ne sont pas des larmes de tristesse, mais des larmes de rages. Je m'étais promis de ne jamais flancher, de toujours me battre, d'avoir de la répartie.

J'ai envie de re rentrer, et du lui cracher au visage mille mots blessants, méchants. Je veux lui faire mal comme il m'a fait mal.

Mais rien ne touche cet homme, rien. Il est de pierre.

Tant pis pour la foutu stratégie d'Aerin. Je ne veux plus jouer à ça. Je ne le déstabiliserai jamais, et c'est tant mieux comme ça.

Pourquoi je me suis occupée un jour de vouloir le faire tomber de son piédestal ? Il ne doit m'inspirer que de la haine, du mépris...

Et puis toujours Elle. Je ne la connais pas, mais, quand on parle d'elle, Lennon fait le gamin. Si c'est à cause d'elle que cet elfe est un véritable connard, elle peut se mettre mon doigt là où elle le pense.

Non, enfaite, le problème, c'est vraiment ce sale chien. Inutile de ce chercher une excuse.

Je balance un violent coup de pied dans la porte, écœurée.

Moi : Je t'emmerde, Lennon !

Silence de l'autre côté de la porte.

Il m'a bien eu, ce connard. Je me suis attachée à lui, je...

Je crois bien que vers la fin, je ne le détestais plus. Mais c'est fini. Il a faillit me prendre par les sentiments, maintenant, il n'y aura plus rien.

Plus rien.

Je me fais ce serment en moi même, seule dans l'immense couloir du palais. Et qu'importe la situation, je ferai toujours en sorte de finir gagnante.

Soudain, je sens une présence dans mon dos. Je me retourne en sursautant, tombant sur une vielle femme.

Ses yeux sont gris, et son regard perçant.

Elle me rappelle quelque chose...

Mais oui, c'est la voyante de la dernière fois.

Je sèche mes larmes, encore tremblante. Soit digne Arazhela, soit digne.

Moi : Que me voulez vous ?

La vielle m'invite à la suivre, se frayant un chemin dans les couloirs.

Elle enroule un peut plus sa cape violette autour de ses épaules, jetant de tant en tant un coup d'œil vers l'arrière.

Nous arrivons devant une cabane délabré, tout au fond des jardins impériaux. L'air est frais, rafraîchissant mes joues humides.

Je voûte mes épaules, et entre.

De l'intérieur, la cabane n'a rien de très impressionnant, elle a un style précaire, presque grossier. Les rares décorations ne sont que les bougies allumé au centre de la maisonnette, en cercle.

Deux coussins violets se font fasse, dans l'alignement des bougies.

La vieille marmonne une phrase, avant de s'assoir sur un des poufs.

Le serment de feu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant