17. Née pour être brisée.

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.17.

| K e l l i a n |


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– Est-ce que papa me déteste?

– Non, voyons, il a juste peur de la bête en toi.

Je serre les lèvres.

– La lune est magnifique ce soir, n'est-ce pas?

J'acquiesce. L'astre nous renvoie à moi et ma sœur la splendeur de sa beauté. Je peux voir ses pupilles vertes scintiller de joie, même si elle m'a l'air épuisée.

Elle m'attire à elle. Sa chaleur. Sa douceur. M'enveloppent pour me faire oublier que mon père existe. Chaque parcelle de mon corps se tends, chaque poil de ma peau se hérisse. Je voudrais lui rendre son étreinte, mais je me dis que si je ne bouge pas, ce moment durera toute la vie.

Mais les bonnes choses ne durent pas.

J'ouvre les yeux suite à une douleur. Une douleur aiguë qui parcours ma jambe. Mon regard se porte sur la silhouette devant moi. Rohan. Il a posé un genoux au sol, occupé sur ma jambe qui porte une blessure presque grave.

Il est dans un état aussi délabré que le mien. Il a retroussé les manches de sa chemise. Il y a à ses côtés, une trousse de secours et mes bottes.

– Qu'est-ce que tu fais? m'empressé-je de demander.

– Évite de faire des mouvements brusque, ça aggraverais l'état de ta plaie.

Je bats des paupières plusieurs fois pour être sûre qu'il est bien là entrain de me soigner. Je fronce les sourcils.

– T'as été cloné ?

Il souffle ce qui ressemble à une respiration amusée, puis se redresse. Il vient vers moi, attrape mon bras et passe son autre main sur ma taille. Ses doigts effleurent le creux de mon dos.

Je dois me mordre la lèvre pour réprimer la multitude des sensations qui me parcours. Il m'aide à me redresser, ne dit rien et s'éloigne pour rejoindre la voiture qui bloque le passage.

– Tu devrais partir, je vais m'occuper de faire disparaître les preuves.

Je balaie la boutique du regard, elle est dans un état catastrophique, heureusement qu'elle était fermée. Koen s'approche du réservoir de sa corvette et l'évidence me parvient. Je m'alarme sur le champs.

Il est également blessé.

– Attends Koen ! L'alarme a retentit, c'est à dire qu'il y aura bientôt l'intervention des flics. T'es blessé, t'es pas en état de gérer ça tout seul. Laisse moi t'aider.

Je suis aussi surprise que lui de m'entendre parler. Il s'arrête net et virevolte en ma direction.

– En plusieurs années de travail, ai-je déjà eu besoin de toi? Tu n'as rien à faire ici.

Je reste bouche bée face à la réponse froide et dédaigneuse de l'assassin. Il se passe machinalement un doigt au coin des lèvres.

– S'il te plaît, insisté-je.

– Va t'en Kellian, c'est dangereux si tu reste ici. Mon état n'est pas un détail important.

– Pas un détail important ? Je ne peux pas te laisser seul, dis-je en m'avançant d'un pas.

SHELTERED | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant