Dans le silence imposant du bureau de Marine Le Pen, Jordan Bardella se tenait droit comme un piquet, les mains soigneusement croisées devant lui. Le regard fixe, il ne pouvait s'empêcher de jeter de discrets coups d'œil autour de lui, absorbant l'atmosphère posée et presque familière de la pièce. Les lourdes tentures de velours qui recouvraient les murs donnaient au bureau une allure solennelle, une sorte de majesté froide qui renforçait l'impression de pouvoir qui émanait de la figure assise derrière le bureau.
Marine Le Pen, assise dans son fauteuil de cuir noir, semblait perdue dans ses pensées. Devant elle, un bureau massif en acajou, chargé de dossiers soigneusement empilés, témoignait de l'ampleur des responsabilités qui pesaient sur ses épaules. Elle feuilletait distraitement quelques documents, ses ongles parfaitement manucurés effleurant les pages avec une précision presque mécanique. Son visage restait impassible, mais Jordan pouvait deviner une sorte de tourment intérieur, une concentration intense qui trahissait l'importance des décisions qu'elle devait prendre.
Le silence, ponctué seulement par le léger froissement des pages, semblait s'éterniser. Jordan, malgré sa jeunesse, n'était pas étranger à ces moments de tension, mais aujourd'hui, il sentait une nervosité particulière monter en lui. Peut-être était-ce l'attente, ou peut-être l'intuition qu'une mission d'importance allait lui être confiée. Ses doigts, pourtant croisés de manière posée, trahissaient une légère impatience, un besoin de savoir ce que l'avenir lui réservait.
Enfin, Marine leva les yeux vers lui, interrompant ses réflexions. Ses prunelles claires, d'un bleu perçant, rencontrèrent celles de Jordan avec une intensité presque glaciale. Elle ne souriait pas, mais son regard portait une sorte de résolution, une fermeté qui la rendait presque inébranlable.
"Jordan." commença-t-elle d'une voix douce qui ne laissait aucune place à l'hésitation. "Il y a une soirée très importante qui se prépare."
Elle marqua une pause, laissant ses mots s'imprégner dans l'esprit de Jordan, qui sentait déjà la tension monter en lui. "Un dîner d'affaires." reprit-elle. "avec plusieurs chefs d'État et ministres. Macron lui-même sera présent."
Les mots de Marine résonnèrent dans la pièce, se mêlant au calme oppressant qui y régnait. Jordan hocha la tête, conscient du poids de cette responsabilité. Un tel dîner n'était pas simplement une formalité, c'était une scène où chaque geste, chaque parole serait scruté, où chaque faux pas pourrait avoir des répercussions diplomatiques majeures, c'était son vrai premier dîner aussi important après tout.
Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Marine ne lui en laissa pas le temps. Elle devina sa question avant même qu'il ne l'exprime. Un sourire ironique, à peine perceptible, passa sur ses lèvres.
"Vous voulez que je vous accompagne ?" parvint-il enfin à demander, même si la réponse semblait déjà évidente. Il était prêt à se plier à cette exigence, à jouer le rôle qui lui serait confié, aux côtés de Marine, comme il l'avait souvent fait.
Marine secoua légèrement la tête, ses lèvres se courbant dans une expression qui n'était ni tout à fait un sourire, ni tout à fait une moquerie. "Non, je ne peux pas y assister." répondit-elle, laissant planer une nuance de mystère sur la raison de cette absence. "Tu devras t'en charger seul."
Ces derniers mots tombèrent avec une lourdeur qui fit battre le cœur de Jordan un peu plus vite. "Mais." continua-t-elle. "tu auras besoin de quelqu'un pour t'accompagner. Choisis bien."
Choisir bien. Le conseil était bref, mais lourd de sens. Jordan comprit immédiatement l'importance de cette décision. Le choix de son partenaire pour cette soirée ne serait pas anodin, il refléterait son jugement, son discernement. Chaque détail comptait dans un tel environnement.

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Monsieur le professeur
ФанфикAprès avoir subi les provocations de son rival pendant plusieurs mois lors des débats, Jordan Bardella décide d'apprendre à le surpasser lors des prochaines interactions. Il se tourne alors vers son ami Jean-Philippe Tanguy, lui faisant confiance po...