Chapitre 3

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La jeune fille était tombée dans les bras de Morphée rapidement après la journée exténuante d'hier. Alors qu'elle se réveillait en douceur, elle entendit la télé au rez-de-chaussée

"Aujourd'hui découverte d'un cadavre d'un fermier assassiné dans sa grange. L'homme est mort d'une mort inexpliquée, il a été vidé de son sang, mais aucune trace de blessure pouvant l'expliquer n'a été trouvée sur son corps. Sa femme l'a trouvé gisant sur le sol, explique-t-elle, elle a été attirée par le bruit que faisaient les chevaux. La pauvre femme est encore sous le choc et se retrouve maintenant seul avec son enfant sans son père. Nous vous tiendrons au courant de l'avancer de l'enquête et nous vous remercions de nous suivre tous les matins sur cette chaîne..."

Elle se leva, encore à moitié endormi et manqua de justesse de fracasser son pauvre orteil sur le pied du lit. Tout en enfilant sa robe de chambre blanche, elle descendit les escaliers et découvrit sa mère dans son salon.

- Maman ? Que fait tu encore chez moi ?

- Je passe simplement voir mon petit ange.

Elle s'approcha de sa fille et avec un geste tendre, déposa un baiser sur le front de cette dernière.

- Qui a bien pu faire une chose pareille c'est monstrueux !

Erine regarda ça mère d'un air blasé et lâcha un soupire d'agacement.

- Ne crie pas dès le matin maman s'il te plaît je viens me réveiller...

- Non mais tu te rends compte, le monde devient fou !

- Les médias le sont, maman. Le monde a toujours été fou, mais simplement avant tout ceci restait sous silence.

- Tu sais Erine, que c'est à quelques kilomètres de chez les grands-parents de Nolan ?

- Je sais bien, je vais aller le voir aujourd'hui pour savoir comment ça va. Cela a peut-être pu chambouler un peu ses grands-parents. Surtout qu'il me semble que les Jaouen connaissaient cette famille. Bon je te laisse vaquer à tes occupation maman, n'oublie pas de fermer la porte à clef en sortant.

- Pas de souci petit ange, et fait attention à toi. Ce meurtrier court toujours...

La jolie rousse se précipita dans sa chambre. Elle passa un rapide coup d'eau fraîche sur sa peau délicate, donna quelques coups de peigne dans ses longues cascades de boucles rouges puis partit s'habiller dans sa chambre. Une fois prête, elle jeta un coup d'œil dans le miroir

- Tant pis pour le maquillage, je suis déjà en retard pour le bus.

Elle arriva complètement essoufflée à son arrêt de bus, où Nolan l'attendais déjà.

- En retard.

- Presque. Dit-elle entre deux respirations. Tu as parlé à tes grands-parents ? Ils ne sont pas trop choqués ?

- Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont choqués, ils sont plus scandalisés et ne comprennent pas trop.

- Et toi comment tu vas ? Tu les connaissais surement vue que tu vis chez tes grands-parents.

- Pas vraiment.

- Je sais que je propose ça comme ça et que ça vient un peu de nul par, et j'espère qu'au vu des circonstances, tu ne vas pas penser ça déplacé, mais j'ai envie de te proposer quelque chose.

- Dans ce cas, dis-moi ta brillante idée...

- En ce moment, on a eu pas mal de pression, avec les évaluations du mois. Plus cette histoire macabre qui en rajoute une couche... Personnellement, j'ai l'impression d'étouffer dans cette ville. Que dirais-tu de partir en vacances avec un petit groupe de la classe qui a envie de se joindre à nous ? Comme nous serions plusieurs, ça partagera les frais, tu ne penses pas ?

- Pourquoi pas, et dis-moi par hasard ta mère à cause de cette histoire n'éluerait pas domicile chez toi ?

- Oui...

- Ça te permettra donc de l'éviter et qu'elle ne panique pas dès qu'elle te verrait sortir en ville.

- Exactement !

- Parlons-en à la classe ça ne coûte rien. Et le BE organise chaque année un voyage donc ça rentre dans leur programme en soit.

Alexandre arriva tôt dans matiné à l'université afin d'éviter toute la foule d'étudiant qui arrivait presque tous à la même heure. Plus tard, quand la plupart des étudiants étaient arrivés, il était satisfait de voir que tous ces humains ne faisaient que de parler de son chef d'œuvre de la nuit dernière.

