Une Autre Weasley

13.Square Grimmaud

1 janvier 1996, Square Grimmaud, 5 heures

Il devait être un peu plus de cinq heures du matin et elle ne voulait réveiller personne.
Elle passa devant les cuisines qui étaient étrangement encore allumé et y entra.
Sirius était assis un verre de rhum à la main et avait l'air d'avoir bien bu.

-Sirius ? Tu n'es pas allé te coucher ? Questiona-t-elle surprise

-Je t'attendais, je voulais vérifier que tu rentrerais en un seul morceau. Mais à ce que je vois tu vas super bien et tu as l'air d'avoir passé une meilleure soirée que moi. Répondit-il en riant maladroitement

-Oh et bien c'est gentil. Qu'avez vous fait ? Demanda Rosalie

-Molly a cuisiné, on a discuté, on s'est souhaité une bonne année, les enfants sont allés se coucher et les adultes une heure après. Récita monotonement Sirius

Ce n'est qu'à ce moment-là, qu'elle remarqua sa tenue.
Il portait un costume trois pièces, avait taillé sa barbe et attaché ses cheveux bruns bouclés en catogan.

-Je ne pense pas que je vais réussir à m'endormir après cette incroyable soirée, et vu ta tête tu as des souvenirs douloureux qui repassent en boucle. Alors on peut passer la soirée là si tu veux ? Proposa Rosalie

-Je n'y vois pas d'inconvénients et j'y gagne la charmante compagnie d'une ravissante demoiselle. J'accepte. Répondit avec un nouveau sourire Sirius.

-Que veux-tu faire ? Questionna la Weasley

-Et bien pourquoi pas d'abord parler. Comment se passe ta scolarité ? Répondit-il

-Je m'ennuie. Je trouve que ce que l'on nous apprend à l'école est sans intérêt. C'est une perte de temps. Mais c'est toujours mieux que Beaubâton. Au moins je ne laisse pas Drago seul et j'ai mes frères et ma sœur ici. Déclara-t-elle

-Tu t'ennuie ? Que veux-tu dire par là ? Renchérit-il

-Et bien, je trouve que il y a des choses plus intéressantes qui pourraient nous être enseigné ... Répondit vaguement la jeune fille

-Des choses plus intéressantes..? Hummm comme quoi ? Continua Sirius voulant savoir jusqu'où serait elle prête à être honnête

-Je ne peux pas répondre à cette question. Mais par exemple la divination est une matière totalement inutile si on a pas le troisième oeil. Déclara Rosalie

-D'accord. Qu'as tu fait dans la bibliothèque cette semaine ? Demanda l'homme

-Je suis tombé sur des livres, elle hésita, particulier... Finit-elle par mentir à moitié

-C'est ce que je craignais. Pardonne moi pour mon manque de mise en garde. J'aurais dû te prévenir. Ce sont des livres de magie noire. Expliqua-t-il
Tu as essayé des sortilèges ?

Elle hésita à mentir à nouveau mais s'abstint.

-Oui, quelques un...

-Et qu'as tu ressenti ? Demanda-t-il inquiet de sa réponse

-De la puissance. Déclara-t-elle en murmurant

-De quoi ? Qu'as tu dit ? Questionna-t-il

-De la....peur. Finit-elle par dire

Ce mensonge s'ajoutait à une longue liste. Elle avait l'habitude à présent. C'était mentir ou mourir. Mais bon après tout un de moins, un de plus quesque cela changé.

Elle était lasse de tout ça, elle attendait avec impatience le moment ou elle pourrait enfin dévoilé son allégeance.
Elle savait que certaine personne aller lui manquer comme Sirius, Harry et sa famille excepté Molly, Ron et Arthur.
Mais ce qu'elle gagnait n'était pas comparable.
La puissance, le respect, l'amour, la reconnaissance, le pouvoir, la connaissance et bien d'autre chose l'attendait de l'autre côté.
Et puis elle ne pouvait pas dire qu'elle adherait au idéaux de l'ordre du Phénix.
Elle haïssait les moldus et par extension les né moldus puisque ils s'appropriaient son monde .
Il était vrai qu'elle trouvait cela injuste que des personnes comme Hermione accèdent à la vie sorcière sans avoir à cacher leur origine alors qu'elle ne pouvait pas faire de la magie devant des moldus au risque de briser le secret magique qui lui était imposé.

Elle et Sirius parlèrent un moment avant que Rosalie ne se lève pour aller chercher des bouteilles d'alcool.

-Tu n'es pas majeur. Constata l'homme

-Je n'ai pas de parents. Répondit en haussant les épaules la jeune femme

Ne trouvant rien à redire et étant mal placé pour lui faire la morale au vu de ses propres bêtises il la laissa leur servir le précieux liquide.
Ils trinquèrent et burent d'un coup sec le contenu de leur verre.
Ils se regardèrent un instant avant d'éclater de rire devant l'absurdité de leur vie.

Ils étaient si différent et si semblable à la fois.
Deux âmes en peine cherchant du réconfort.
Deux âmes en peine errant.
Deux âmes en peine que tout opposé.
Deux âmes en peine qui s'était rencontré.

Rosalie se leva lui tendit une main qu'il saisit.
Et il dansèrent.
Jusqu'à ce que leurs pieds ne puissent plus les porter.
Et qu'ils ne soient obligé de s'asseoir sur les chaises trop nombreuses de la cuisine.
Ils finirent une première bouteille, puis une deuxième.
Rosalie finit par allumer une cigarette comme elle en avait l'habitude oubliant un instant que Sirius pourrait lui dire d'arrêter.
Elle souffla devant elle la fumée.
Sirius la regardait les yeux ronds.
Elle lui tendit la cigarette qu'il prit avant de lui aussi souffler la fumée.
Ils fumèrent un moment et s'observèrent d'un oeil nouveau.
Puis leurs lèvres se rencontrèrent dans un fracas sourd.
Ils s'embrassèrent passionnément.
Ce baiser avait le goût de la nicotine, de l'interdit et du réconfort.
Puis sans vraiment se rendre compte de ce qu'ils faisaient, ils se déshabillèrent.
La peau froide de Rosalie contrastait cruellement avec celle chaude de Sirius.
Leurs ébats furent précipitée et passionné.
Ils en avaient besoin.
Dans un autre monde, si Rosalie n'avait pas été un mangemort ou si Sirius en avait été un, ils se sauraient aimé.
D'un amour brusque, passionnelle et brûlant.
Mais dans cet univers il n'en était rien.
Alors lorsqu'ils eurent fini, ils se rhabillèrent.
Ils se comtemplèrent un moment avant de se sourire.
Ils ne dirent rien, ils n'en ressentaient pas le besoin.
Tout deux savait que leur relation n'irait pas plus loin.
Ils ne pouvaient pas.
Rosalie finit par s'endormir entre les bras rassurants de Sirius.
Leur sommeil fut sans rêve et reposant.
Aucun cauchemar ne vint dérangé et obscursir leur nuit.