Destinée - James Sirius Potter

Chap 19

Je regarde le paysage défiler devant mes yeux, un livre ouvert sur mes genoux. Je suis dans le train en route pour Poudlard. Après ma dispute avec Hermione, j'ai décidé de rentrer le mois d'août au manoir Malefoy. J'ai très vite évité ma mère, et je n'ai que très peu parler à Scorpius. C'est encore étrange de me dire que toute ma vie est un mensonge, que tout ce que j'ai toujours connu n'est en fait que le reflet de la peur des autres.

J'ai cependant révélé à Draco que je savais pour mes origines. Je me souviens très bien de notre discussion ce soir-là, alors que l'on lisait dans la bibliothèque du deuxième étage...

"Tu as hâte de retourner à Poudlard?" demande Draco.

"Oui" avoué-je.

"J'ai appris que tu t'es liée d'amitié avec James Potter"

"Scorpius ne sait toujours pas tenir ça langue. En effet, est-ce un problème?"

"Loin de là, les Potter sont des gens bien" sourit-il.

"Et bien, si Harry t'entendait dire ça il serait plus que choqué je pense"

"Il est vrai que nous n'avons pas toujours été les meilleurs amis du monde"

"De ce que j'ai entendu en effet" m'amusé-je.

"J'imagine que l'influence qu'ont les gens sur nous joue beaucoup dans nos relations"

"Avec des parents comme les tiens, tu ne risquais pas de lui tendre la main"

Il lâche un rire puis se reconcentre sur son livre. J'attends quelques instants, puis finis par poser le miens de côté. Je soulève ma manche et observe ma tâche de naissance tranquillement. Je passe un doigt dessus.

"Tu ne trouves pas ça étrange?"

"Quoi donc?" répond-il sans lever les yeux.

"Ma tâche de naissance. J'ai lu un livre là-dessus qui racontait que ceux marqués ainsi ont des origines très particulières"

Sa tête pivote vers moi et il pâlit.

"Je sais" déclaré-je.

Des larmes se forment dans ses yeux et il frotte ses mains contre son visage. Je me lève et me pose à côté de lui. Je lui prends la main et il me regarde de manière démunie.

"Je suis désolé" souffle-t-il "Je ne voulais pas te mentir, c'était pour te protéger que je ne t'ai rien dit"

"Je sais" souris-je à nouveau "Et je ne t'en veux pas le moins du monde"

Un silence passe, puis il serre ma main dans la sienne fermement, le regard sincère.

"Tu restes ma fille"

"Et tu restes mon père"

Il s'est occupé de moi et m'a aimé quand personne ne l'a fait. Peu importe qu'il ne soit pas mon père biologique. C'est lui qui m'a apprit tout ce que je sais aujourd'hui. Et c'est pour lui que j'ai pris sur moi et ai continué de vivre dans l'ombre, quand tout ce que je voulais était de partir en paix.

"Tu es encore dans tes pensées" remarque James.

Je sursaute, ne l'ayant pas entendu entrer dans le compartiment vide. Je me tourne vers lui avec un sourire qu'il me rend. Je hoche la tête pour saluer Faust, Tom et Daniel. Ils font attention à bien fermer la porte, avant de se tourner vers moi:

"C'est quoi le plan?" demande Faust.

"Le plan?" répété-je.

"Tu dois avoir un plan, non?" continue Daniel.

"James, de quoi ils parlent?"

"Je leur ai peut-être ou peut-être pas fait part de la vision de mon père" avoue mon ami, penaud.

Je le toise sèchement "As-tu dis autre chose?"

"Il ne nous a rien dit d'autre, ne t'en fais pas Alev" répond Tom avec un clin d'oeil entendu.

Je plaque une main contre mon front et grogne. Je jette mon livre à côté de moi et soupire, essayant de penser rapidement. Pourquoi fallait-il que James dévoile nos secrets ainsi? Ne puis-je pas lui faire confiance?

"Alev" soupire James "Tu me l'as dit toi-même: on ne peut pas le faire seuls"

"Et c'était une raison pour tout leur dévoiler sans me consulter?" craché-je.

Il ne répond rien et je souffle pour calmer mes nerfs.

"Je prévois d'aller dans la forêt interdite dans quelques semaines, quand les cours auront commencés. McGonagall ne peut rien soupçonner, alors il vaut mieux attendre que les cours reprennent normalement. J'aurais besoin qu'une personne vienne avec moi pour s'assurer que personne ne nous suit" déclaré-je.

"James et moi t'accompagnons" dit alors Faust à mon grand étonnement.

"Très bien, Tom et Daniel, pendant qu'on sera là-bas vous veillerez à ce que personne ne remarque notre présence, compris?"

Ils hochent la tête et je grogne.

"Bien, que le plan débute dans ce cas"