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Lucas & Donovan Stories

L'atmosphère est détendue et pour une fois, depuis trois ans c'est la première fois que je suis vraiment content d'être dans ses bras. Il ne râle pas et ne bouge pas d'un millimètre. Sauf qu'à un certain moment il pique mon pendentif qui se trouve sur ma table de nuit et comme ils s'aimantent, mon demi-frère s'amuse avec en les rapprochant. Lui a le côté noir et moi le blanc. Je ne sais pas s'il a fait exprès de me donner cette partie là parce qu'il savait, son pouvoir. Où si c'était du hasard. J'entends le bruit de l'aimant du pendentif et de là je gigote un peu et pose ma tête sur mon oreiller pour le regarder s'amuser, avec le Yin et le Yang.

 – C'est drôle je ne pensais pas que t'aimais ce genre de petite babiole. Je ne t'ai jamais vu porter de collier avant celui-là.. Pourquoi ce symbole ?

Demandai je d'une petite voix pour ne pas casser l'ambiance. Mais l'histoire de ce pendentif m'intriguait au vu de la nuit que je venais passé. Il fallait que je lui demande sans plus attendre et c'était le moment parfait, mais à ma question il s'arrête de jouer avec et le repose sur la table de nuit. Quoi.. Qu'est-ce que j'ai dit encore.. Je soupire en voyant qu'il ne me répond pas tout de suite.

– J'ai craqué dessus.. C'était mignon. Je l'ai acheté à Séoul. À une vieille dame. Elle était très gentille.. Elle a perdu son mari très tôt et son histoire m'a bouleversé, alors je lui ai pris.. Et c'était le symbole que lui avait offert son mari, je n'ai pas choisi.. Pourquoi ? Tu n'aimes pas ?

Je manque de m'étouffer lorsqu'il me demande si je n'aime pas. Ce n'est pas que j'aime pas c'est juste que ce truc m'a fait une frayeur. Une vraie peur bleue. Mais si je lui dis maintenant, Donovan risque de ne pas me croire. Et je crois que réagirai pareil s'il m'aurait dit ça à propos d'un objet que je lui aurais offert. J'avale difficilement ma salive, avant de lui dire.

– Je vois.. Hein ? Si, bien sûr que si j'aime bien.. C'est qu'il est un peu spécial, je trouve..

Je ne lui en dis pas plus pour le moment parce qu'il risque de me prendre pour un fou. Spécial veut tout dire alors j'espère qu'il ne me posera pas une question stupide, comme il le faisait si bien. Je regarde ensuite la partie noir qui est posé sur le haut de sa poitrine, en souriant parce que ça lui va bien, ce genre de petite babiole je ne vois pas pourquoi, il n'en mettait pas avant. Puis soudainement un coup d'orage frappe dehors et c'est vraiment proche de la maison. J'en sursaute. J'ai toujours eu peur des orages et ferme les yeux comme si l'orage allait disparaître, d'un seul coup.

Ce qui est bien sûr complètement faux, puisqu'un second coup de tonnerre retentit et cette fois je colle mon corps à celui du brun sans trop réfléchir. La panique fait faire des choses stupides. Mes yeux sont encore clos et une main se dépose dans mes cheveux noirs. J'ouvre directement les yeux pour mettre de la distance entre lui et moi. C'est mauvais s'il agit de cette façon et s'il devient trop doux je pense que je risque de faire une connerie, vaut mieux s'éloigner.

– Et hum, sinon tu as apporté ta tenue pour demain ?

Demandai je pour éviter le drame, mais le brun décide de se retourner. Donovan est dos à moi. Je ne comprends pas sa réaction. Je lâche un soupir. Il boude ? Tel un enfant, le ferait.

– Donovan ... Tu dors .. ?

Demandai je dans un murmure parce que je remarque que son corps est figé. Comment quelqu'un peut-il dormir aussi rapidement. C'est impossible, mais au bout d'un certain temps, mon demi-frère me répond en hochant la tête positivement. Ce qui me fait sourire et je viens placer mon bras autours, de sa taille et collé mon torse à son dos en chuchotant.

– On fait les magasins cet après-midi ? Je peux t'aider à choisir ta tenue de demain ? Dis, ouii !

J'insiste sur le i, en rigolant légèrement et Donovan marmonne quelque chose d'incompréhensible, la tête plongée dans l'oreiller. Tout ce que j'entends moi, c'est.

– Oui..

À la fin, je ne peux qu'être content à cet instant. Mon sourire s'élargit et je niche ma tête dans son cou pour qu'il arrête de bouder.

– Bonne nuit.

J'espère que cet après-midi la météo sera de notre côté et que la pluie aura disparu ainsi que l'orage parce que là le  bruit d'orage est resté pendant le restant de la nuit, mon bras se resserrait donc sur le corps de mon demi-frère pendant mon sommeil.

[ Le même jour à 14h26 ]

 À cause de papa, on a eu le droit à un repas de famille en avance. Personne n'était préparé à ça,même pas Lise. Nous avons pris le repas sur une table ronde sans trop savoir, ce qui allait nous arriver parce que c'est vers 10 h que papa m'a réveillé mais il n'était pas franchement ravi que je m'enferme dans ma chambre, sachant ce que j'ai fait il y' a trois ans ça se comprends, mais il n'avait pas frappé comme un fou. Du coup c'est Donovan qui a été ouvrir la porte mais en voyant papa il a tout de suite refermer en me regardant avec de gros yeux, alors que moi je dormais encore.

– Putain, de merde.. On est mort.

Entendre cette phrase de bon matin, ce n'est pas très réjouissant. Alors j'ouvre difficilement les yeux en râlant parce qu'il est encore trop tôt et que je manque de sommeil.

– Qu'est-ce que tu fou, devant la porte.. ?

Je lui demande en baillant et regarde l'heure. La vache il est déjà 10h. Je me rends compte que j'ai bien dormi dans ses bras, mais Donovan semble paniqué depuis tout à l'heure et je ne comprends pas pourquoi. Il me fait des gestes que je n'arrive pas à déchiffrer, le matin c'est compliqué pour moi.

– Je comprends rien.. Fait des phrases..

– Va t'habiller .. ! Papa est devant la porte.

Aie, on est mal. 

À ce garçon que j'ai toujours aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant