Until I Found You (Fr)

Chapitre 18 : Why

Cela faisait plus de vingt-quatre heures que Carina était en soin intensif. Vincenzo était dans sa chambre quand Derek Shepherd était entré.

-"elle n'est toujours pas réveillée"

-"je sais Vincenzo, je suis là pour ça... Je vais... Je vais lui faire quelques examens supplémentaires..."

Il avait ausculté Carina sous le regard de son confrère. Il avait voulu que Vincenzo sorte, car il le considérait en ce moment plus comme le père d'une victime plutôt qu'un collègue, mais le regard du sicilien avait été plus qu'éloquent et l'en avait rapidement dissuadé.

Il avait fait l'examen avant de se frotter la nuque.

"Je suis désolé docteur DeLuca"

-"elle est dans le coma ?!" S'était énervé l'italien.

-"oui, je suis désolé, c'était un des risques."

Vincenzo avait attrapé le pichet d'eau qu'il y avait sur la tablette près du lit de sa fille et il l'avait lancé contre le mur adjacent à la baie vitrée qui servait de porte pour rentrer dans la chambre de Carina. Le pichet en plastique n'avait pas failli mais toute l'eau s'était déversée au mur et au sol.

-"puttana !"

-"Vincenzo, gardez votre calme, s'il vous plaît. Elle est toujours là, elle est dans le coma, tout n'est pas fini"

-"j'aimerais vous y voir si c'était votre fille Zola qui était dans cette situation!"

-"pardon, je sais, je suis père aussi, je sais ce que vous ressentez, mais ce n'ai pas en jetant des objets ou en hurlant qu'elle va se réveiller"

Vincenzo s'était agenouillé près du lit de Carina et il avait pris sa main valide entre les deux siennes. il avait posé son front sur ses mains qui renfermait celle de sa fille et il s'était mis à prier.

Cela faisait déjà une semaine depuis l'accident de l'italienne. Elle était toujours dans son lit d'hôpital, inconsciente. Elle respirait mais comme elle était dans un coma de niveau sept sur échelle de Glasgow, ils avaient décidé de la garder intubée. Ce qu'elle était depuis son arrivée à l'hôpital, quand il avait fallu l'opérée.

Lorsque Vincenzo n'était pas présent, Maya venait souvent lui rendre visite. Elle s'asseyait à ses côtés pendant des heures, tenant sa main valide et la contemplant. Elle lui demandait de se réveiller, de lui montrer ses yeux. Bien que ses yeux marron fassent partie des quatre-vingt pourcent de la population mondiale qui partagent cette couleur, ils étaient pour elle les plus beaux de la planète. Plus beaux que ceux des autres milliards de personnes aux yeux marron, hommes et femmes confondus.

Le père de Carina, Vincenzo, avait décidé de resté à l'hôpital la majeur partie du temps, ainsi, il prenait de nombreuses gardes, cependant sa présence pesait lourdement sur Maya. Elle savait que Vincenzo n'approuvait pas leur relation, il lui avait bien fait comprendre, d'autant plus qu'il blâmait Maya pour la situation dans laquelle sa fille se trouvait. Comme si elle avait besoin de lui pour s'en vouloir pour ce qu'il s'était passé. Elle savait que cela était de sa faute. Elle n'avait pas besoin de fermer les yeux pour revoir la chute de sa petite amie, elle n'avait pas besoin du silence pour entendre le bruit de son casque frappé le Hubba ou le flat du skatepark.

Nonobstant, malgré son ressentiment, il ne pouvait pas nier la dévotion de Maya envers Carina. Cette jeune skateuse de dix-sept ans, d'ordinaire pleine de vie et d'énergie, semblait aujourd'hui fragile et ébranlée, un contraste frappant avec l'image qu'elle projetait sur sa planche. Même s'il n'était pas en faveur de leur relation il s'était évidemment renseigné sur la blonde et avait vu des vidéos d'elle en compétition. Elle était douée, très douée, mais cela ne changeait en rien le fait que ce soit une femme... Non il devait arrêter de penser à ça. Il avait fini par accepter que Carina soit lesbienne. Ce qu'il n'acceptait pas cependant c'était Maya. A cause d'elle, sa fille était allongée sur un lit d'hôpital depuis des jours, elle était dans le coma, un coude fracturé et avec un traumatisme crânien.