Déchirures intérieures

La fin de toute chose - 1

Comme une plume qui caresse les courbes des nuages, Florence dessinait de ses doigts les tatouages de Pascal, alors que ce dernier dormait paisiblement. Son sourire éblouissait son visage, ses yeux, d'un bleu envoutant, brillait d'amour pour l'homme à ses côtés. Elle était enfin apaisée et heureuse.

Tous les deux étaient allongés sur ce lit qui avait été témoin de leur nuit d'amour. Le soleil commençait à se fait voir, la brise du matin caressait le corps des deux amants, le chant des oiseaux berçait leur doux début de journée.

Cassandre se leva la première, enfila une chemise blanche qui lui fessait office de robe, s'attacha vulgairement les cheveux, ce qui lui donna un charme et s'installa sur la terrasse qui donnait sur un paysage somptueux et apaisant.

Pascal, se réveilla peu de temps après et l'observait du lit, le sourire aux lèvres. Elle avait l'air tellement apaisée. Il était heureux qu'ils puissent enfin vivre leur amour. Il avait attendu tant d'années et à vrai dire à un moment il n'y croyait plus du tout et avait abandonné l'idée d'un jour, être avec elle.

Il enfila un short et rejoignit Cassandre avec deux verres de jus de fruit, des spécialités locales d'Ubud, une ville de l'île de Bali en Indonésie.

Il s'installa auprès d'elle, passa son bras autour de ses épaules et lui tendit son verre.

- Merci Capitaine.

- Je vous en prie madame la commissaire.

Ils rirent ensemble.

Alors que Pascal buvait sa boisson, en regardant le paysage indonésien, des larmes perlaient sur les joues bronzées et décoré de jolies tâches de rousseurs de florence. Elle ne s'en rendit même pas compte jusqu'à ce que Pascal essuie ses larmes. Il l'a pris par le menton l'obligeant à le regarder. Leur échange de regards était tellement sincère.

- Pourquoi tu pleures Flo ? Ça ne va pas ? C'est la boisson qui est trop épicé ? Disait-il d'un ton moqueur. Cela eu le mérite de la faire sourire.

- Non ce n'est pas ça. Disait-elle en s'essuyant les larmes.

- C'est quoi alors ?

- Je suis heureuse avec toi Pascal, c'est tout. Parfois je te regarde et je me dis que je ne mérite pas tout l'amour que tu me donnes après tout ce que je t'ai fait, toutes les atrocités que je t'ai dites.

Pascal la regardait sans dire un mot, il repensait à ces dernières années qui furent une réelle épreuve pour tous les deux.

- Je suis vraiment désolée pour tout ce par quoi tu as dû passer à cause de moi. Cette phrase fit sortir Pascal de ses pensées.

- Cela n'a plus d'importance Flo, ça été une étape très difficile pour tous les deux, il y'a eu de la haine, de la rancœur, de l'ignorance et des non-dits mais en fin de compte cela a forgé notre relation et aujourd'hui je pense que cela était nécessaire pour que nous puissions être réellement ensemble. Disait-il, en lui caressant la joue avec délicatesse.

- Je t'aime tellement Pascal. Répondit simplement Florence en lui caressant le menton et en déposant un baiser sur ses lèvres.

- Moi aussi Flo. Et d'ailleurs j'ai un petit cadeau pour toi...

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*Deux ans auparavant.

Pascal s'était retrouvé seul sur son lit, dans son appartement à Annecy. Pleins de pensées lui taraudait l'esprit. Il n'en pouvait plus de ramer auprès de Florence, de faire sans cesse des efforts pour la convaincre de se laisser une chance, il en avait marre de faire le premier pas à chaque fois. Une fois elle était prête, une autre fois elle ne l'était plus. Une fois leur baiser signifiait quelque chose et une autre fois une nuit d'amour ne signifiait rien.