Velleitaire

241 19 6
                                    

Velleitaire : Du latin médiéval « velleitas » ou « velle » signifiant vouloir.
Qui a du mal à prendre une décision, à passer à l'acte.
Pour définir ce mot, Maxime aurait plus dit « moi ».

Après les mots de Maxime, celui-ci tenta de se jeter sur Sidjil, mais avant même de le toucher, il tomba au sol.

« - Tu vois ? Tu peux rien faire. Rentre. Et en parle pas aux autres de ce que j'ai fait pour toi.
- De ce que t'as fais pour moi ? Tu te fous de ma gueule ? C'est à cause de toi que je suis là !
- C'est pas ma faute si tu te vexes au moindre truc !
- Et moi c'est pas ma faute si tu sais pas ce qu'il s'est passé dans ma vie alors pour une fois arrête d'être désagréable comme ça.
- Ok. »

Il commença a faire demi-tour, mais se retourna au dernier moment.
Maxime, faible pour le coup, bafouilla.

« - Attends me laisse pas ici s'il te plaît.
- Tu vois t'as besoin de moi. T'auras toujours besoin de quelqu'un. Tu vois c'est ça ton problème ! T'es pas capable d'assumer tes actes seuls ! T'as toujours eu besoin de quelqu'un pour faire quelque chose. Mais les gens seront pas toujours là pour toi ! »

Maxime regarda Sidjil les yeux brillant, puis fondit en larmes à l'entente de ces mots.
Déstabilisé, le plus grand ne savait pas quoi faire, et ne comprenais pas comment ses mots avaient-ils pu le blesser à ce point.

« - Maxime... C'est pas ce que je voulais dire.
- Mais tu l'as dit quand même. T'as raison. J'ai toujours besoin de quelqu'un. Mais la vérité c'est juste que j'ai peur de l'abandon. Je veux pas être seul tu comprends ?
- T'es pas seul. T'es plus seul.
- J'ai toujours été seul et ça va pas changer.
- Je vais faire en sorte que ça change.
- Et pourquoi tu ferai ça pour moi ?
- Je sais pas. »

Il aida Maxime à se relever, et s'en alla, laissant le corse en plan, s'interrogeant sur ce qu'il venait de se passer. Il savait que cette conversation ne changerai rien à leur relation, mais Djilsi avait fait preuve d'une once d'empathie envers lui.

Le Corse marcha courageusement jusqu'à l'hôtel, où les autres l'attendait pour manger. Il s'installa à une place libre entre Maghla et Billy.
Ce repas fut revigorant pour Maxime, et en plus il s'amusait bien.
Ses amis racontaient pas mal de bêtises, ce qui le faisait rire. Il était vraiment heureux de participer à cette video, qu'il décida de ne pas faire attention à Sidjil.

Une fois le repas finit, il débarrassa son assiette comme tous les autres, et remonta jusqu'à sa chambre. Par chance, elle était vide. Djilsi n'y était pas encore.

Maxime ouvrit donc sa valise et prit un peu de temps pour ranger ses affaires dans son placard, puis pris un short noir et un teeshirt blanc en guise de pyjama, puis partit à la douche. Il prit soin de fermer la porte à clef, puis sauta sous l'eau fraîche.
Il leva la tête, profitant d'une cascade gelée sur ses membres brûlants.
Il savonna son corps entier, faisant disparaître la sueur accumulée au cours de la journée.
Lorsqu'il sortit de la douche, il devina que Sidjil était de retour.

Maxime s'empara de son short et l'enfila avec son maillot, puis se brossa rapidement les dents et sortit de la salle de bain.
Il vit Sidjil allongé sur leur lit, téléphone en main.
Lorsqu'il vit Maxime, il se leva et se dirigea vers la salle de bain sans un mot, avec seul un regard désagréable.

Sans chercher à comprendre quoi que ce soit, le corse s'installa sur la place libre, en prenant son téléphone aussi.
Il défila son fil d'actualité Instagram et regarda tiktok une dizaine de minutes. Cela suffit pour faire passer le temps que le Toulousain avait passé à la douche.

Celui-ci sortit de la salle de bain et posa ses affaire en vrac dans sa valise, puis se dirigea vers la porte.

« - Tu fais quoi ? l'interrogea Maxime.
- Qu'est ce que ça peut t'foutre ?
- Oh la la ! Ça va je demande juste, pas besoin d'être aussi agressif !
- Ça te regarde ?
- Casses-toi vas-y. »

Sidjil le prit au pied de la lettre et sortit en claquant la porte.
Le plus petit souffla, et lança un film sur la télé en face de leur lit.
Il somnola longtemps avant de fermer les yeux, toujours seul dans le lit.

***

Une main lui secouait l'épaule. Maxime ouvrit les yeux très difficilement, au vu de l'heure sûrement tardive.
Il regard son ravisseur dans les yeux, et il s'agissait évidement de Sidjil.

« - Ton film de merde. Tu peux l'éteindre ?
- T'es sérieux ? Pourquoi tu m'as réveillé ! Tu pouvais le faire toi même !
- Ouais, mais j'avais pas envie d'être le seul réveillé.
- Mais putain Sidjil c'est ton problème si tu sors la nuit mais réveille pas les autres !
- Oh ça va c'est bon. »

Maxime saisit la télécommande et éteint le film en appuyant sur un seul bouton.

« - Voilà c'était compliqué sérieux ?
- Oh ouais carrément j'aurai jamais réussi » s'émerveilla Djilsi.

Ce dernier retira son teeshirt et son pantalon pour enfiler un short fin.

« - Tu peux pas mettre un haut !?
- Deux secondes oh ! J'allais le faire.. Putain. »

Il regarda au bout du lit, puis par terre, puis en dessous, avant de questionner Maxime.

« - Attends t'as pas vu mon teeshirt ? Il est blanc, il était au bout du lit. »

Maxime resta figé. Bordel.

« - Euh t'énerves pas, mais si il était bien au bout du lit bah... Je me suis trompé.
- Et ?
- Bah c'est celui que j'ai sur moi.
- Ah c'est pour ça que t'avais une allure bizarre, il est trop grand.
- Désolé attends je te le r-
- Nan t'inquiète garde le j'en prend un autre.
- T'es sur ?
- Ouais. »

Il attrapa un autre tissu dans sa valise et l'enfila, puis vint rejoindre Maxime dans le lit, s'allongeant comme lui sur les couvertures.
Ils somnolèrent tous les deux pendant une ou deux minutes, quand Maxime tenta de tirer la couverture.
« - Bouge s'il te plaît j'ai froid. Je veux mettre la couette.
- Oh j'ai la flemme là »

Vexé, Maxime se blottit contre lui-même, mais Sidjil en décida autrement : il se retourna, se retrouvant face à face avec le plus petit, puis se colla à lui, plaçant l'une de ses grandes mains sur sa taille.

« - C'est bon t'as plus froid là ?
- Mais ça va pas ou quoi ? »

Maxime écarta le plus grand de lui, et se glissa sous la couette.
Merde !

𝑾𝒐𝒓𝒅𝒔 I - [Djilxime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant