Chapitre 13

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Tous les invités étaient installés autour de la table. Jane s'était dit que de faire une révélation comme dans les romans d'Agatha Christie était la meilleure des solutions puisque la police n'avait pas vraiment été impliquée dans cette sordide histoire. Elle tapa sur son verre pour attirer l'attention de ses convives.

- Bonsoir à tous, vous vous demandez peut-être pourquoi je vous ai tous invités surtout que vous savez à quel point Charlie et moi détestons venir aux fêtes des voisins. Arrêtons de tourner autour du pot. Je sais qui a tué Clarissa Johnson.

La plupart des invités laissèrent passer un cri de surprise.

- Je propose de procéder de cette façon, je raconte les faits et on conclut. Pas de commentaires inutiles s'il vous plaît.

Elle reçut plusieurs hochements de tête.

- Bien, commençons par présenter la victime. Clarissa Johnson. 60 ans et mariée à Mr. Henry Johnson, avocat à Londres et qui a un fils Andrew Johnson, qui travaille pour le NHS.

A ces mots, elle pointa les personnes en question.

- Alors, les deux pourraient être les coupables Mais lequel des deux ? Un simple drame familial et voilà, l'affaire est bouclée. Déjà, il faut retourner quelques années dans le passé. La famille dysfonctionnelle. Mr. Johnson n'a rien à se reprocher à part de ne pas avoir été présent pendant de longues années ce qui a mené le couple à mettre Andrew en pensionnat dès que cela a été possible. Alors, une histoire de vengeance de la part du fils pour montrer à sa mère qu'elle l'avait à moitié abandonné ? Et pourquoi pas son père ? Non l'histoire ne tient pas debout. Cette piste-là étant écartée, passons à la suspecte suivante : Judith Ackers.

Judith Ackers lança un regard noir à Jane car elle savait pertinemment qu'elle avait du contenu pour l'inculper, enfin elle ne savait pas vraiment, mais elle avait peur des preuves que Jane pouvait avoir contre elle. Jane reprit son monologue.

- Je ne vais pas vous mentir, mais j'ai soupçonné Mrs. Ackers à partir du moment où j'ai appris son existence, le jour où elle s'est rendue à la maison d'édition. Mais le jour où j'ai eu le plus de doutes fut quand je l'ai vue rentrer chez les Carter. Je croyais qu'elle était là pour manigancer quelque chose, surtout que les évènements avaient pris place le lendemain de la tentative d'assassinat d'Alexander Carter. Notre suspecte connaissait bien les deux victimes : Clarissa était sa meilleure amie et Alexander le mari de sa connaissance Audrey Carter. De plus, elle avait en sa possession les journaux intimes de Clarissa. Elle connaissait donc toute sa vie et elle insistait vraiment pour que les journaux soient publiés ce qui était très suspect. Mais nous avons appris bien plus tard que c'était pour retrouver le carnet perdu. Donc en conclusion, elle ne pourrait être que celle qui a tenté de tuer Alexander Carter pour le faire taire. Elle aurait un complice ce qui n'est absolument pas le cas. De plus, si elle avait voulu faire taire Alexander, elle l'aurait fait il y a longtemps de ça. D'ailleurs Mrs. Ackers, excusez-moi pour vous avoir autant soupçonné.

- Il n'y a pas de mal, maintenant que j'y pense, mon comportement était en effet très suspect.

- Il ne nous reste plus grand monde autour de cette table à accuser. J'élimine d'office Mr. Carter car mettre en scène sa mort ne lui ressemble pas. Cependant, je l'ai quand même suspecté car il s'est trouvé plusieurs fois aux mêmes endroits que moi ce qui m'a fait peur. En parlant de mise en scène, Mrs. Carter, c'est votre spécialité non ?

Audrey déglutit et semblait légèrement effrayée de ce qu'allait dire Jane après avoir entendu ses raisonnements pour les autres suspects.

- En effet, je suis scénariste, mais je ne vois absolument pas le rapport.

La disparition au 196 Liberty StreetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant