Au Nom de l'Amour

L'ébauche

Arrivé à l'hôpital, Il eut soudain une agitation bizarre. Tous les regards se tournèrent vers lui.
Il se dirigea vers l'accueil et se précipitait au-devant de l'accueillante, tremblant de peur, incapable de prononcer un seul mot.
Khalil, qui n'avait peur de rien, avait ce jour là personnifié la peur elle même.

- Bonjour madame ! Je cherche une certaine Maïmouna. Elle a été hospitalisée ici depuis hier nuit, dit le jeune homme.
- Bonjour ! Donnez-moi le prénom et le nom de la patiente s'il vous plaît, répondit l'accueillante.
- Maïmouna Diop...Elle s'appelle Maïmouna Diop.
- Patientez un instant s'il vous plaît.
Elle chercha le nom de la jeune fille dans le registre des patients et trouva ainsi la chambre dans laquelle elle se trouvait.
- Êtes vous un membre de sa famille ? demanda la dame.
- Je suis son fiancé, répondit le jeune homme.
- Elle est à la chambre numéro 25. C'est la dernière chambre qui se trouve au fond du couloir, à votre gauche.
- Merci !

Le jeune homme courut aussitôt vers ladite chambre. Mais Maimouna dormait toujours. Seule son amie Fatima était toujours éveillée.

- Bonjour ! Comment tu vas ? dit Khalil.
- Je vais bien "alhamdoulilah" répondit Fatima.
- Je suppose que c'est toi Fatima.
- Oui et vous, c'est comment votre nom ?
- Khalil...
- Vous êtes un cousin à Maïmouna ?
- Non du tout...
- Vous êtes qui pour elle alors ?
- Je suis son petit copain.
- Petit copain ? Comment ça ? Depuis quand Maïmouna me cache des choses ? C'est impossible "Maïmouna menoul ame farr té doumaka xam" (Maïmouna ne peut pas avoir un copain sans pour autant m'en parler).
- Où est le médecin ? "Lane moka dal" (Qu'est-ce qui lui est arrivé ?).
- Je pense qu'il serait le mieux placé pour répondre à ta question.
- En tout cas son cas devient inquiétant.
- Inquiétant ?
- Oui...
- Et pourquoi inquiétant ? C'est juste un essoufflement rien de plus.
- Je ne l'ai jamais vu dans un tel état. Et à ce qu'il paraît, l'essoufflement est parfois un signe de grossesse.

Aussitôt, Fatima lui jeta un regard méfiant et culpabilisant.

Aussitôt le silence se fit , comme lorsqu'on demande une minute de silence chez les militaires.

Dans ce bref instant, apparut le médecin. Le jeune Khalil se stressait. Il tremblait.

Le médecin, Docteur Cissé brisa le silence.

- Elle dort toujours ? demanda le médecin.
- Oui...oui, répondirent Fatima et Khalil.
- Ah d'accord ! Je vous ai même pas saluer. Saurez m'en excuser !
- Ce n'est rien, c'est le travail qui le demande parfois, dit Khalil.
- Merci pour votre compréhension ! Ne vous inquiétez pas trop pour votre amie. Elle est juste stressée. Elle ne va pas tarder à se réveiller "inchallah". J'y vais voire les autres patients, dit le docteur Cissé.
- Merci docteur ! Cette nouvelle nous rassure vraiment, répondit Khalil.
- Bonne journée à vous !
- Bonne journée à vous également, répondirent les compagnons de Maïmouna.

Docteur Cissé sortit ainsi de la chambre 25.

Quelques minutes après son départ, Maïmouna se réveilla.

- Qu'est-ce que je fais ici ? Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda la malade.
- Calme toi ! Tout va bien Maïmouna, répondit Fatima.
- Tout va bien ma chérie. Tu t'es juste évanouie. Tout va hyper bien, dit Khalil.

En un éclair, l'ex copine de Hakim essaya de se lever. Mais Khalil lui ordonna d'attendre l'arrivée du médecin qui fut appelé par Fatima.

- Comment te sens tu maintenant ? demanda Docteur Cissé à la patiente.
- Je vais bien docteur. J'ai du mieux maintenant, répondit la patiente.
- Tu n'as plus des difficultés de respiration alors ?
- Non, je respire très bien même.
- Alors je pense que tu peux rentrer chez toi maintenant. Tes amis vont t'aider à faire tes bagages. Bon rétablissement !
- Merci beaucoup docteur. Vraiment merci pour le soutien et l'assistance.
- C'est notre devoir de vous assister. En tant que médecin, notre premier souci demeure de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels comme sociaux. C'est toujours renouvelable.
- En tout cas merci beaucoup.