Retour à la lumière - 10

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Il était 11h quand cassandre arriva dans son chalet en haute montagne. Épuisée, elle avait besoin de se retrouver avec elle-même. Elle se changea pour une tenue plus confortable, se prépara une tisane à la camomille et s'installa sur son canapé.

Elle était pensive, elle repensait à ce qu'il s'était passé hier, cette musique qui jouait dans la voiture Pascal, l'avait touchée en plein cœur, car elle décrivait totalement sa situation. Sa psychologue avait raison, elle devait parler avec Pascal peu importe ce qu'il en coûterait. Elle devait se libérer d'un poids.

De son coté, Pascal espérait que Cassandre viendrait lui parler, qu'elle ferait le premier pas. Son cœur était tiraillé entre la haine et l'amour, il ne savait pas comment il réagirait s'ils venaient à échanger tous les deux.

La journée passa assez rapidement. Il était 20h quand quelqu'un toqua à la porte de Pascal. Assez surpris car il n'attendait personne, il se dirigea vers la porte et regarda sur le judas. C'était elle, c'était Florence. Ne sachant pas ce qu'il en adviendrait, il ouvrit simplement la porte. Les deux se regardèrent sans rien dire pendant de longues secondes qui paraissaient une éternité. Pascal la fit finalement entrer.

Elle était habillée simplement, ce qui l'étonna. Elle avait un ensemble de sport noir et ses cheveux étaient attachés vulgairement en chignon. Une fois entrée, elle resta debout, n'osant ni s'asseoir ni bouger. Pascal était face à elle et l'observait, il voulait que ce soit elle qui commence la discussion.

-          Je suis désolée Pascal, commença-t-elle. Je suis désolée de t'avoir blessé, de t'avoir menti, de t'avoir trahi. Je suis désolée de ne pas avoir cru en notre... en notre relation, d'avoir décidé pour nous deux, dit-elle en le regardant les larmes aux yeux.

-          J'ai fait tellement d'efforts pour toi florence, je t'ai attendue des années, j'ai toujours été clair sur mes sentiments envers toi, j'ai refusé des opportunités pour être avec toi. Tout le monde voyait que j'étais amoureux de toi, que j'avais les yeux qui brillaient quand je parlais de toi.

-          J'avais peur Pascal.

-          Mais tu avais peur de quoi bon sang ! Dit-il en haussant la voix. Je t'aime comme tu es Florence ! Avec tes défauts et tes qualités. Je t'aime quand tu es fâchée, quand tu boudes, quand tu es heureuse, j'aime ton sourire, ton rire, ta mauvaise foi, j'aime ton fort caractère, ta fragilité. Je suis heureux quand on s'embrasse, quand on fait l'amour. Je t'ai montré mille et une fois que tu es celle que j'aime. Je m'en fou des autres, c'est toi qui prends toute la place dans mon cœur.

A l'écoute de ses paroles Florence s'effondra, elle se maudissait d'avoir été aussi horrible avec un homme qui ne demandait qu'à l'aimer sincèrement.

-          Tu n'imagines même pas dans quel état j'étais, dans quel état je suis. J'avais tout donné pour toi et en retour je n'ai rien eu. Et tu ne croyais tellement pas en notre amour que tu voyais quelqu'un d'autre pendant qu'on s'était enfin décidé à se laisser une chance.

-          Il n'a jamais existé, dit-elle entre deux sanglots.

-          Comment ça ?

-          Je t'ai trompé avec personne Pascal. J'ai inventé cette histoire pour t'éloigner de moi.

-          ...

-          Je te demande pardon, je sais pas ce qui m'a pris.

-          Je n'arrive pas à y croire. Tu as préféré que je pense que tu m'avais trompé ?

-          Je l'ai dit sans réfléchir, dit-elle regardant le sol, incapable de le regarder dans les yeux.

-           ... Pourquoi tu es là ? Que veux-tu concrètement de moi ? Demanda t'il en la regardant droit dans les yeux.

Déchirures intérieuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant