Abscons

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Abscons
Lat. absconsus = cacher
Quelque chose qui est complexe au point de navoir plus aucun sens ou presque.
Pour définir ce mot, Maxime aurait plus dit « ça à pas de sens ».

Lorsque Maxime sortit de la piscine, une vague de vent chaud le frappa en plein visage.
Il peut sa serviette et se sécha rapidement, avant de s'installer sur un transat. La plupart des gens étaient rentrés, tant il faisait chaud, mais Jordan, Sidjil et Theodore étaient restés.

La peau de Maxime le brûlait, et il savait que les coups de soleil serait inévitable dans ces conditions.

« - Tiens, tu vas cramer autrement. »

On balança une bouteille de crème soleil sur son ventre. Le corse leva les yeux et vit Djilsi pencher au dessus de lui. Il s'assied dans le transat à côté avant de s'allonger.

« - Si tu comptes sur moi pour t'en mettre dans le dos tu peux te la foutre dans le cul.
- Ça doit pas être très agréable. Tenta Maxime. »

Djilsi leva la tête et lâcha un petit rire sincère, ce qui fit sourire Maxime.
Le corse commença à s'appliquer de la crème soleil partout, et abandonna le dos : il ne bronzerai que du ventre et c'est tout.
Les quatre garçons bronzèrent tout l'après midi, sans rien faire d'autre que lire pour certains, dormir pour d'autres, regarder un film ou boire un verre.

Vers dix-huit heures, Maxime se retourna, et observa Sidjil : ce con s'était endormi !
Le visage paisible, son souffle venait chatouiller l'épaule du Corse. Celui-ci frissonna et remarqua que son bras était sur le transat de Sidjil, et frôlait son torse. Gêné, Maxime retira son bras, et se leva de son lieu de repos.
En rentrant dans la cuisine, il découvrit Baghera qui préparait du mojito.
Le garçon saisit un verre dans le placard et demanda à son amie de le servir. Il la remercia et retourna avec les autres sur les transats. Le temps de s'assoir, il prit la liberté de poser son verre sur le transats de Sidjil. Manque de chance, celui-ci se réveilla au même-moment.

« - Oh merci pour le mojito c'est gentil ! Il est fort ? »

Déconcerté, Maxime le laissa croire que c'était bel et bien pour lui.

« - Euh ouais un peu je crois. C'est bag qui l'a fait. J'ai pas encore goûté.
- Ah bah tiens goûte pour moi s'il te plaît. »

Il lui rendit son verre, et Maxime posa les lèvres dessus, et pris une gorgée.

« - Mmh, ouais il est un peu fort.
- C'est pas grave je vais le boire quand même ! »

Sidjil reprit de verre de Maxime des mains et bu goulûment quatre gorgées. Le corse nota qu'il avait posé ses lèvres exactement au même endroit que les siennes. Sûrement sans faire attention.

« - Je te le laisse alors ?
- Ouais merci.
- Je vais en rechercher un.
- Attends c'était pour toi ?
- Oh ouais mais c'est pas grave t'inquiète-
- Si si ! Tiens désolé. Moi je vais aller en chercher un autre. »

Sidjil tendit le verre à Maxime.
Les deux levèrent les yeux et se fixaient maintenant. Jusqu'au moment où Maxime descendit son regard jusqu'au verre, qu'il saisit, leurs doigts se frôlant.
Djilsi sourit une dernière fois à Maxime, avant de repartir vers la cuisine.

Tout déstabilisé, le corse se rassied sur son transat en soufflant. 

« - Je te l'avais dis. murmura Jordan.
- Pardon ?
- Que vous finiriez par bien vous entendre.
- Attends ça veut rien dire.
- Toi t'aimerai bien ?
- M'entendre avec lui ? il hocha la tête silencieusement. Je sais pas. Peut-être bien. J'en sais trop rien. Conclut Maxime. »

Jordan hocha une nouvelle fois la tête avant de lui aussi partir en direction de la cuisine, laissant le plus petit seul, en compagnie de Theodore qui ronflait.
Sur le chemin, Joyca croisa Djilsi qui revenait à son transat.

Lorsqu'il arriva près de Maxime, il s'assied sur son transat, et approcha son verre du sien.

« - Tchin ! »

Il firent cogner leurs verres ensemble et burent du liquide en même temps.
Le rhum brûlant dévalait la gorge du plus petit au fur et à mesure.

Sidjil s'allongea sur le transat et regarda le ciel.

« - On est bien là. souffla t'il.
- Mmh... »

Silencieusement, Maxime exprimait ce qu'il n'oserai jamais dire au plus grand.
Silencieusement, le plus grand exprimait ce qu'il n'oserai jamais dire à Maxime.
Et c'était bien comme ça.

Sidjil tourna la tête pour observer le corse.

« - Dit Maxi-
- WESH MAXIIIME ! » hurla Theodore, semblant s'être enfin réveillé de sa sieste.

Il bondit sur Maxime, l'écrasant de tout son poids. Celui-ci regarde Sidjil, désespéré.

𝑾𝒐𝒓𝒅𝒔 I - [Djilxime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant