Snarlia Malefoy est l'aînée. Âgée de 16 ans, elle vit à Poudlard dans l'ombre du château, cachant son existence de tous. Personne ne sait qui elle est, personne ne sait qu'elle existe. Elle est l'intrus chez les Malefoy : une Gryffondor. Et alors qu...
Des bruits assaillent mes oreilles et je grimace. Juliette le remarque puisqu'elle saisit mon bras et m'aide à avancer vers l'avant. Elle s'arrête en haut des marches et souffle un bon coup avant de me glisser:
"Quoi qu'il se passe, garde la tête haute c'est le plus important"
Je hoche la tête et la regarde descendre les marches avec assurance. Je saisis les pans de ma robe et fais de même, me concentrant sur mes pas pour ne pas tomber. Arrivée en bas en sécurité, je tourne à l'angle et entre dans la Grande Salle. Je suis éblouie par la beauté du lieu. Les décorations sont magnifiques, les couleurs sont belles, les tables sont rangées. McGonagall s'est surpassée.
Je remarque trop tard que tous les regards sont fixés sur moi. Je rougis immédiatement et mon premier élan est de baisser la tête, avant que je ne me souvienne des paroles de ma nouvelle amie. Je prends donc une inspiration et garde le regard haut, affrontant le jugement d'autrui. Des murmures parcourent la salle et je déglutis, tendue. Soudain, James sort de la foule avec un beau costume et je souris, heureuse de voir quelqu'un que je connais. Il tend sa main vers moi et demande:
"Si madame veut bien me faire la peine?"
"Volontiers"
Je glisse ma main dans la sienne et il m'attire vers l'espace libre réservé aux danses. Le regard des autres sont toujours accrochés à moi, mais maintenant qu'il est là ça paraît plus subtil. Comme une mauvaise impression. Il pose sa main libre sur ma hanche et serre mon autre main. Je lui souris à nouveau et mets ma main contre son épaule. On se met à tournoyer au rythme de la musique, à virevolter, à rire. C'est la première fois que j'éprouve autant de bonheur je crois.
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Au bout d'un moment, je suis tellement fatiguée qu'on s'éloigne pour prendre des verres. Je le dévore, et soupire en sentant mon corps se détendre.
"Je suis très heureux que Juliette t'ait convaincue de venir. Tu es magnifique en plus de ça"
"Et bien, je comprends qu'il faut que je change mes habitudes maintenant que je sais qui je suis réellement. Si je dois participer à la guerre, il vaut mieux que je ne sois pas un fantôme dans ce monde"
Il sourit et prend une gorgée de son verre.
"Viens avec moi pendant les grandes vacances" dit-il soudain.
"Pardon?" m'exclamé-je, sûre d'avoir mal entendu.
"On pourrait parler à mon père de nos découvertes, et tu vivras un vrai moment familial"
"Je sais pas James, c'est délicat et-..."
"Je croyais que tu voulais arrêter de te trouver des excuses et vivre enfin?" s'étonne-t-il malicieusement.
Je m'apprête à rétorquer, lorsque Faust pose un bras sur mes épaules. Je le repousse immédiatement et James me tire vers lui. J'aperçois une lueur de panique dans son regard, que je ne comprends pas vraiment.
"Faust, doucement" lui dit James.
"Tu as peur que je lui fasse du mal?" grogne-t-il.
"Dois-je te rappeler ce qu'il s'est passé tout à l'heure?"
Un silence suit et je fronce les sourcils. Faust approche dangereusement, mais je me place devant James sans trop y penser. Faust lève les sourcils, un mélange de surprise et de fierté dans ses yeux. Il ouvre la bouche pour parler, quand soudain la voix de McGonagall retentit:
"Tout le monde dehors!"
On a juste le temps de pivoter sur nos talons avant qu'un explosif éclate devant la Grande Salle. Les portes se scellent et je suffoque, confuse. James saisit ma main pour me retenir mais je me dirige déjà vers la sortie pour comprendre. Je m'arrête aux côtés de McGonagall et hisse:
"Il se passe quoi?"
"Une autre attaque" hurle-t-elle "J'aurai dû vous écouter c'était une mauvaise idée, je ne sais pas d'où viennent les sorts, c'est comme si ils entouraient le château partout autour de nous et nous emprisonnaient et je ne sais pas quoi faire-"
Je grogne "Professeur ça suffit! Reprenez-vous"
Soudain, j'entends un grondement lourd derrière la porte. Tout le monde se fige, et je comprends au dernier moment quel est le bruit.
"Professeur" hurlé-je.
Au même moment que James crie:
"Alev!"
Je tends ma main vers McGonagall en récitant un sort dans ma tête. Je n'ai jamais essayé de jeter un sort sans baguette, mais je supplie l'univers pour que cela marche. Je sens mes yeux se picoter et je sais, qu'ils ont une couleur différente. Elle est en effet renvoyée en arrière et je lâche un soupire. La seconde d'après, un feu explose à travers les portes et me propulse en arrière. Je viens m'écraser contre le mur derrière et ma tête frappe la roche.
Je me sens lourde, comme si je flottais et en même temps m'enfonçais dans de l'eau. Les bruits sont indistincts et un sifflement me perce les tympans. Une main s'enroule autour de moi et me soulève du marbre froid pour me déposer sur ce que je crois être des genoux. Je sens du sang dégouliner de ma tête et de mes membres. Quand soudain j'entends sa voix:
"Ne me laisse pas, je t'en supplie, ne me laisse pas"
James sanglote au dessus de moi, ses larmes tombant sur ma poitrine.
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Dans un dernier effort, malgré mon mal de tête, je lève ma main et lui effleure les cheveux. Il se redresse sèchement et sourit à travers ses larmes. J'arrive à former un petit sourire et laisse les noirceurs m'engloutir.
