07. Kidnappé

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Charles est agacé contre lui même. Des trois mots qu'il devait retenir pour le médecin, seul le premier avait réussi à franchir la barrière de ses lèvres. Les autres étaient passées aux oubliettes. C'était frustrant, donc finalement il se retrouve à être totalement renfrogné dans son lit, avec un Max qui tente désespérément de le détendre.

- Charlie.. c'est normal d'avoir du mal au début, mais t'as déjà fait des gros progrès d'accord ? 

Tout ce qu'il obtient est un soufflement de nez qui détermine plutôt bien l'ambiance globale qui prône dans la pièce. 

- Tu vas pas bouder toute la soirée quand même ? 

Charles grommèle peu discrètement contre le néerlandais, les bras croisés sur son torse. 

- Bon.. il est déjà 22 heures dans tous les cas.. souffle le plus vieux en se redressant de sa chaise. On se voit demain matin, pour une petite sortie dehors d'accord ? Faut juste que je vois pour un fauteuil roulant. 

Il s'approche délicatement, debout à ses côtés, il glisse une main sur la joue du plus jeune. 

- Sois sage.

Il dépose un baiser sur son front, avant de sourire calmement. Charles tend les bras vers Max, qui s'empresse de décaler ses mains sur les hanches du patient. Le monégasque enroule ses bras autour de la nuque forte du pilote, fermant les yeux au contact rassurant. L'étreinte ne dure que quelques secondes, mais c'est chaleureux et réconfortant pour le plus jeune qui se sent déjà plus détendu. 

- Aller jolie coeur, dors bien, il sourit en se détachant du corps chaud, un sourire fleurissant sur ses lèvres. Et n'oublie pas, le bouton rouge.. 

- Urgence.. finit le monégasque en relevant son regard sur la commande. 

- Très bien, il ébouriffe les cheveux bruns, dors bien. 

Il obtient un petit hochement de tête de la part du jeune homme, alors qu'il marche tranquillement vers la porte. Il referme délicatement derrière lui, prenant soin de ne pas réveiller tout l'hôpital. 

- Max.. Maxy.. Maxou.. énumère le monégasque en fixant le plafond, à voix basse. 

Il se retourne délicatement dans le lit, prenant soin de regarder par la fenêtre les étoiles qui se dispersent dans le ciel. Il ferme ensuite délicatement ses paupières, sentant la fatigue l'envelopper avec douceur. Dans les bras de morphée, il ne peut s'empêcher de ressentir une gêne plus ce qu'apparente au niveau de son abdomen aux alentours d'une heure du matin. Fatigué, il gigote pour la dégager.

- Charles..

La voix est si faible qu'elle ne l'atteint même pas. Le monégasque reste paisiblement dans son calme, jusqu'à ce qu'il sente deux mains se poser sur ses épaules et le secouer. Il râle un instant avant de tendre l'oreille.

- Charles, réveils toi.. 

La voix semble un peu plus affolée, l'empêcher de se détendre totalement. Dans une veine tentative de la pousser de son oreille, il ressent deux mains se poser plus fermement sur ses avants bras. 

- Charles..!

Le murmure bruyant le fait rechiner, au point qu'il s'efforce à papillonner des yeux. Il tente de fixer son regard dans la personne en face de lui, c'était son but premier avant qu'on ne lui plaque une main sur les lèvres. Par automatisme, il tente de se dégager, mais rien n'y fait. Les mains le clouent au lit. Son regard se perd naturellement sur ce qui l'entoure, et il ne peut que retenir sa respiration en voyant un homme cagoulé s'approcher avec une seringue au contenue inconnu. 

- Qu'est ce que tu fous..! Murmure le deuxième inconnu, regardant son complice faire alors qu'il sort machinalement un flingue pour le coller à la tempe du plus jeune. 

- Je fais ce qu'on m'a demandé, imbécile ! Il s'agace en plantant l'aiguille dans l'intraveineuse, appuyant sur le bord pour en faire sortir le liquide. Je l'endors, on sera plus tranquille pour le transport ! 

Dans la dispute qui anime les deux intrus, Charles ne peut que retenir sa respiration en sentant le canon froid sur sa tempe.

- Mais t'es con ou quoi ! Si il est stone quand on le ramène à Benoit on va se faire défoncer !

L'inconnu retire la seringue, la rangeant par la suite au fond de son sac.

- C'est bon.. il souffle en refermant la tirette. Regarde le, il est bandé de partout, si il est un peu shooté il va pas nous souler. Puis tant qu'on a la thune.. 

Il tourne son regard sur le plus jeune, qui a les yeux clos sous la peur. Il peut sentir le métal froid, et un sifflement invisible si près de son oreille qui lui donne un début de migraine. 

- Tu me dis de pas le droguer, mais regard toi avec ton flingue.. tu lui fous la frousse là. 

- Non tu crois.. s'agace l'autre en regardant le plus jeune, ses épaules crispées et sa respiration courte. 

Alors que la conversation reprend, Charles sent ses pupilles se refermer peu à peu. Il devrait se maudire pour ça. Il tente vainement de rester en contact avec la réalité, mais peu à peu il se sent partir. Le calme qui l'enveloppe l'endort peu à peu contre la matelas, apparemment si confortable. 

Malgré tout, il arrive de justesse à rouvrir douloureusement ses yeux pour fixer le bouton rouge. Il est à la fois si loin, et si près. Cette antithèse donne le ton sur son état de d'ébriété. Dans une veine tentative, il lève la main. Du bout des doigts, il peut se sentir frôler dans un mouvement léger son issus de secours. Avant de pouvoir mettre assez de pression pour l'activer, ses poignées se clouent violement au matelas. Un gémissement de douleur s'arrache de ses lèvres.

- Putain, surveille le ! S'agace le plus grand, énerver d'avoir du revenir rapidement près de Charles, alors qu'il était entrain de vérifier par la fenêtre la présence de la camionnette. 

- T'as qu'à le faire toi, je suis occupé ! Râle l'autre en vérifiant la première somme qu'ils ont eut, impatient de recevoir là deuxième. 

- Faut tout faire ici.. il lève les yeux au ciel, pressant le bout de son flingue contre le front du patient. Arrête de t'agiter d'accord ? 

Charles se sent soudainement totalement angoissé, est ce qu'il doit se débattre, hurler, pleurer ? Il est tellement tétanisé qu'il peut à peine sentir ses paupières s'affaisser sans qu'il ne puisse le contrôler, et puis, le trou noir. 

Plus rien, pendant un long moment. 

Et pour Max Verstappen, plus aucune nouvelle, pendant une longue année à le rechercher partout. 

Charles, que s'est-il passé pendant un an, et toi, Max, qui a cherché désespérément le monégasque, qu'est ce que ça va te faire, au fond de toi, quand tu vas le revoir après sa longue "absence" ? 

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Hello !!

Je reviens, effectivement, avec un petit chapitre pour la reprise.. 

Les cours sont de retour, et je vous dis pas la galère que c'est ! Vraiment entre les spécialités, le changement d'établissement, devoir tout gérer c'est tellement dur pour moi en ce moment, désolée !! 😭

J'espère que ça se passe mieux pour vous en tout cas ❤️

Ceci dis prenez soin de vous, bisous !! 


MirageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant