Los Ángeles de la muerte

Capítulo 1: Las pesadillas de Lucía

🎶 Sia - Breathe Me
Bonne lecture >333

PDV Lucía

Je me réveillai en sursaut, la respiration haletante et le cœur battant la chamade. La sueur perlait sur mon front, et l'odeur de mes draps imbibés de terreur me ramenait toujours à cette même réalité oppressante. Les ombres dansaient sur les murs de ma chambre, chaque craquement de la maison m'évoquant les souvenirs d'une nuit sans fin.

La lumière du matin filtrant à travers les rideaux décolorés peinait à réchauffer l'atmosphère glaciale de ma chambre. Les murs, peints d'un blanc délavé, étaient ornés de quelques posters fanés, dont l'un était une photo de mes parents. Leurs visages rayonnants semblaient presque irréels à côté de l'ombre de ce que ma vie était devenue.

Je me levai lentement, mes pieds nus frôlant le sol en terre cuite froid. Chaque pas était une épreuve ; le parquet éraflé se faisait sentir à travers mes orteils, ajoutant à la monotonie de cette maison morne. Mon regard se posa sur le petit autel improvisé que j'avais créé dans un coin de ma chambre. Un cadre contenant la photo de ma mère et une bougie usée étaient les seules preuves tangibles de l'amour qui m'avait été arraché.

Je sortis de ma chambre en me dirigeant vers la cuisine. La maison de ma tante Clara était une grande bâtisse vénézuélienne, autrefois pleine de vie, maintenant envahie par le poids des années. Les murs étaient ornés de carreaux de céramique usés, et les meubles en bois massif donnaient à chaque pièce un aspect sombre et démodé. Les rayons du soleil peinaient à entrer à travers les rideaux lourds, plongeant les pièces dans une semi-obscurité.

En entrant dans la cuisine, j'aperçus Javier, le compagnon de ma tante, assis à la table en bois massif. Sa présence imposante était accentuée par ses traits durs et ses yeux d'un bleu glacial. Javier était souvent en jean délavé et en chemise en flanelle, un style décontracté qui contrastait avec la froideur de son comportement. Il avait une barbe de quelques jours, et ses cheveux noirs étaient souvent en bataille, ajoutant à son air négligé.

« Buenos días, Lucía, » dit-il d'un ton sec, la voix rugueuse tranchant le silence de la cuisine.
« Enfin réveillée. »

Je lui adressai un regard timide, les yeux baissés.
« Buenos días, Javier. Je vais préparer le desayuno. »

Je me dirigeai vers les placards, prenant du pain, des œufs et du lait. Le rituel était toujours le même, un enchaînement de gestes que je répétais machinalement pour échapper à l'atmosphère lourde de la maison. Javier s'était déjà installé à la table, feuilletant un journal usé. Le silence était oppressant, chaque bruit de la cuisine amplifié par l'absence de mots amicaux.

Ma tante Clara entra peu après, les cheveux en désordre et la robe de chambre en coton rose accrochée à ses épaules. Ses yeux, marqués par la fatigue et le stress, essayaient de transmettre un peu de chaleur dans cette maison froide. Ses pas traînants et son sourire forcé n'étaient qu'une façade pour masquer son propre désespoir.

« Hola, Lucía, » dit-elle avec une voix fatiguée.
« Merci pour le petit-déjeuner. »

Je lui rendis un sourire timide. « Hola, Clara. J'espère que tout est à votre goût. »

Ma tante est souvent en déplacement à l'étranger pour pouvoir le travail mêmes si mon oncle gagne déjà beaucoup , elle repart cette après-midi me laissant avec ce monstre qui lui sert de mari.

Javier lança un regard impatient à Clara. « Tu devrais te dépêcher. Le travail ne se fait pas tout seul. Et n'oublie pas que le café était trop fort la dernière fois. »

Sa voix était dépourvue de chaleur, chaque mot marquant une exigence sévère. Je me contentai d'hocher la tête, la peur et la résignation se lisant clairement sur mon visage.

En servant le petit-déjeuner, je me concentrai sur mes tâches pour éviter de croiser le regard de Javier. La table était couverte d'une nappe décolorée, et les assiettes en porcelaine ancienne semblaient presque trop raffinées pour la routine quotidienne. Les conversations étaient rares et superficielles, dominées par le poids de la tension qui planait constamment.

Après le repas, je me rendis dans le jardin, espérant trouver un moment de répit. Le jardin, autrefois fleuri et coloré, était maintenant envahi par les mauvaises herbes. Les roses autrefois éclatantes étaient fanées, et les pelouses étaient devenues des tapis de mauvaises herbes. J'essayai de me concentrer sur la tâche de désherber, enfonçant mes mains dans la terre, espérant que le travail physique m'aiderait à oublier les douleurs émotionnelles.

L'après-midi s'écoula lentement, et je retournai à l'intérieur, épuisée mais déterminée à maintenir un semblant de normalité. La routine était devenue ma seule échappatoire, mais elle était aussi un rappel constant de la vie dégradée que je menais.

En fin de journée, je m'installai dans ma chambre, cherchant refuge dans le silence. Je m'assis sur le bord du lit, fermant les yeux en espérant que les ombres de la nuit apporteraient un peu de paix. Les souvenirs de mes parents revenaient sans cesse, leur sourire, leur amour, tout ce qui avait été arraché brutalement de ma vie.

Je me rappelai le jour où tout avait basculé. Une voiture en perdition, les cris déchirants, la violence des débris volants. Mes parents avaient été emportés dans un instant de chaos, laissant derrière eux un vide immense. Leur perte avait marqué le début de mon cauchemar, et chaque jour était un combat pour échapper à l'obscurité qui s'était abattue sur moi.

Je fermai les yeux, cherchant à fuir la réalité. La solitude et la douleur étaient devenues des compagnes constantes, des ombres qui suivaient chacun de mes pas. Le calme de la nuit semblait apaiser un peu, mais la cicatrice laissée par la perte de mes parents était toujours là, béante et douloureuse.

Les cauchemars de ma vie étaient une torture sans fin. Le chemin vers la guérison semblait interminable, et chaque jour était une lutte pour maintenir un semblant de normalité. En attendant une lueur d'espoir, je trouvai du réconfort dans les souvenirs, espérant qu'un jour, la lumière pourrait percer à travers les ténèbres qui m'entouraient.

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Coucou j'espère que ce premier chapitre vous a plongé dans l'ambiance ! Donner moi vos avis dans les commentaires

Bisous and Enjoy 💕🐆