BETWEN SHADOWN & LEIGHT

chapitre 1

                        JADE
La lumière du matin filtre à travers les rideaux entrouverts, éclairant la pièce d'une lueur pâle.

Je me réveille avec un mal de tête lancinant, la tête enfouie dans mon oreiller. Je gémis de douleur, essayant de me rappeler de ce qui s'est passé la veille. J'ai le vague souvenir d'avoir bu, puis d'avoir ramené un bel inconnu chez moi.

J'ouvre péniblement les yeux et remarque le jeune homme endormi à côté de moi. Il grogne légèrement en ouvrant les siens, visiblement aussi surpris que moi de se retrouver dans cette situation.

Je le dévisage un instant, essayant de me remémorer son visage. Il est plutôt mignon, avec des traits bien dessinés et des yeux profonds. Je me demande comment j'ai pu passer la soirée avec lui, sans même me souvenir de son prénom.

Il semble se réveiller peu à peu, se frottant les yeux et se redressant sur le lit.
Il se lève, révélant son corps nu à la lumière du matin. Je remarque les muscles sculptés de son torse, les tatouages discrets qui ornent sa peau bronzée. Il se rhabille rapidement, évitant mon regard alors qu'il fait ses adieux poliment.

"Je dois y aller," dit-il simplement, sa voix grave résonnant dans la pièce. Je comprends immédiatement qu'il n'est pas intéressé à prolonger cette aventure d'une nuit. Je hoche la tête, acceptant silencieusement son départ précipité.

Il quitte la pièce sans un mot de plus, laissant derrière lui un vide palpable. Je reste allongée dans le lit, me demandant pourquoi je m'engage encore et encore dans ces rencontres sans lendemain. Je me lève finalement, me dirigeant vers la cuisine pour me préparer une tasse de café pour tenter de faire disparaître le mal de tête qui persiste.

Cette situation est devenue une routine pour moi, les amants d'une nuit qui disparaissent au petit matin, ne laissant derrière eux que des souvenirs éphémères et un sentiment de vide.

Ma tête me fait terriblement souffrir après la soirée d'hier. J'ai du mal à me lever mais je sais que je dois prendre un Doliprane pour soulager ma douleur. Je descends les escaliers en prenant garde à ne pas faire trop de mouvements brusques. Une fois dans la cuisine, je me dirige directement vers le placard à médicaments et attrape le précieux comprimé. Je le prends rapidement avec un verre d'eau, espérant que ça fasse effet rapidement.

Je m'installe ensuite sur une chaise de l'îlot central de la cuisine, la tête entre les mains. Je ne me rappelle pas de grand-chose de la soirée d'hier, tout est flou dans ma mémoire. Je décide alors de regarder mes stories sur mon téléphone pour essayer de reconstituer les événements. Je vois des images de moi en train de danser, de rire avec mes amis, mais rien de bien précis.

Je me sers un café bien fort pour essayer de me remettre d'aplomb. La chaleur de la tasse entre mes mains me réconforte un peu.

Je bois lentement mon café, savourant chaque gorgée. Je sens peu à peu la douleur dans ma tête s'atténuer, le Doliprane faisant enfin effet. Je me promets de ne plus boire autant la prochaine fois, mais au fond de moi, je sais que je referais sûrement la même chose.

L'arôme me réveille doucement, mais il y a cette sensation désagréable de fatigue qui flotte encore autour de moi, comme une brume épaisse que je peine à dissiper. Mon téléphone vibre à côté de moi, des notifications qui s'accumulent, mais je n'y prête guère attention. Je me concentre sur ma tasse, sur le moment présent, quand soudain, la porte d'entrée s'ouvre dans un fracas.

Mon frère entre, haletant, jetant une bouffée d'air frais dans la pièce. Son visage est complètement recouvert de sueur, ses mèches blondes collent à son front, et ses vêtements sont trempés, comme s'il sortait directement d'une douche. Il a l'air de revenir d'une course intense, et je peux presque sentir son effort en me noyant sous le poids de ma propre paresse.