Quand les deux amis furent eux arrivés à l'université, tout le monde parlaient de cette histoire de meurtre. Afin de ne plus entendre tous ces ragots qui ne faisait qu'accentuer son stresse, Erine mit sa musique pour s'isoler de toutes ces histoires. Un peu de métal lui permettait de s'isoler dans son monde et de ne plus penser à la dure réalité. Nolan, l'ayant compris, partit de son côté pour la laissé seul et qu'elle soit tranquille. Depuis tout petits, ils se connaissaient, c'était comme de vrai frère et sœur. Ils avaient vécu tellement de choses ensemble qu'ils se connaissaient par cœur, Nolan pouvait lire en elle, comme dans un livre ouvert. Toujours présent dans les moments difficile qu'Erine avait dû traverser. Le divorce de ses parents, également quand elle s'était faite abusée par ses hommes qui l'avaient charmé et où elle s'était fait stupidement avoir. Brisé après cette histoire, seul Nolan comprit et put aider la jeune femme encore qu'une adolescente à l'époque. Depuis ce jour d'ailleurs, à chaque fois qu'un garçon l'approchait, il la protégeait en les repoussant. D'un côté, Erine trouvait cela mignon et se sentait aussi protégée. Mais cette jeune fille, sensible, naïve, n'existait plus. Non, elle avait changé. Son cœur brisé ne se réparait pas et restait emplis de noirceur. On lui reprochait depuis sa froideur et son manque de compassion pour certaines situations. Mais comment compatir quand on a vécu l'enfer ? Ces hommes volant son innocence, transformant la personne en elle, à tout jamais. D'un côté, elle voulait leur dire merci. Merci de l'avoir endurci, mais de l'autre, elle voulait se venger, au lieu de voir le bon côté du monde ; pour elle, tout était noir ou blanc.

Le temps d'attendre le début des cours, elle s'était assoupie dans un couloir la musique aux oreilles... Le jeune vampire flânant dans les couloirs depuis le début de la matinée, se décida enfin à se rendre en cours, mais c'est alors qu'il tomba sur Erine en train de dormir... Quelle insouciant cette fille, elle est si faible comme ça, pensa-t-il. Il pouvait entendre son cœur qui battait doucement, mais également ressentir le sang de la rouquine, couler dans ses veines.

Depuis le premier jour son sang l'obsédait, ou plutôt cette fille elle-même l'obsédait ! Il décida alors de lui adresser la parole.

- Tu dors comme ça dans les couloirs sans te soucier de quoi que ce soit. On ne sait jamais, tu pourrais te faire vider de ton sang qui sait...

L'air condescendant quand il avait dit ses mots lui fit froid dans le dos. Ainsi que ce sourire malsain... Elle le détailla sans un mot les yeux écarquillés par le comportement dédaigneux de l'homme qui se trouvait face à elle.

Elle le suivit ensuite jusque dans la salle de cours et une fois rentrée, elle demanda au professeur si elle pouvait demander quelque chose à toute la classe. Il accepta bien évidemment. Elle exposa donc son projet à toute la classe. Après une demi-heure de débats, ils étaient tous venus à un accord commun et la destination n'était autre que la montagne. Respirez le bon air pur, il n'y avait rien de tel. Après la fin du cours la jolie rousse alla voir Alexandre qui n'avait pas dit un mot.

- Tu n'as rien dit du tout à propos du voyage ça ne t'intéresse pas ?

- Je ne sais pas comme, je te l'ai dit, je suis plutôt solitaire et je ne pensais pas que tu voulais que je vienne vue que je suis nouveau, que je ne connais personne hormis toi...

- Au contraire, je ne vois pas pourquoi tu ne viendrais pas. Je pense justement, que cela te permettra de mieux t'intégrer, les gens apprendraient à te connaître un peu mieux. Et moi également car en soit, on ne se connait pas non plus.

Alors qu'Erine marchait au côté d'Alexandre, elle sentit ses forces quitter son corps. Son corps allait s'écraser de tout son poids sur le sol bitumé, mais des bras fort la retenu de justesse. Puis ce fut le trou noir pour elle.

***

Si ça ta plu n'oublie pas la petite 🌟

Bonne lecture !

Océane 

Chaleur HivernaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant