sept

80 22 17
                                    


En observant le pendentif, je cherche à savoir où est l'autre moitié. C'est un symbole, coupé en deux, qui s'aimantent, l'autre partie, ne devrait donc pas être bien loin. Je sens deux mains posées délicatement sur mes hanches et sa tête qui se place sur mon épaule, avant de l'entendre me chuchoter à l'oreille.

– C'est moi, qui ait la deuxième partie, du pendentif. Tu es important à mes yeux, Lulu. Je sais que je ne te l'ai jamais vraiment dit avant. Même avant mon départ en Corée, mais sache que tu restes une personne spéciale. Ne change jamais, même pour une personne, que tu aimes.. Tu me le promets ?

Cette promesse, je ne sais pas, si je peux la respecter. Si un jour, je change, ce sera sûrement pour lui, mais ça il l'ignore, apparemment. Je hoche la tête difficilement, à sa promesse, qui me fait avoir les larmes aux yeux. Mais, après ça, il décide de continuer son petit discours, sans que je m'y attende, puisqu'il me mordille, le lobe de l'oreille, juste avant, de dire ce qui me fait frissonner.

– Papa savait.

Quand il me dit ça, je panique. Je comprends, tout de suite de quoi, il parle et se mordillement de lobe, c'était juste pour que je reste calme, mais ça n' a pas fonctionné, puisque certaines larmes roulent, sur mes joues, mais je les essuies rapidement, avec ma manche de pull, sans rien répondre.

Je le laisse parler.

– Il savait, ce que tu faisais en cachette et sur le coup, j'avoue que moi même, j'ai été surpris. Papa m'a tout mis sur le dos, en disant que c'est ma faute et c'est pour ça qu'il m'a envoyé là-bas. C'est un peu à cause de toi, Lulu.

Merci..

Je m'attendais plus à,

Joyeux anniversaire, Lucas.

Mais non, ce tocard rejette la faute sur moi. À douze ans, ce n'est pas toujours facile de contrôler ses sentiments, en pleine crise de la préadolescence, alors à quinze ans, c'est encore pire.

Pourquoi est-il revenu maintenant ?

Si c'était pour me dire ça,

Ce n'était pas la peine..

– Alors, papa m'a dit que je devais prendre de la distance avec toi et il a eu l'idée où plutôt je dirai l'excuse de finir mes études, en Corée et quand il a argumenté devant toi, le soir avant que je prenne l'avion, je n'ai pas pu, te dire que ce n'était pas mon choix, je n'avais pas le droit de le dire, pas avant que je ne revienne..

Sa voix tremblote un peu vers la fin de son monologue, puisque de mon côté moi, je n'ai toujours pas ouvert la bouche, je ne sais pas quoi lui répondre face à ça. Ce n'était pas son choix, mais celui de papa. Je lâche un soupir. Mon demi-frère comptait me laisser retourner là-bas, sans que je sache la vérité. C'était cruel, de faire une chose pareille. Maintenant, je ne pourrais plus regarder, notre père de la même manière.

– Et il m'a aussi interdit, un autre truc.. Mais ça, tu n'es pas obligé, de la savoir pour l'instant, parce que ça risque d'être dur, pour nous deux, si je te le dis, maintenant et c'est pour ça que je ne veux pas que tu viennes tous les soirs à l'agence, Lulu..

Ce qu'il vient de dire me perturbe, qu'est-ce papa lui a interdit, pour que je ne puisse plus mettre les pieds à l'agence. Alors que c'est Donovan, maintenant, le patron. Franchement, ce n'est pas sympa.

En rentrant, il faut que j'ai une discussion, avec papa, mais mon demi-frère m'a dit plus tôt de ne pas faire de scène à papa, mais j'y arriverai pas. C'est plus fort que moi.

Désolé,

Donovan..

En même que je m'excuse, en pensée, le brun reprend, la parole, en murmurant à mon oreille.

– Joyeux anniversaire, Lucas.

Mon cœur va finir par exploser avec tous ces rebondissements. Mais ce murmure reste l'un des plus beaux de toute ma vie. Malgré tout ce qu'il vient de me dire avant. Je murmure, à mon tour, comme si on pouvait, nous entendre.

– T'es con..

Et j'entends son rire.

Ce qui me fait sourire.

Il sait bien que si je le traite de con, c'est ma façon à moi de le remercier. C'est une habitude, que j'ai prise dès que je suis rentrée au collège. Je m'écarte, de lui, sans le brusquer et me retourne vers lui pour le regarder, dans les yeux, pour une fois, je voudrais le remercier, d'une manière correcte.

Je lève mes pieds, parce que je suis beaucoup plus petit que lui niveau taille et l'embrasse sur la commissure des lèvres, très rapidement, en papillonnant ensuite des yeux. Je ne sais pas où j'ai trouvé le courage de faire ça. Mais je l'ai fait et j'en suis heureux.

– Merci.

Dis-je en me dirigeant vers l'entrée de sa chambre voyant qu'il ne réalise pas encore ce qui vient de se passer, alors j'affiche un petit sourire de vainqueur, sur mon visage.

C'est mignon,

Qu'il soit si..

Déboussolé. 

À ce garçon que j'ai toujours aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant