Maïmouna, bien qu'elle était enceinte, voyait son organisme continuer de fonctionner normalement.
Ainsi, elle continuait d'avoir ses règles jusqu'à la prise de conscience de son état.
Elle attendait bel et bien en enfant mais n'y croyait pas.
Elle ne savait pas comment le dire à sa mère encore moins à Khalil.
Mais elle prit son courage à deux mains et appela l'auteur de sa grossesse qui commençait à ignorer ses appels en ces temps.
C'était un samedi et il faisait exactement quinze heures quand la jeune femme décidait d'appeler son partenaire mais cette fois ci avec un autre numéro.
Elle appela le futur papa et ce dernier décrocha aussitôt.
- Allô, dit Maïmouna.
- Allô ! Qui est à l'appareil ? demanda le jeune homme.
- "Kone iow Khalil sama batt sakh xamé woko ?" (Donc Khalil tu ne reconnais même pas ma voix )
- Encore une fois qui est à l'appareil ?
- C'est Maïmouna.
- Désolé mon bébé ! Je n'avais pas reconnu le numéro. Comment tu vas ?
- Est ce que cela aurait de l'importance pour toi ?
- C'est tout ce que tu as à me donner comme réponse ?
- De toute façon je ne t'ai pas appelé pour te donner des réponses.
- Que me vaut l'honneur de cet appel alors ?
- J'ai besoin de te parler et c'est vraiment urgent.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Tu le sauras "Inchallah". "17 h nga fekk ma sama chambre, tei boul tarder" (À 17 heures tu me retrouve dans ma chambre et tache toi de ne pas venir en retard).
- Et tes camarades de chambre ? La rencontre ne serait elle pas une chose personnelle ?
- Ne t'inquiète pas. Il n'y aura que nous deux. À tout à l'heure ! Ciao.L' ex copine de Hakim raccrocha ainsi son téléphone et laissa le jeune Khalil dans l'inquiétude absolue.
Il avait horriblement peur et ne comprenait rien de ce qui arrivait ni ce qu'il avait fait pour que Maimouna puisse le convoquer.
Comment aurait-il su que son spermatozoïde l'avait semé ?
Khalil commençait à se sentir comme un inculpé. Il pensait encore à la convocation de Maïmouna, sa petite copine dont il n'avait pas les nouvelles depuis des mois.
Du côté de Sanar, Astel restait indécise. Elle ne savait toujours pas quoi répondre au jeune Hakim. Et pourtant elle prétendait l'aimer.
Avec les femmes, c'est toujours comme ça. On ne sait jamais ce qu'elles veulent jusqu'à ce qu'elles perdent ce qu'elles voulaient.
Mais Hakim n'avait pas attendu ce moment. Il était reparti retrouvé Astel dans sa chambre avec une fermeté de chacal et un engagement de conquérant.
Il alla trouver son amoureuse dans sa chambre. Arrivé, il frappa à la porte et aussitôt une voix s'éleva:
- Entrez.
L'ami de Oscar entra et constata que Astel n'était pas seule.
La belle «Laobé» était avec Marie, sa camarade de chambre.
Marie avait un visage féminin, un visage glabre, sans contours anguleux. Elle dégageait une expression de douceur avec un regard lumineux et ouvert. La jeune fille avait un sourire enveloppant avec des lèvres charnues, sensuelles, exactement bien pulpées.
- Prends place Hakim, dit Astel.
Le jeune garçon prit ainsi place mais n'arrêtait de regarder la belle Marie de travers.
- Hakim, je te présente ma camarade de chambre Marie, dit la reine du «Jongué».
Marie, je te présente mon ami Hakim, s'y ajouta Astel.- Je suis ravis de vous connaître chère Marie, dit Hakim.
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Au Nom de l'Amour
RomanceHakim et Maïmouna étaient de Somone (Mbour, Sénégal). Ils s'étaient connus lorsqu'ils avaient chacun 18 ans et vivaient leur plus grand amour. Un beau jour Maimouna écrit une lettre à Hakim dans laquelle elle prétendait vouloir mettre fin à leur rel...