Valétudinaire

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Valétudinaire : du latin « valetudinarius » (maladif)
Personne dont la santé est chancelante, délicate, souvent malade. Fragile.
Pour définir ce mot, Maxime aurait dit « ma mère ».

Après ces deux épisodes plus qu'étranges, Maxime prit les escaliers et grimpa les marches quatre à quatre pour aller plus vite, et se retrouva devant la porte de sa chambre en moins de deux.
A l'intérieur, les leds violets étaient allumés. Lorsqu'il poussa la porte et posa un pied dans la pièce, il ne remarqua pas le Toulousain, assis sur le lit, dis à la porte; mais lorsqu'il s'avança un tout petit peu plus, il l'aperçut.

« - Sidjil ? Ça va ? »

Celui-ci ne prit pas la peine de répondre et se leva en se ruant vers la porte.

« - Eh attends ! Explique-moi qu-
- Lâche moi toi ! Merde ! On est pas pote alors arrête de me casser les couilles une bonne fois pour toute ! Putain !
- Tu te fous de ma gueule ou quoi ? Cet après-midi c'était quoi ?
- C'était rien putain ! Je vois pas où tu vois une once d'amitié !
- T'es sérieux là !?
- Ba-
- Tu sais quoi mec, casse-toi. Tu veux savoir qui t'es vraiment ? T'es un putain de lunatique qui sait pas ce qu'il veut. Et ça croit moi c'est casse couille. T'avais UN effort à faire, UN SEUL putain d'effort et on aurait pu bien s'entendre, mais nan ! Monsieur Djilsi a bien trop d'ego pour ça n'est-ce pas ! »

Sans même un regard pour le plus petit, Sidjil s'extirpa de la pièce en claquant violemment la porte, ce qui, sans qu'il le vit, fit sursauter Maxime.
Celui-ci se posa sur le lit, le tant de calmer son souffle.
Il ne savait pas comment régir avec le plus grand.
Un coup il était désagréable, et un coup d'une sympathie exagérée. Mais finalement, tout cela n'était que fabulation, comme à chaque fois.
Maxime se laissa tomber en arrière, et, laissant les leds allumés, il finir par s'endormir contre toute attente.

***

Lorsque le Corse ouvrit les yeux, la première chose qu'il fit est de tâter à côté de lui pour voir si Sidjil était rentré.
Sa main heurta une masse dure, lui faisant comprendre qu'il était revenu dormir.
Maxime consulta l'heure sur son téléphone : neuf heures quarante. Ils avaient bien dormi, et au vu du calme qui régnait dans la villa, personne n'était levé.

Son téléphone encore dans les mains, Maxime ouvrit Snap, afin de lire d'éventuels messages d'Elian qui ne communiquait qu'à travers cette application.

Tout à coup, Sidjil sembla émerger de son hibernation : il se retourna, et sans ouvrir les yeux, il retira le téléphone des mains de Maxime pour le poser à côté sur la couette, et se blottit contre lui.

Éberlué, Maxime le dégagea d'un coup de bras.

« - Ça va pas toi hein ! »

Le plus grand dormait, ou alors il faisait semblant. Maxime se leva alors et enfila un pull qu'il trouva au bout du lit, il ne parvenait même pas à voir la couleur tant il faisait noir dans la chambre.
Il descendit dans la cuisine et ne trouva personne d'autre que Locklear, qui préparait le café pour tout le monde. Ce fou avait été cherché Croissant et Pains au Chocolat.

« - T'es levé depuis combien de temps sale gougnafié ?
- Huit heures... Lucas m'a monté dessus toute la nuit.
- Oula ! On se passera des détails Lock !
- Nan ! NAN GROS DÉGUEULASSE ! »

Hilare, Maxime explosa de rire. Il avait bien compris que ce n'était pas de ça que parlait son ami, mais il en joua tout de même.
Locklear se débattit par la parole, tentant d'éliminer toute trace de pensées déplacées dans la tête de son ami.

Un bruit sourd se fit entendre en direction de l'escalier. Les deux hommes, tels des commères insatiables d'informations et de potins, tendirent le cou dans cette direction.
Des baskets blanche apparurent ainsi qu'un jean très large bleu. Au fur et à mesure que la personne descendait, sa silhouette se dessinait plus facilement. Une teeshirt noir tout aussi ample fit son apparition, avant que les deux amis s'exclamèrent en reconnaissant la bouille de Jordan.
Le youtubeur atterri sur le plancher de la cuisine, il se dirigea vers eux à pas de loup, prenant compte des autres personnes qui dormaient encore.

« - Salut les gars. »

Il fit la bise à Baptiste rapidement, avant de s'approcher de Maxime avec une léger sourire cloué au lèvres depuis hier soir.
Lorsqu'il s'approcha pour rompre la distance entre eux afin de se dire bonjour poliment, ils tournèrent la tête en même temps, ce qui fit rire le plus âgé.
Maxime l'observa : Son rire cristallin résonnait dans la pièce tel une douce mélodie agréable, comme un gazouillis d'oiseux plutôt matinaux.
C'était sur, ce gars avait beaucoup de charisme, et Maxime ne pouvait pas le nier.
Il était tombé pour lui en parti pour ça : Pour ce charisme qu'il lui envie tant, pour son humour propre a lui, qui le faisait rire parfois jusqu'à en pleurer, ou à souffrir de la mâchoire, pour ses yeux bleus lagon et son visage angélique, pour sa prestance et son assurance devant les autres. Pour tout ça, toutes ces choses qu'il ne retrouvait pas chez une femme.

C'était la toute première fois que Maxime sortait avec un garçon. Il n'était pas attiré par eux, loin de là. Mais Jordan, c'était différent. Il avait réussi à le faire changer d'avis sur tout, même ses attirances.

Jordan déposa sa main derrière la tête du plus jeune, attrapant ses cheveux de cette manière qui le rendait fou à l'époque.
Ils se firent la bise furtivement, Maxime ayant peur d'une quelconque intervention osée de la part du châtain.
Ils ne l'aimait plus. C'était terminé, il avait besoin de passer à autre chose. Mais lui n'avait pas l'air de la comprendre.

Locklear servit trois tasses de café pour eux et vint s'asseoir à leur côté. Maxime remarqua que, comme à son habitude, le Grenoblois mettait deux sucres dans son café. Et comme à son habitude, le Corse se disait que cela ne servait à rien de boire du café si c'était pour faire ça, et Locklear partageait son avis puisque lui aussi buvait son café neutre.

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Hop petit chapitre terminé (pour une fois que je met un petit mot à la fin)
Il était un peu plus poussé au niveau des réflexion de Maxime mais j'ai plutôt bien aimé l'écrire.

Donnez moi votre avis, positif comme négatif !
Et merci à ceux qui commente régulièrement (ils se reconnaîtront (hein manon)) ça fait chaud au cœur de voir des gens impliqué comme ça !

Passez une excellente journée et n'oubliez pas de profiter de vos proches et de chaque jour qui passe.
Vous êtes formidable ne changez jamais !

Plein de bonheur, Elisa.

⭐️

𝑾𝒐𝒓𝒅𝒔 I - [Djilxime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant