15-Lennon

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Je me tiens devant la glace, tandis qu'une servante applique une crème sur mes longs cheveux blancs.

Ce soir, c'est l'anniversaire d'Astal, et je dois être prêt à recevoir nos hôtes comme il se doit:

Pour l'occasion, je porte une tenue formelle, un costume noir et élégant qui souligne la finesse de mes traits. Mon regard se fixe dans le miroir, remplit de froideur et de détermination. Je peux le faire.

A côté de moi, se tiens Ivory. Elle porte une tenue légère et arienne, confectionnée avec délicatesse dans de la soie, ou du satin. Ses cheveux blonds miel sont lâchés en cascade sur ses fines épaules, et un sourire naïf et étalé sur ses lèvres rosés.

Ivory : Tu es si beau Lennon ! Je suis contente que tu m'aies autorisés à venir...

Je lui lance un regard indifférent, plongé dans mes pensés. Si j'ai permis à Ivory de m'accompagner au bal, c'est avant tout pour éviter Arazhela, et présenter la mère de mes futurs héritiers à mes alliés... espérons juste qu'elle n'ouvre pas trop la bouche, sinon tout le monde comprendra que se n'est qu'une conne.

Sans un mot, alors que la servante part, Ivory se rapproche, ses longs doigts fins glissant contre ma mâchoire avec une tendresse infinie. Mon souffle se suspend alors qu'elle se lève sur la pointe des pieds, ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser qui se fait de plus en plus fougueux.

Un frisson d'excitation parcourt mon échine, tandis que je lui répond avec désir, m'infiltrant avec facilité dans sa bouche, tandis que je sens ses gémissements se mêler au miens,   agrippant sa taille.

Si j'ai choisis qu'elle vienne, c'est aussi pour oublier Arazhela. Depuis la discussion avec Gurthang, je m'imagine tout le temps Arazhela contre moi, avec moi, et sincèrement ça me fait horreur. Chaque fois que je pense à Elle, Arazhela s'incruste... au moins, Ivory me fait oublier.

Mes mains explore avidement le dessous de sa robe, alors que son souffle se hache de plus en plus.

Je m'écarte finalement d'elle, alors que le jours de ses joues et bien encore présent.Elle ouvre la bouche pour protester, mais je la coupe.

Moi : Ce n'est ni le lieu ni le moment. Prend ton mal en patience, il faut d'abord aller à se bal de merde, et après où pourra.

Elle acquiesce, mais conserve sa mine boudeuse.

Moi : Allez, on y va.

Nous nous dirigeons tous deux vers le couloir, ou je suis sensé attendre Arazhela: un garde est posé devant sa porte, impassible.

Moi : Dans combien de temps est elle prête ?

Garde : Je ne sais pas mon Prince, elle viens de rentrer de la prison.

De la prison ?! Je sens mon sang bouillonner, tandis que mes phalanges blanchissent. Elle n'a donc rien trouvée de mieux à faire que de rendre visite à sa petite famille ? Pathétique.
En même temps, c'est bien son genre d'être sentimentale comme ça.

Moi : Laissez moi rentrez, je vais aller la chercher, et en en vitesse.

Le garde me barre la route, une expression navré peignant ses traits.

Garde : Désolé mais j'ai reçu l'ordre de ne faire entrer PERSONNE.

Je grince des dents.

Moi : Ah oui ? Même moi ? En tant que Prince, je t'ordonne de t'écarter de mon chemin.

Le gardé hésite, puis, devant mon air menaçant, pousse un soupir résigné, et s'écarte  de la porte.
Alors que j'allais entrer à grand pas, la porte s'ouvre brusquement, laissant pour cadeau la  batarde, me toisant avec fureur.

Le serment de feu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant