Prologue

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Après ce débat houleux, Jordan prit la course à ses pieds. N'ayant pas programmer le reste de sa soirée, il décide d'un geste confiant de prendre son téléphone et de passer un appel à son collègue, que dis-je, ami du rassemblement national. "Allo Jean Philippe ?"

" Allô, Jordan ? Tout va bien ?" répondit son amie du Rassemblement National.
Le jeune politicien prit une grande inspiration avant de rétorquer: " Il faut qu'on se voie ! J'ai besoin de conseils pour l'art de la caresse buccale, et au plus vite. J'ai un fantasme à nourrir, un opposant politique à nuire. "

Jordan pouvait ressentir à travers son téléphone l'excitation de son ami. "Tu...tu as besoin de cours d'homosexualité ?" Dit-il d'un souffle court. Jordan ne put exprimer la joie qu'il ressentait, heureusement que Jean Philippe comprenait très vite les choses auquel il faisait allusion. "J'aurai besoin de tes diverses expériences sexuelles afin de m'apprendre comment bien comprendre pour atteindre l'apogée en titillant le rectum de Gabriel Attal."

Jordan se tut un instant, guettant la réaction de Jean Philippe à l'autre bout du fil. Un silence pesant s'installa, seulement interrompu par la respiration rapide de son interlocuteur.
Puis, d'une voix plus grave et teintée d'une pointe d'amusement, Jean Philippe répondit. " Jordan, tu es conscient que ce que tu me demandes dépasse largement le cadre d'un simple conseil ? "

Jordan serra les dents, déterminé à aller jusqu'au bout ses convictions. " Je sais, Jean Philippe. Mais cette situation est devenue intenable. Gabriel ne cesse de me ridiculiser en public. Je dois frapper fort, là où il ne s'y attend pas. Cela ne date pas d'hier, tout le monde sait qu'il a un faible pour moi."

Jean Philippe soupira, son ton s'adoucissant légèrement. " Très bien, je comprends ta frustration. Mais ce que tu proposes... c'est dangereux, Jordan. Pas seulement pour ta carrière politique, mais pour ta propre identité. Es-tu vraiment prêt à faire ça ? Pas que cela me dérange de t'apprendre à me faire plaisir pour un autre mais c'est surtout une question d'image qu'on aura l'un et l'autre qui sera en quelque sorte détruire."

Jordan réfléchit un instant, pesant le pour et le contre. Ses ambitions politiques étaient énormes, et l'idée de pouvoir dominer Gabriel Attal, tant sur le plan symbolique que personnel, l'enivrait. " Oui, je suis prêt. " affirma-t-il finalement, la voix tremblante d'une résolution nouvelle. " J'ai besoin que tu m'enseignes, comment dominé jusqu'à l'addiction sexuelle, comment sentir un membre au fond de ma gorge et écarteler un anneau de chair afin de s'enfoncer à l'intérieur."

Un léger rire s'échappa du téléphone. " Tu es plus audacieux que je ne le pensais, Jordan. Rejoins-moi à mon appartement dans une heure. Nous allons commencer par les bases. Mais souviens-toi, une fois que tu auras franchi cette ligne, il n'y aura pas de retour en arrière. "

Jordan était pris par l'excitation, cela s'entendait dans sa voix. " Je suis conscient de cela, Jean-Philippe, et je suis déterminé à en apprendre davantage. " L'autre homme ricana, visiblement surpris par cette détermination sans limite, malgré les conséquences qui pourraient y avoir.

Une heure s'était écoulée. Sans perdre une minute de plus, Jordan sauta dans sa voiture personnelle, tout émoustillé par ce qu'il s'apprêtait à faire dans quelques instants. Jean-Philippe Tanguy n'eut à peine le temps d'envoyer un SMS qu'on tambourinait déjà à la porte. D'un pas déterminé il se leva ouvrant la porte à l'autre homme qui entra, tels qu'un enfant dans un magasin de sucreries visiblement impatient.


Monsieur le professeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant