Le soleil, dans sa lente descente vers l'horizon, teintait les couloirs de l'Assemblée d'une lueur dorée, presque irréelle. Chaque rayon de lumière semblait souligner l'atmosphère de tension qui régnait entre les murs, une tension que Jordan et Gabriel ressentaient avec une intensité bien particulière. Pour la plupart des députés, c'était une fin de journée ordinaire, faite de discussions et de débats, de dossiers à préparer pour le lendemain.
Alors qu'ils cherchaient un endroit à l'abri des regards indiscrets, leurs pas les menèrent vers une petite alcôve, discrète, presque cachée, où ils pourraient enfin se retrouver. L'ombre rassurante d'une colonne massive les enveloppait, les isolant du reste du monde. Gabriel, le cœur battant, saisit la main de Jordan, et leurs regards se croisèrent, emplis d'une émotion difficile à contenir.
"Gabriel, c'est insensé... On ne peut pas continuer comme ça." murmura Jordan, son souffle chaud effleurant les lèvres de Gabriel. Sa voix était teintée d'une inquiétude sincère, mais aussi d'une passion qu'il peinait à réprimer.
Gabriel, en réponse, se rapprocha encore, leurs corps à présent si proches qu'il pouvait sentir le battement du cœur de Jordan contre sa poitrine. "Je sais, mais... je n'arrive pas à m'en empêcher. Je pense à toi tout le temps, Jordan." avoua-t-il avec une honnêteté désarmante, ses yeux brillants d'un mélange de désir et de détresse.
Sans un mot de plus, Gabriel combla le dernier espace qui les séparait et posa ses lèvres sur celles de Jordan. Le baiser fut d'abord doux, presque timide, comme une hésitation à franchir une limite dangereuse. Mais cette hésitation fut rapidement balayée par la force de leur attirance mutuelle. Le baiser devint plus pressant, plus affamé, une réponse désespérée à un besoin qu'ils réprimaient depuis trop longtemps. Leurs mains s'agrippèrent l'une à l'autre, les doigts se serrant avec une intensité qui trahissait leur peur de devoir se séparer à tout moment.
Jordan rompit finalement le baiser, sa respiration irrégulière, son regard troublé. "C'est si dangereux... Si quelqu'un nous voyait..." Ses paroles étaient à moitié suppliantes, à moitié déterminées, comme s'il essayait de se convaincre lui-même de mettre fin à cette folie.
"Personne ne nous verra ici." répondit Gabriel avec une certitude qu'il ne ressentait pas totalement. "Et même si quelqu'un le faisait, je m'en fiche. Ce que je ressens pour toi... c'est plus fort que tout ça." Ses mots résonnaient dans l'alcôve silencieuse, se mêlant au bruit étouffé des pas dans les couloirs lointains.
Jordan ferma les yeux, submergé par le poids de leurs sentiments. "Gabriel, je... je ne sais pas quoi faire, je t'aime tellement." avoua-t-il enfin, sa voix se brisant légèrement.
Gabriel hocha la tête, son pouce caressant la main de Jordan. "Nous n'avons pas à tout comprendre maintenant. Nous devons juste... être prudents. Prendre un jour à la fois, moi aussi je t'aime Jordan."
Le député de droite sourit plaquant ses lèvres contre celle de son amant. "Gaby." Dit-il détachant ses lèvres afin de le taquiner. "Tais toi." Rit alors celui-ci reprenant le bisous.
Un silence lourd de sens s'installa entre eux, rempli de regards intenses et de caresses furtives. Finalement, avec une lenteur douloureuse, ils se détachèrent l'un de l'autre, chacun reprenant son masque de froide indifférence.
Mais alors qu'ils retournaient dans l'hémicycle chaque pas, chaque geste était d'une délicatesse, une chorégraphie soigneusement étudiée pour cacher la vérité de leurs sentiments. Et pourtant, malgré tous leurs efforts pour se contrôler, chaque discours devenait un terrain fertile pour leurs émotions réprimées.
Leurs regards s'accrochaient furtivement à travers la salle, des éclairs de passion étincelant entre eux avant de disparaître aussitôt dans l'ombre de leurs devoirs respectifs.
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Monsieur le professeur
FanfictionAprès avoir subi les provocations de son rival pendant plusieurs mois lors des débats, Jordan Bardella décide d'apprendre à le surpasser lors des prochaines interactions. Il se tourne alors vers son ami Jean-Philippe Tanguy, lui faisant confiance po...