Sous contrôle [En réécriture pour le bonheur de vos yeux]

Le retour inattendu

Baptiste posa une main rassurante sur l'épaule d'Isabelle.

— Je suis désolé pour ce contretemps. On reprendra cette soirée une autre fois, je te le promets.

Isabelle hocha lentement la tête, sentant une pointe de tristesse et de déception monter en elle. Elle forçat un sourire avant de sortir rapidement de l'appartement, laissant Claire et Baptiste derrière elle.

Alors que la porte se refermait doucement, une vague de jalousie et de doute l'envahit. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien se dire, maintenant qu'ils étaient seuls tous les deux ?

Dehors, l'air frais de la nuit lui offrit un léger répit. Elle prit une grande inspiration, essayant de calmer les battements désordonnés de son cœur. Ses pas la guidèrent lentement dans la rue, ses pensées en désordre. Le retour soudain de Claire brisait l'équilibre fragile qu'elle avait patiemment construit avec Baptiste. Il lui échappait, et cela la bouleversait.

À l'intérieur de l'appartement, une tension palpable s'installa alors que Baptiste et Claire se retrouvaient seuls. Claire, visiblement émue, prit la parole, ses yeux brillants de larmes retenues.

— Je sais que j'ai fait des erreurs, Baptiste, mais je tiens à toi. Je veux qu'on réessaye, qu'on se donne une nouvelle chance, dit-elle d'une voix tremblante.

Baptiste soupira longuement, ses yeux fuyant ceux de Claire.

— Claire, on s'est séparés pour des raisons valables, tu le sais. Il est peut-être temps qu'on avance chacun de notre côté.

Claire secoua la tête, luttant pour garder son calme, mais les larmes finirent par couler silencieusement sur ses joues.

— S'il te plaît, laisse-moi une chance, supplia-t-elle doucement. Je ne veux pas que ça se termine comme ça.

Un silence pesant s'installa. Baptiste, pris entre ses sentiments passés et la confusion du présent, se passa une main sur le visage, visiblement déstabilisé.

— Il me faut du temps pour réfléchir. Je ne peux pas prendre de décision maintenant.

Claire, comprenant la gravité de ses paroles, resta immobile, les épaules affaissées.

— Je n'ai nulle part où aller ce soir... Est-ce que je peux rester cette nuit? demanda-t-elle d'une petite voix.

Baptiste hésita un instant avant de hocher la tête, vaincu par la situation.

— Pour cette nuit, oui, murmura-t-il, visiblement troublé.

Claire se précipita pour le serrer dans ses bras, ses sanglots secouant son corps, alors que Baptiste, se sentant coupable de la situation, resta figé.

Un peu plus tard, après s'être réfugié sur le canapé et laissé la chambre à Claire, Baptiste réalisa qu'Isabelle avait laissé son cadeau sur la table basse.

Il saisit l'écharpe toute douce, la serrant brièvement contre lui, son esprit tourmenté par les événements de la soirée. Il espérait qu'Isabelle comprendrait.

***
Le lendemain, Isabelle tenta à plusieurs reprises d'avoir des nouvelles de Baptiste, mais rien. Il ne lisait même pas ses messages.

Les jours passèrent sans qu'Isabelle ne reçoive de nouvelles de Baptiste. Elle avait envoyé plusieurs messages, passé quelques appels, mais il n'y avait aucune réponse.

Cela devenait insupportable.

L'incertitude la rongeait de l'intérieur. Elle se répétait qu'il y avait sûrement une explication, mais la douleur de ne plus avoir de contact direct avec lui réveillait en elle un sentiment de perte de contrôle.