Wow

232 17 8
                                    


J'imagine que c'est entre le deuxième et le troisième coup de rein que je recevais que j'ai réalisé dans quelle situation je m'étais retrouvé.

C'était aller vite, avec Sidjil, je l'avais rencontré, avait eu une certaine obsession pour lui, allant jusqu'au rêve érotique (dont je ne me remettais pas, même après avoir eu la version réelle), puis il était allé dans mon sens.
Il m'avait invité à une soirée, puis chez lui, puis il n'avait plus besoin de m'inviter car ma présence dans son appartement était presque devenue constante.

J'avais eu le droit à ma photo sur son mur, un selfie de nous deux après l'une de nos nombreuses nuits blanche, juste avant de se bourrer de café pour partir en cours les yeux ouverts.

On ne s'était pas dit qu'on s'aimait, enfin je ne savais toujours pas s'il ressentait la même chose que moi à son égard, mais j'aimais penser que notre relation était basée sur un amour réciproque que l'on ne mentionnait pas.

Après dix-huit ans à jouir de l'espérance d'une histoire aussi courte soit elle, je m'étais embarqué dans une option si étrange que je ne l'avais même pas imaginer au préalable.

Plutôt digne des nombreux romans que j'avais lu en me rêvant à la place des personnages finalement, à la simple exception que la plupart des protagonistes ne se faisait pas dépucelé sous une douche froide avec leur meilleur ami.

J'imagine que c'était la suite logique des événements, qu'en acceptant d'aller à "la soirée de Simon" avec le gars que j'appelais mon meilleur ami pour oublier que j'étais fou de lui et qu'il avait envie de moi était la première étape d'un plan qui allait forcément mêler nos culs au bout d'un moment.

Mais remettons les événements dans l'ordre, les vacances de la Toussaint arrivaient à grand pas, et aussi bizzare soit-il je déprimais autant que si c'était la rentrée.
Sidjil avait le don de faire disparaître mes mauvais mood, ou du moins de me les faire oublier pendant quelques heures.

Aussi, ayant remarqué que je redoutais la fin de la semaine comme jamais, Sidjil me proposa de venir de venir avec lui à une soirée sur la plage organisée par Simon, Théodore et Mitchelle.

J'avais évidemment accepter, parce que c'était Sidjil, les plans de Sidjil, les amis de Sidjil, les soirées de Sidjil...

Me voilà donc accompagné de l'homme de ma vie en train de marcher jusqu'à la plage.

Sidjil était en short et tee-shirt, parce qu'il ne ressentait visiblement pas le froid ambiant alors que nous étions en fin octobre. J'avais un vieux jean et un sweet empruntés (volés) à Sid, pour ma part.

Il marchait un peu devant moi, m'expliquant en détails comment il avait eu sa cicatrice sur le genou, qui mêlait une histoire de tags, de bouteilles casées et de lance flamme fait au déodorant.

Je n'éprouvait plus trop de jalousie quant à ses annectodes toutes plus incroyable les unes que les autres, même si au début j'avais eu du mal à accepter le fait qu'il menait une vie si proche des séries stylées sur les lycéens alors que je menait ma vie un peu naze de mon côté.

J'avais fini par prendre goût à ses histoires, j'aimais le voir me raconter sa vie avec toute l'énergie dont il disposait.

-..Et Billy a rien fait, genre il m'as regardé comme ça parce qu'il a soit disant peur du sang, j'le crois pas de toute facon, mais en vrai ça fait stylé tu trouves pas ?

Il se retourna vers moi en attendant que j'acquiesce, et quand je le fis il s'approcha et m'embrassa rapidement.

Il m'embrassait asser rarement ailleurs que dans son appart, parce qu'il n'était pas censé être gay, évidemment.

Think about you ~ DjilsimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant