T'es mignon quand t'es amoureux

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La première chose à laquelle je pensait en me reveillant était à quel point la journée d'hier était mémorable.

En plus de la première et seule soirée que j'avais fait de ma vie, j'avais embrassé Sidjil, j'avais appris qu'il m'apréciait plus que ce que j'imaginais, je lui avais tenu la main, j'avais dormi avec lui et je lui avait fait une sorte de coming out.
Je crois qu'il c'est passé bien plus de chose en un vendredi que dans toute ma vie depuis ma naissance.

-Salut Maxou!

Putain qu'est-ce que je ne donnerais pas pour me reveiller avec sa voix tout les matins.

Sidjil était déjà levé, il se tenait contre son plan de travail et essuyait une poêle avec un torchon qui semblait avoir fait la guerre.
Je ne m'attardais pas trop sur ce détail, remarquant vite qu'il était torse nu, seulement vêtu du short qu'il avait tout le temps en sport.

Il est toujours beau, au fait.

-Salut ça va?

-Ouais. T'as bien dormi?

"c'était la meilleure nuit de ma vie, et je t'informe que tu sens bon."

-Oui.

Mes yeux glissèrent à nouveau sur sa musculature tour droit sortit d'un musé de sculptures de dieux grecques.

-Qu'est-ce que tu fout à moitié à poil ? Lançais-je en me rendant compte que malgré le tee-shirt qu'il m'avait prêté je commençais à avoir froid.
Les murs de l'appart étaient très fins, l'isolation pas ouf, et j'avais l'impression que la température d'octobre était omniprésente.

-J'ai fait n'importe quoi en faisant la vaisselle, informa t-il en désignant son tee-shirt d'hier trempé et en train de sécher à la fenêtre, mais j'ai fait des œufs aux plats, t'as faim ?

-Ouais grave.

Je me redressait pour m'asseoir sur le canapé pendant qu'il posait deux assiettes ébrechées garnient d'un œuf au plat sur la table devant nous.

-Je me doute que ça doit te changer de la bouffe de l'internat, souffla t-il en se laissant tomber à côté de moi.

-La bouffe de l'internat est vraiment pas si ouf.

"elle est juste chère".

Il haussa les épaules en souriant, comme toujours, mais je reconnais que si j'avais les mêmes fossettes que lui moi aussi je sourirais constamment.

Il commença à manger pendant que j'essayais de donner une forme à mes cheveux dont les boucles s'étaient aplaties durant la nuit.
Évidemment les siennes étaient parfaites, j'aimerais bien savoir quelle entité il a prié pour obtenir un tel physique.

Abandonnant vite mon sauvetage capillaire, je l'imitait et commença à manger également, en profitant pour détaillé les photos Polaroïd qui ornaient les murs avec des posters de groupe de rock et des affiches de séries ou de films. Il a d'asser bon goûts d'ailleurs.

La quasi totalité des clichés étaient de ses amis, le même groupe qu'hier, parfois accompagné d'autres.
Au milieu de selfies pris au court de leurs soirées revenait souvent des immortalisations de situations dangereuses ou d'illégalité, notamment Sidjil et Theodort debout sur le rebord d'un immense panneau d'affichage, Simon en train de mettre feu à un matelas laisser à l'abandon dans la rue ou toute leur bande en train de fumer une chicha dans un bâtiment abandonné recouvert de tags.

Une seule retenue particulièrement mon attention, une photo qui avait l'air d'avoir bien vécue de Sijdil et d'un autre gars que je ne connaissais pas.
Ce qui me frappa c'est que Sidjil avait l'air hyper jeune, malgré qu'à l'heure actuelle il était loin d'être vieux.

Think about you ~ DjilsimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant