00. Prologue

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Accident : Acte 1


Une course si importante, pour une fin si tragique.


La voiture est merdique. Une vraie manœuvre serait de pouvoir au minimum tourner sans avoir ce risque de bloquer mes roues. Les modifications qui ont été effectuées ont littéralement tout gâcher.

La monoplace semble ne pas daigner à exécuter mes commandes. Je me bats avec elle avec ferveur. Il semblerait que je sois entrain de perdre, par la même occasion.

L'épingle serrée que je prends plus que large m'envoie droit dans les graviers pour plusieurs mètres. Je perds ma deuxième place, me faisant jurer dans la radio.

Il y a clairement quelque chose qui ne va pas. Ce n'est pas qu'une question de problème, je sens comme si.. on l'avait saboter.

Mais ça, je l'ai compris trop tard.


"Qu'est ce que tu fous Charles !"


Mon charment ingénieur s'écrit, quelle bonne idée. Sa voix grave teintée de colère me fait grimacer.


"J'essaie d'aller dans le mur, à ton avis ?"


Je réplique sarcastiquement en sentant mon ventre se tordre. J'ai littéralement un mauvais pressentiment qui m'emmène dans les abysses.

Je m'agace contre moi même en tournant le volant comme je le peux. Et voilà qu'il vient de se bloquer. Ça éclaire mes doutes, en perdant mon regard sur mes mains crispées, j'écarquille les yeux.

Il y a littéralement une barre en métal fixée aux côtés, qui s'enfonce au point de bloquer mes mouvements lorsqu'il s'agit de devoir tourner. Elle n'y était certainement pas lors des qualifications où j'ai eu ma p2.

Je force à mon maximum pour me remettre sur la piste. Le volant daigne heureusement à se laisser faire pendant une demi seconde, me permettant de gérer un minimum ma trajectoire.

 J'accélère dans la fameuse ligne droite, voyant sans mal Verstappen s'en échapper. Mais lorsque le moment de freiner arrive, je sens une puissante résistance sur la pédale.

Il n'y a plus de frein.

Mon pied s'affole contre la pédale, le pressant avec tout mon poids.


Merde.


Je tourne un maximum le volant, essayant de réduire la vitesse en dérapant. La force g fait que je me projette dans le mur, me faisant bien vite rappeler la réalité des choses. Je ne suis pas dans un film mais dans la vraie vie. Elle semble d'ailleurs vouloir s'acharner sur moi.

Les barrières s'approchent à une lenteur torturante. Je lâche le volant, maintenant mes mains en l'air pour éviter de les briser. J'ai le temps de pensée à beaucoup de choses, ma famille, mes amis, l'équipe..

Le choc arrive, et il est brutal, douloureux. Trop douloureux pour que ce soit normal.

Je prends le temps de reprendre mes esprits. Je baisse la tête au maximum que je peux me le permettre. J'ouvre ensuite directement ma visière pour prendre une meilleure bouffée d'air.

MirageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant