LIBOKO YA NZAMBE

Chapitre 9

4 jours plus-tard...

É L É N A

Ça fait quatre jours qu'on est rentré de chez maman et j'avoue qu'elle me manque un peu maintenant.
Papa n'est presque jamais là pour ne pas dire jamais. C'est pas que je m'ennuie mais j'aimerais bien avoir cette présence là continuellement.

Pour me vider un peu l'esprit, j'ai accepté l'invitation de Brandon de se faire une soirée au Mikhael's hôtel. En vrai de vrai c'est notre premier vrai date, la dernière fois je n'ai pas pu y aller et pour combler ça je lui avais envoyé des vidéos de moi dans la piscine.

Aujourd'hui au moins c'est possible et il n'y aura pas de contre-temps.
Je porte ma robe bleu de nuit, attache mes cheveux et mets deux, trois accessoires avant de prendre la porte pour aller dans la voiture.

Même si papa n'est presque jamais là, il y a un bon côté. Je sors quand je veux sans même demander la permission à personne. Astrid, la femme de papa, qui est censée jouer un rôle de mère ne le fait pas, donc... Que dire ? Que faire ? Si ce n'est profiter de cette liberté ?

Tonton Romaric me conduit jusqu'à l'hôtel.

– A quelle heure termines-tu ? Il me demande avant que je ne descende.

L'écran de mon téléphone affiche 18h46min.

– Au plus-tard, je dirais 21h. Je t'appellerai.

Je sors de la voiture sans même attendre sa réponse, arrange ma robe qui était légèrement remonté et me dirige à l'intérieur de l'hôtel.

Comme je l'avais déjà prévenu, Brandon m'attendait auprès de la réceptionniste, manipulant son téléphone. Même lorsque j'arrive à ses côtés, il ne se rend pas compte.

– Hum hum, je l'interpelle.

Il lève les yeux et nos regards se croisent. Son rictus me contamine et je baisse la tête un peu gênée par la situation. Je me croirais vraiment dans un film. Il me tend sa main et je le suis. En montant les escaliers, il m'a complimenté disant que j'étais radieuse. Ça m'a fait plaisir, après tout qui n'aime pas les compliments ?

On monte jusqu'à la terrasse de l'hôtel. On dépasse certaines tables vides et d'autres occupées, la piscine et on s'installe à une table tout au fond, loin de la lumière. On est un peu dans l'ombre et j'aime ça. Il est possible de voir des gens qu'on connaît et mieux vaut que nous, nous les voyons que le contraire.

Il tire ma chaise, je prends place et le remercie.

– T'as déjà commandé ? Je lui demande.

J'espère pas.

– Non Éléna, fallait bien que je t'attende non ? Il fronce les sourcils en souriant. Je ne connais pas encore tes goûts.

Je hoche positivement la tête.

– Et d'ailleurs moi non plus.

– Ça viendra. Serveur, il appelle celui qui passait à nos côtés avec un plateau vide dans la main gauche.

Il s'arrête et nous demande ce qu'on souhaite commander. J'hésite vraiment à me décider.

– Bon à ce stade, faisons simple, je souffle. Double cheese burger, j'applique mon accent anglais en me grattant le front.

– Même commande que la demoiselle, avec deux portions de frites et deux oranginas s'il vous plaît, complète Brandon.

C'est vrai que j'ai oublié ces détails. Le serveur s'en alla et on papotait de tout et de rien.