Le lendemain arrive bien trop vite. Athénaïs a passé la nuit à ruminer les paroles de Poséidon. Elle représente une échappatoire pour lui. Elle a dû mal à comprendre pourquoi un dieu comme lui aurait besoin d'elle pour ça. Il possède déjà tout.
Un chasseur descend chercher Athénaïs mais lorsqu'il l'aperçoit, il s'arrête et fait demi tour.
« - Qu'est-ce qui se passe ? Demande Athénaïs. Pourquoi a-t-il fait demi tour ?
- C'est ma faute, lui répond Poséidon. J'aurais dû demander à Naya de garder les blessures en apparence. Il a remarquer que tu n'avais plus rien et moi non plus. Je nous ai sûrement causé du soucis en voulant bien faire.
- Ne t'en veux pas pour cela. Au moins, tu as essayé de faire quelque chose. »
Le chasseur revient avec sa cheffe. Elle observe tour à tour les deux prisonniers.
« - Comment est-ce possible ? Vous avez encore vos bracelets. Vous ne pouvez pas guérir comme cela.
- Peut être que votre bracelet a des failles, lui répond Poséidon.
- Dans ce cas, j'espère que tu lui as fait tes adieux, dit-elle en désignant Athénaïs. Je ne la lâcherais pas tant que je n'aurais pas eu de réponses. »
La femme demande à son subordonné d'ouvrir la porte d'Athénaïs et de l'emmener à l'étage pour procéder à un nouvel interrogatoire. Athénaïs a le sentiment que celui-ci sera plus douloureux que les autres.
Le chasseur l'installe comme d'habitude sur la chaise, les mains liées dans le dos. La cheffe de clan s'avance avec les poignards posés dans une coupelle d'eau bénite.
« - Vous allez encore me taillader ? Vous voyez bien que cela ne fonctionne pas.
- Tu finiras par craquer. Je ne m'arrêterais pas avant d'avoir eu mes réponses. Comment as-tu réussi à guérir de tes blessures ?
- Vous n'avez pas à le savoir. »
La femme enfonce la pointe du poignard dans l'épaule droite d'Athénaïs. Cette dernière sert les dents. Sa peau lui brûle et un filet de sang coule le long de son bras.
« - Je ne le répéterais pas. Comment as-tu soigné tes blessures et celles de ton ami ?
- Et je ne le répéterais pas non plus. Vous n'avez pas à le savoir. »
La chasseuse rit jaune. Elle fait un tour sur elle-même en se prenant la tête et soupir. Elle trempe de nouveau le poignard dans l'eau et l'enfonce au même endroit. Athénaïs essaye de retenir un cri de douleur.
Les questions se succèdent mais Athénaïs tient bon. Elle ne lâche aucune information. Elle encaisse les coups comme elle peut. Elle commence à voir flou.
Soudain, la porte de l'extérieur s'ouvre laissant apparaître une jeune femme brune. Athénaïs la reconnaît immédiatement et une lueur d'espoir l'envahi. La chasseuse se lève d'un coup.
« - Vous tombez mal mademoiselle. L'auberge est fermée.
- Une auberge fermée dans un si petit village ? Comme cela est étrange.
- Je vous conseille de partir d'ici et de ne parler à personne de ce que vous avez vu.
- J'aurais dû mal à tenir ma langue, j'en ai bien peur. »
Athénaïs reconnaît bien là le caractère belliqueux d'Ariane.
« Dans ces cas-là, j'ai bien peur de devoir vous éliminer, déclare la chasseuse en pointant son arme dans sa direction. »
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L'ange de feu
FantasyTous le monde a déjà entendu la légende de l'ange de feu. Une lueur rougeâtre apparaît dans la nuit et sombre sur sa victime. Le temps que l'on s'en aperçoit, il est déjà trop tard. Notre âme appartient déjà aux Enfers. Cependant, personne ne connai...