Chapitre 8 · Une épine dans la soie

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Persephone
Quelques heures plus tôt

Contenu mature - érotique -

Je me tiens devant le grand miroir de notre chambre et j'ajuste ma robe de nuit qui glisse sur moi comme de la fumée.
Je sens le regard brûlant d'Hadès derrière moi, il ne sourit pas.
J'ai repoussé ses caresses plus tôt et il déteste ça.
Je retiens un sourire, c'est bien fait pour lui !

– Pourquoi tu restes silencieuse ? Je viens de te révéler tout ce que je savais sur notre fils, et tu n'as pas un commentaire à faire ? il demande assis sur le rebord de notre lit, les mains sur ses cuisses, impatient.

– Tu as osé me cacher des choses Hadès.

Ses yeux rouges me fixent avec une anxiété rare. Il n'a pas l'habitude d'être en position de faiblesse, et encore moins en face de moi.
Dans un soupir, je prends mon temps, m'approchant de lui avec une lenteur calculée, savourant chaque pas qui me rapproche de mon mari.

Le sol en onyx marbré est froid sous mes pieds. Je profite de ces derniers instants dans cette chambre, avant le voyage vers les terres de Poséidon.

– Je pensais que tu comprendrais mon choix... il commence, mais je le fais taire en levant la main.

– Silence, je murmure, Tu as fait une erreur mon amour, et il est temps pour toi d'être puni.

Je m'agenouille devant lui, mes mains glissant doucement le long de ses cuisses, remontant lentement pour s'arrêter juste avant la limite de son désir. Je le voit tressaillir doucement, et ça m'arrache un sourire.

– Tu veux me punir ? il glousse, la bouche sèche et le souffle court.

Je ne vais pas répondre. Ce serait trop facile, il reprendrait le dessus et c'est hors de question. Alors, dans un geste que je veux traînant, je me redresse et le surplombe en retirant une bretelle de ma robe en soie.
Je me penche juste assez pour que mon entrecuisse frôle son genou une seconde et il râle, nerveux que je m'éternise ainsi.

– Persephone... il grommele.

Chut. je fronce un peu les sourcils.

Il déglutit difficilement, s'agite sur le matelas recouvert de drapés rouges et mes yeux croisent sa soif grandissante sous son vêtement sombre et à présent tendu.
J'aime le voir comme ça, c'est si rare.
C'est rare que je tienne le coup quand il m'embrasse, que je sois en colère contre lui, et encore plus rare que mon appétit soit si gros.

– Ne bouge pas. je susurre en retirant la deuxième bretelle de ma robe, laissant tomber la soie à mes pieds.

Je me penche tout près de son oreille, mes lèvres effleurent sa peau brûlante. Je devine sans mal qu'il fixe mon corps nu, et ça me tire un frisson.

– Avant notre départ pour Atlantide, tu vas devoir te racheter, je souffle, Et je vais m'assurer que tu n'oublieras jamais cette leçon.

Je me détourne alors subitement, me dirigeant vers la porte de notre terrasse, sentant le regard ardent du dieu dans mon dos.
Avant d'ouvrir la porte, je me retourne et attrape ma poitrine délicatement.

Supplie-moi. je murmure.

Il ne dit rien, ses pupilles sont dilatées et je sens qu'il est a deux doigts de se lever et de se jeter sur moi pour mettre fin à son calvaire.

– Hadès, supplie-moi de te faire l'amour.

D'un coup, c'est comme si son esprit s'éveillait. Il se positionne devant moi, un genou à terre et halète d'une voix grave :

– Ma douce, je t'en supplie, libère-moi.

Je glousse et descends une main plus bas sur mon corps, tout en avançant vers lui, au ralenti.

– Retire tes vêtements. j'ordonne.

Tout en s'humectant les lèvres, il obéit, se montrant presque maladroit tant il est pressé.
Quand il est enfin nu, agenouillé au centre de la chambre, je m'avance encore un peu et pose mon pied sur le haut de sa cuisse.
Il serre les dents et je vois son envie débordée.
Ma main libre attrape ses cheveux bruns et je le force à mettre sa tête en arrière. Il sourit, il frissonne, il gémit.

– Supplie-moi encore.

– Persephone fais-moi l'amour par pitié !

Oh, il perds patience. Parfait.

Ma main resserre sa prise et il grimace quand de mes doigts qui l'emprisonnent déjà, je fais jallir une lianne qui encercle son cou.
La pression est juste assez forte pour qu'il se crispe.
Je me touche en le dévorant du regard.

– Maintenant, excuse-toi pour m'avoir menti.

– Je...suis... je suis désolé ma... reine... il suffoque.

La liane cesse sa contrainte et s'élance plus bas sur son corps brillant et contracté à l'extrême.
Elle glisse, se faufile, et part titiller sa partie la plus bandée.
Il ne retient pas le cri de bonheur qui le submerge quand la tige s'enroule autour de son sexe.

– Tais-toi. je tonne sévère sans arrêter mes propres caresses.

– Persephone, non...Je veux être celui qui te fera jouir... il s'agite d'une voix tremblante.

– Alors libère toi. je dicte en perdant la tête, mes doigts bougeant de plus en plus vite.

Sans forcer, il arrache la liane et m'attrape entre ses bras puissant.
Son corps gigantesque se colle contre le mien et il me porte jusqu'au lit en moins d'une seconde. Sa langue bifide se promène sur mon torse, me goûte, me fait vibrer.
Son entrejambe cogne contre le mien et très vite, il efface l'espace entre nous.
Il cri pendant que mes mains s'accrochent à ses épaules.
Il me surplombe et commence une danse dont il est le seul à connaître les pas.
Ses muscles se tendent, son souffle s'écrase sur moi, je peine à respirer.

– Hadès ! je hurle quand il prend plus d'élan.

Ses gestes deviennent secs et rapides, ses yeux sont si brillants que je ne distingue plus ses pupilles.
L'extase.

– Hadès ! je répète dans un cri encore plus puissant quand il m'offre la délivrance.

L'instant suivant, mon cœur se serre, mais ce n'est pas de bonheur ou de plaisir.

Lumina vient de toquer à la porte.
Telos est dans les geôles.

C'est pas vrai...

– Ne bouge pas ma douce, je m'en occupe. siffle mon roi en s'habillant avec hâte.

Telos, à quoi joues tu ?

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L'héritier des enfers dans les yeux de l'océan [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant