08. Douleur

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Charles ouvre péniblement les yeux, il a un mal de crâne lancinant. Il gémit de douleur, se tortillant sur le matelas froid à même le sol. Ses doigts essayent de toucher, de trouver quelque chose à laquelle se raccrocher. Il fait si sombre, seul la petite fenêtre l'aide à percevoir la nuit noire et les étoiles qui se parsèment dans cette ombre béante. Avec beaucoup de mal, et ce qui lui semble être une éternité, il réussit à se mettre assis. 

Péniblement, il lève la tête vers cette minuscule fenêtre qui entoure le mur délavé. Ses yeux papillonnent douloureusement, ses mains retombent près de son corps, une douleur se lançant le faisant presque retomber au sol. Il peine à garder cette position, malgré tous ses efforts. Le matelas sous lui est peu confortable par ailleurs, à peine douillé et lui donne l'envie irrépressible de pleurer. C'est un rêve, il prit pour que ce soit un rêve. 

- Charles. 

Une porte en bois grince subitement, et une lumière vive s'installe dans la petite pièce, tel un cagibi. Avec beaucoup de mal, le monégasque se tourne, s'adossant directement au mur avec un halètement de souffrance. 

- Max..? Il articule péniblement en regardant la silhouette devant lui. 

Au lieu de ça, il sursaute en entendant une assiette en métal se répercute au sol. Avec ses paupières à peine ouvertes, il tente de regarder le contenu de ce récipient. La nourriture est à présent à moitié sur le sol, sans parler de son allure peu appréciable. De ce qu'il peut distinguer, c'est ce qu'on pourrait appeler des pâtes, avec une sauce dont il ne veut certainement pas connaître le contenu. Naturellement, il relève la tête vers l'auteur de ce vacarme. La brillance dans son dos ne laisse qu'entrevoir sa silhouette athlétique, son visage restant dans une ombre tamisé.    

- Charles, tu vas devoir oublier ce nom d'accord ? Je ne veux plus l'entendre de ta jolie bouche. 

Le plus jeune ne se cache pas d'un violent froncement de sourcil, déjà qu'il peine à tout enregistrer. La silhouette s'accroupit devant lui, prenant subitement la mâchoire entre ses doigts pour rapprocher leurs visages. 

- Tu ne dois connaitre que le mien. 

Un halètement de surprise s'échappe de ses lèvres. Il presse ses deux paumes de mains sur le torse musclé de l'auteur de sa vive douleur. 

- Lâche.. moi.. souffle Charles en le repoussant, collant avec un peu de mal son dos au mur pour garder une légère distance. Ne.. me t..touche..pas.. 

Il est donc collé au mur, juste en dessous de la minuscule fenêtre, il peut voir son assaillent se relever. Il le surplombe de sa hauteur, et avant qu'il n'est pu rajouter quoique ce soit de plus, il lui empoigne les cheveux. Avec la lumière, il peut juste voir la main libre se contracter, et la peur lui tordre le ventre à cette vision.

- Je vais t'apprendre, Charles.. on doit reprendre tout depuis le début ?! Bien ! Il énumère en tirant le plus jeune en dehors de la pièce. 

- Ca fait.. fait.. m..mal ! Rechine le monégasque en tentant d'attraper le poignée pour exercer moins de pression sur ses cheveux. 

- Ferme là ! 

L'asseyant tire violement sur les mèches brunes, forçant Charles à se lever malgré lui. Il suit les mouvements dictés, non sans un gémissement de pur douleur. Les larmes s'abattent sur ses joues, la peur dictant ses pensées alors qu'il peine à maintenir une posture stable. Ses doigts de pianiste venant naturellement se poser sur les omoplates pour se tenir à peu près droit.

- Regarde moi. Il dicte en saisissant sa mâchoire de sa main libre. Ecoute moi bien, tu vas devoir m'écouter pendant une bonne année, avant de retourner en formule 1, alors apprend tout de suite à être sage, si tu ne veux pas que ce soit plus douloureux que ça ne va l'être. 

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 29 ⏰

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