Chapitre 7

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 La nuit ne fut pas du tout reposante. Athénaïs n'a pas arrêté de réfléchir à une explication pour la présence d'Ariane. Si Hadès s'inquiétait vraiment pour son état, il serait intervenu. Enfin, c'est ce qu'elle espère.

Après un maigre petit déjeuné, ils décident de se mettre en route. Plus vite ils quittent cette montagne et mieux ce sera. Ils ont encore un col à franchir avant d'entamer la descente.

Au fur et à mesure de leur avancée, les heures défilent puis les jours. Le temps devient de moins en moins enneigé. Ethan fait toujours attention à ce que Athénaïs ne glisse pas. Il lui tend la main pour l'aider dans les chemins les plus escarpés. Athénaïs est touchée par ces gestes qui les rapprochent, même si elle ignore encore tout de lui.

Il leur a fallu une semaine pour quitter la montagne et trouver un village. L'air est moins frais. Le village semble animé par un marché. Athénaïs avance avec hâte vers ce dernier afin de trouver de quoi se ravitailler. Ils sont encore loin de la porte des Enfers. Ethan la stoppe dans son élan.

« - Attend.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai comme un mauvais pressentiment. On ne devrait pas s'aventurer dans le village.

- Je croyais qu'en passant par la montagne on sèmerait les chasseurs ? C'est ce que tu avais dit.

- Et je le crois toujours mais ils ont pu prévenir d'autres groupes de notre fuite. Tu es trop reconnaissable.

- Si je cache mes cheveux sous une capuche, le problème sera réglé. On a besoin de faire le plein en nourriture et en eau. Et je ne serais pas contre une bonne nuit dans un vrai lit.

- D'accord pour le marché mais pas pour l'auberge. C'est le meilleur moyen de se faire prendre.

- On restera sur nos gardes. Ose me dire que tu ne rêves pas d'un bon lit.

- Je sais rester réaliste mais j'ai l'impression que je ne pourrais pas te convaincre de ne pas y aller. Je me trompe ?

- Non, en effet. »

Athénaïs se remet en route et Ethan la suit à contrecœur. Ils arrivent sur le marché. Athénaïs sort quelques pièces de sa poche pour acheter des fruits. Ethan fait de même pour de la viande séchée. Ils se dirigent ensuite vers la fontaine pour remplir leur gourde d'e au.

Le jour commence à décliner. Ils se dirigent alors vers l'auberge. Lorsque Athénaïs ouvre la porte, la musique bat son plein à l'intérieur du bâtiment. Seul un groupe d'homme se tourne vers eux. Athénaïs ne s'attarde pas sur eux. Ils ont un air plutôt étrange et pas rassurant. Le mieux pour eux est de les éviter. Elle avance vers le comptoir, Ethan sur ses pas. Une jeune femme se tient de l'autre côté et est en train d'essuyer une chope. Elle lève la tête rapidement lorsqu'elle voit les nouveaux arrivants. Elle dévisage dans un premier temps Athénaïs. Cette dernière réajuste sa capuche pour éviter qu'une mèche rousse la trahisse.

« - Que puis-je pour vous ?

- Nous souhaiterions une chambre pour la nuit, s'il vous plaît, lui répond Athénaïs.

- Bien sûr. Il nous en reste une avec un lit double.

- Vous n'avez pas possibilité de rajouter un deuxième lit ?

- Malheureusement, non. C'est soit celle-là, soit rien du tout. Que choisissez-vous ?

- Nous allons la prendre, annonce Ethan avant même qu'Athénaïs n'ait pu répondre. »

Le jeune femme sourit et part dans une pièce à l'arrière.

« - Je dormirais par terre, déclare Ethan voyant qu'Athénaïs est gêné.

L'ange de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant