cinq

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 À ce stade je ne peux rien faire pour lui, s'il ne me raconte rien de son passé et c'est terrible, parce que j'aimerai beaucoup l'aider, même si, je sais que je ne peux pas faire grand chose, à cause de mon âge. En un instant, son regard change. Ces yeux. Ils brillent. Ils sont remplis de larmes, qui ne souhaitent qu'une chose. Rouler le long de ces joues, mais Donovan, se retient de pleurer devant moi et pour éviter cette situation, inconfortable pour nous deux, il se lève en jetant sa fourchette en plein milieu de la table. À cet instant, je sursaute. Non pas que j'ai peur de lui. Il reste mon demi-frère, mais par moment, il a des réactions que je n'arrive pas à comprendre.

Ce nouveau lui..

– Alors, pars.

Hein ?

Un nouveau sursaut. Les repas de famille n'ont jamais été le point fort de Donovan. Mais de là, à ce qu'il me mette dehors. C'est pas croyable. Sa voix n'est pas compatible avec son regard. Elle est froide et distante.

J'ai dit un truc qu'il ne fallait pas ?

Peut-être..

Mais ce n'est pas une raison pour me chasser, d'ici..

– Tu ne me chassera pas comme ça. Tu le sais bien, pourtant. J'ai toujours été un pot de colle avec toi, avant et je le serai toujours aujourd'hui même si... Même si tu es différent, tu restes, mon Donovan.

Je crois bien qu'à cet instant avec mon petit discours, j'ai réussi à le faire pleurer. Ce qui, au fond de moi, me soulage. Je ne voulais pas. Mais s'il faut passer cette étape, pour retrouver mon demi-frère, c'est une chose que je n'hésiterai pas à faire, de nouveau.

– Tais-toi. Tu ne sais pas...

Oui, je ne sais pas..

Et c'est bien ça qui me fait peur.

– Alors, explique moi ?

Ma voix tremble, comme si j'avais peur, qu'il me dise la vérité. Je suis toujours assis, mais je n'ai plus faim, mon assiette est remplie, je n'y presque pas touché. Je la pousse un peu plus loin, comme pour le prévenir que j'allais me lever à mon tour, puisque l'assiette à grincer, au contact de la table en bois. Mon demi-frère est dos à moi. Je ne sais pas, s'il pleure. Je ne l'entend pas. S'il pleure, il est très discret.

– Explique moi.. ?

Je repose ma question, puisqu'il n'a pas répondu la première fois. C'est comme si, il faisait semblant de ne pas m'entendre. Il a un sacré culot. Si, c'est ça, ça technique pour me faire fuir, ça ne fonctionnera pas. Je ne vois toujours pas son regard et ça me manque déjà beaucoup. Ces yeux noirs, ces cils fins et ces sourcils noirs, qu'il fronce lorsqu'il est pas content de lui, le rend trop craquant. Je me perds dans mes pensées, comme à chaque fois, mais Donovan, me réveille, avec le son de sa voix, encore un tantinet, froide.

– Ne te mêle pas des affaires des autres, Lucas.

  J'ai qu'une envie lui coupé, la parole. Mais très vite, le brun reprend la parole et moi je suis figé, derrière lui. Donovan, ne m'a même entendu se rapprocher de lui, où alors il le fait exprès.

– Tu ne devrais pas, t'en mêler et tu ne dois pas le faire. Je t'interdis de faire une scène à papa, pour si peu,  tu m'entends ? Tu m'entends ?

Répète-t-il, une seconde fois, plus fortement, cette fois-ci. À croire qu'à ce moment-là, mon demi-frère attendait une réponse, mais en guise de réponse, je fais un pas de plus vers lui et enroule mes bras, autours de sa taille, sans le prévenir.

 – Arrête.. S'il te plaît..

Son murmure résonne,

Dans la pièce,

C'est perturbant.

 –J'arrête, si je veux. C'est pas à toi de décider.

Dis-je, moi aussi dans un murmure, en resserrant mes bras, autour de sa taille.

La nuit tombe doucement, c'est effrayant. Je ne sais pas, si je dois partir, où rester auprès de lui. Ça fait bizarre, de le revoir, après autant de temps. Je décide, après un long moment, d'arrêter ce contact physique, parce mon cœur résonne un peu trop fortement dans ma poitrine et ce n'est pas bon pour moi. Car je ne sais pas, s'il ressent la même chose, pour l'instant il s'agit d'un amour à sens unique, je le sais bien. Je me racle la gorge doucement, avant de dire.

– Tu as raison, je devrais partir. Papa va s'inquiéter.

Depuis mes 8 ans, nous vivons seuls avec notre père. Moi, Donovan et Lise. Oui, nous avons une petite sœur, qui ressemble trait pour trait à notre mère et c'est très perturbant, de voir ça tous les jours. Ces quelques jours, chez Donovan, m'ont fait le plus grand bien, mais il va falloir retrouver le cocon familial, sinon ça va être la guerre et des disputes à répétition, que je ne souhaite en aucun cas. J'ai ce besoin, d'être seul après, l'avoir revu.

– Tu as ramené un truc pour Lise ?

Lui demandais je, en me forçant à sourire, pour notre sœur et c'est à ce moment qu'il se décide enfin, à se retourner vers moi.

Il a les yeux qui brillent.

Prêt à pleurer..

Je t'en pris, pas devant moi.

Je baisse les yeux discrètement, pour éviter son regard.

– Oui, c'est dans la cuisine. Il y' a des bonbons et un peu de maquillage..

Me répond t-il, un fin sourire sur les lèvres.

Alors qu'au même moment, je fais les gros yeux, du maquillage.. Du maquillage, il a ramené du maquillage à une petite fille de douze ans. C'est beaucoup trop tôt pour elle. Je le cacherai, dans ma chambre, jusqu'à ses 16 ans. Pas avant. Il est fou.

– C'est du fond de teint.. Calme toi. Rien de plus. C'est elle qui me l'a demandé par téléphone, l'autre jour, je ne pouvais pas lui dire, non tu sais comment elle est.

Il rigole maintenant.

Franchement,

Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

– Et alors, elle t'aurait demandé un flingue, tu lui aurai achetée ? Non.

Au moins cette conversation, à eu du bon, ça à détendu l'atmosphère, un cours instant, ce qui me fait légèrement sourire. Je prends le sac avec les bonbons, en prenant le fond de teint et le mettant dans ma poche, derrière le pantalon.

– Lucas ! Remets tout de suite, ça dans le sac !

Il hurle, mais je fais non de la tête. Lise, ne l'aura pas. Et le chantage ne marchera pas avec moi. Quand c'est non, c'est non.

– Si tu le remets, bien gentiment dans le sac, je t'offre ton cadeau maintenant..

Hein ?

Je lâche le sac.

Sa voix. Elle était incroyablement douce. C'est un piège ? Ce débile, à tout de même penser à m'acheter un cadeau d'anniversaire. Je n'y crois pas..

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♡ Lucas et Donovan Stories 

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À ce garçon que j'ai toujours aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant