𝑺𝑼𝑹𝑵𝑨𝑻𝑼𝑹𝑬𝑳 : 𝒍𝒆 𝒎𝒚𝒔𝒕𝒆̀𝒓𝒆 𝒅'𝑨𝒔𝒔𝒊𝒏𝒊𝒆

¢нαριтяє 10: La sirène psychopathe

Comment cela se faisait-il qu'elle eût tué la jeune fille qu'elle avait transformée en sirène ? Aisha commença à ressentir une peur grandissante. Si elle était restée sagement dans sa chambre, rien de tout cela ne lui serait arrivé ; elle serait désormais la sœur d'une sirène psychopathe, songea la jeune métisse. Seul Djin pouvait lui venir en aide. Elle prit une profonde inspiration, se leva et commença à crier de toutes ses forces le nom du génie.

- Djinn ! Djinn ! Djinn ! s'écria la jeune fille.

- Cesse de crier, ha ha ha, nul ne viendra à ton secours, tu perds ton temps, ma chère sœur, affirma la sirène en riant aux éclats.

Aisha se remémora toutes les fois où elle avait été en danger, mais où il avait fait défaut. Néanmoins, elle ne perdit pas espoir et continua de l'appeler.

- Djinn, au secours, viens m'aider, je t'en prie, dit Aisha en sanglotant.

- Ha ha ha, tu perds ton temps, ma chère, nul ne viendra t'aider, rétorqua la sirène en essuyant une larme de joie.

- Je sais qu'il viendra, affirma la métisse.

- Assez de bavardages, commençons ta transformation, dit la sirène d'un air grave.

Alors que la sirène saisissait le pied d'Aisha pour l'entraîner sous l'eau, Djinn apparut comme par magie. Il tira la jeune fille par le bras et la souleva avec élégance, tel un prince, avant de donner un puissant coup de pied à la sirène. Il sauta du rocher situé au milieu de la plage jusqu'au rivage. Aisha était à la fois émerveillée et séduite, se demandant comment il pouvait être à la fois beau, gentil et fort.

- Descends maintenant, ma reine, intima le jeune homme.

- Je n'en ai point envie, continue de me porter comme une reine. Je suis si fatiguée. Crois-tu que cela ait été aisé pour moi de demeurer avec cette sirène psychopathe ? Et pourquoi as-tu mis tant de temps à venir me chercher ? J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux, affirma Aisha.

- Je menais l'enquête ! déclara le jeune homme génie.

- Encore cette enquête qui n'aboutit jamais, observa Aisha.

- Cette fois-ci, j'ai un indice. La personne qui souhaite s'en prendre à toi est un vampire ! affirma Djin.

- Quoi ? Mais pourquoi veut-il s'en prendre à moi ? Je ne lui ai rien fait !

- C'est ce que je ne comprends pas. Ne t'inquiète pas, je serai là pour te protéger, ma reine.

- Pourquoi m'appelles-tu "ma reine" ? Je ne suis qu'une pauvre fille qui a tout perdu.

- Pour moi, tu es la plus précieuse, ma priorité, répondit l'homme génie.

C'est un véritable beau parleur, celui-là. Malheureusement, il en faut davantage pour que je tombe amoureuse, se dit-elle.

Aisha se demandait si le mariage était envisageable entre un génie et une humaine. Elle était véritablement curieuse. Sans plus attendre, elle posa la question au jeune homme.

- Djin, est-il possible d'unir par le mariage un génie et une humaine, ou une femme génie et un homme humain ? lança la jeune fille.

- Oui, ma reine.

La jeune fille éprouva une joie inexplicable, comme si un lourd fardeau venait de s'évanouir.

- Mais cela ne s'est pas très bien terminé, poursuivit Djin.

- Comment cela ? Peux-tu m'en narrer l'histoire ?

- Bien sûr. C'était une histoire de triangle amoureux, enfin plutôt de rectangle amoureux, commença Djin. La femme génie aimait un humain qui était déjà marié à la plus belle femme de son village. Par jalousie, celle-ci assassina la femme de l'homme, mais elle fut à son tour tuée par l'un de ses prétendants les plus sérieux.

- Mais pourquoi a-t-il commis cet assassinat ?

- Il s'était déjà résigné à la perdre ; il s'est dit que s'il ne pouvait l'avoir, alors personne ne l'aurait.

- C'est vraiment pathétique !

- Je ne te le fais pas dire.

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Djin raccompagna la jeune fille à son domicile avant de se consacrer à ses activités de génie de classe supérieure.

Quant à Aisha, elle fut privée de sortie pendant une semaine.