L'acte

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Mais la personne qui était véritablement instable mentalement, c'était Maïmouna.
La copine de Khalil n'avait pas vu ses menstrues ce mois là.
Elle ne savait pas comment le dire à Khalil.

Une semaine avant leur rentrée à l'université...

L'ex copine de Hakim était parti rendre visite à son nouveau mec. Ce dernier l'avait donné rendez-vous dans un auberge, l'auberge de l'Orangerie. La jeune dame s'y était rendu aux environs de dix huit heures.
La mère de Maïmouna était ce genre de mère trop jalouse et protectrice.

Elle ne permettait jamais à sa fille de sortir seule où aller voir des hommes ou inconnus. Et à chaque fois que la jeune fille éprouvait l'envie de sortir, elle disait à sa mère qu'elle devait rendre visite à une copine pour des choses d'ordre pédagogique et strictement pédagogique et cette dernière ne manquait jamais d'approuver sa demande de sortie avec de pareils arguments.

Elle savait exactement quoi dire à sa mère pour sortir tranquillement rejoindre son amoureux ignorant ce qui pourrait lui arrivé une fois là-bas.
Elle alla trouver sa mère dans le salon. Cette dernière était tranquillement allongée sur son canapé entrain de regarder la télé. Maimouna se jeta sur elle comme ont l'habitude de le faire les filles à maman.
- On dirait que tu as besoin d'argent. Tu ne te jettes jamais sur moi comme ça gratuitement, dit la mère de Maimouna.
- Non, maman toi aussi. C'est comme si je n'avais pas le droit de me jeter sur toi, répondit Maïmouna.
- Je te connais très bien. Tu ne fais jamais rien bénévolement.
- Maman arrête toi aussi. Je te dis que je n'ai pas besoin d'argent.
- Qu'est-ce qu'il y'a alors ? Je peux parier que tu veux quelque chose.
- Je ne veux rien maman. C'est juste que je dois sortir rejoindre mes camarades au restaurant à dix huit heures.
- Au restaurant à dix huit heures ?
- Oui maman, à dix huit heures.
- Pourquoi au restaurant ? Et pourquoi à dix-huit heures ?
- Parce qu'on doit débattre sur un dossier que nous devons rendre à notre professeur et c'est seulement à dix huit heures qu'on peut trouver le calme dans le restaurant qu'on doit se retrouver.
- Bizarre...
- Comment ça bizarre toi aussi maman ?
- Tout d'un coup la princesse désire sortir...
- Toi même tu sais que j'ai la flemme de sortir.
- D'accord ! Tu pourras y aller. Mais tâche toi de ne pas rentrer tard.
- D'accord ma maman chérie ! Tu es la meilleure mère du monde.
- Quand ça t'arrange oui...
- Je te jure que c'est la vérité..."ñénéne ñi dañiy xarr"
- "Baxna" maintenant laisse moi me concentrer.
- D'accord ! J'y vais me préparer alors.

Ainsi, la jeune fille alla se préparer. Elle alla prendre une bonne douche comme ferait chaque belle dame ayant un rendez-vous galant pour ensuite s'habiller à la "sexy girl". Elle portait une robe avec une fente qui mettait davantage en valeur ses atouts physiques. Elle était encore plus élégante et plus raffinée. C'était une robe moulante, ce genre de robe qui est très appréciée des hommes. Elle avait vraiment pris le temps de bien choisir sa tenue avant de sortir.
Elle finit aussitôt et alla dire à sa mère qu'elle s'en allait rejoindre ses camardes.
- Est ce que tu as de l'argent avec toi pour prendre un taxi ?
- Oui maman, j'ai de quoi prendre un taxi.
- Tiens ces dix mille francs. Je te les donnes en guise d'argent de poche.
Maimouna prit les dix mille francs et les mit dans sa sacoche.
- Merci beaucoup maman ! Tu es vraiment un amour.
- Je t'en prie ma fille chérie. Et fais très attention à toi.
- D'accord maman ! J'y vais.
- Tu t'en vas comme ça sans pour autant me câliner ?
- Oh pardon ma Reine ! Je l'avais même oublié.
Elle câlina aussitôt sa mère qui la serrait trop fort.
- Tu es magnifique ma fille chérie. Qu'Allah nous donne longévité jusqu'à ce qu'arrive le jour de ton mariage. "Bamalay labanal nak". Je serai la mère la plus heureuse du monde et tu me rendras fière devant mes paires, dit la mère de la jeune fille.
- Je te rendrai fière maman inchallah. Il est temps que je partes avant que n'arrive en retard.
- D'accord vas y et encore une fois, taches toi de ne pas rentrer heure tard.
- D'accord ma Daronne ! Je rentrais avant qu'il ne soit tard. C'est promis.
Elle sortit ainsi de la maison et appela son petit copain.
- Allô mon bébé ! Comment tu vas ?
- Je vais bien. Mais tu es où ?
- Je suis juste devant chez moi. Je suis en route.
- Ça a fait quelque temps que je suis sur place entrain de t'attendre.
- Ne te fâche pas toi aussi. Je serai là dans quelques minutes.
- D'accord ! Dépêche toi s'il te plaît.
- Ne t'inquiète pas mon chéri. D'ailleurs j'aperçois un taxi venir. Ciao à tout à l'heure.
- D'accord à tout à l'heure.
Elle raccrocha et hurla à haute voix tout en éleva la main:
- Hé taxi...Taxi
Le chauffeur s'arrêta ainsi devant elle.
- "As salamou aleykoum" (Bonjour ! Que la paix soit avec vous), dit la jeune fille.
- "Wa aleykoum salam" (Que la paix soit avec vous aussi), répondit le chauffeur.
- "Papa na nga def" (comment allez vous ?)
- "Ma ngi sante Yalla bou bakh sama dome" (je rends grâce ma fille)
- "Yalla na sante yagg" (Que cela ne cesse)
- "Amine yaye bauy" (Amen)
- "Mane dh auberge l'orangerie la dieumone" (je voulais me rendre à l'auberge de l'orangerie)
- "Diokhél deux mille francs ma yobou leu" (C'est à deux mille francs la course)
- "Ah papa iow tamit fi rek leu di" ( Papa toi aussi, l'auberge se trouve juste à côté)
- "Wa deffal mille cinq cent francs ma yoboula" (Je sais oui. Maintenant faut donner mille cinq cents)
- "mille francs rek la yoré dh papa" ( je n'ai que mille francs papa)
- "Wa yégueul grawoul" (monte c'est pas grave)

Au Nom de l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant