ok ma vie c'est quoi

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Le silence des paroles tues, c'est la panacée de ceux qui souffrent en secret L'humain est fait pour gueuler sa haine à tout bout de champ Il gesticule, brasse de l'air La haine attire la haine !Soyons donc maître de nos pensées, nous contentant d...

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Le silence des paroles tues, c'est la panacée de ceux qui souffrent en secret
L'humain est fait pour gueuler sa haine à tout bout de champ
Il gesticule, brasse de l'air
La haine attire la haine !
Soyons donc maître de nos pensées, nous contentant de taire à la masse les désillusions de la vie
Pourquoi tu m'as pas dit que tu partais, vers là haut, vers d'autres cieux, d'autres lunes ?
Tu t'es barré comme on s'absente pour un temps, le temps d'une valse à mille temps
Salope de mort, elle t'a pris un soir de blues, un même soir où on devait se retrouver, un soir pas comme un autre, un soir d'été ou un matin d'hiver
La mort, c'est, paraît-il, une seconde naissance
Pour toi qui croit, une renaissance, c'est une vie de plus à avaler et une existence à recracher d'un bout à l'autre
Alors crache ta vie, baise-la et si tu peux, fais-la jouir, et retiens-la tant qu'tu peux, parce que c'est juste un mauvais moment à passer, avant d'crever
Le sombre me prend, il m'éprend, il s'insinue et s'installe dans tous les pores tel un cancer qui ronge de l'intérieur c'qu'on n'voit pas à l'extérieur
Le crabe est versatile, prend mille et une formes et jette son dévolu sur les âmes les plus faibles
Foutaises que tout ça, moi, j'veux juste que l'bonheur ne tarde pas trop, car j'en peux plus de vivre une vie à moitié, une existence tendant vers une expérience cathartique qu'aboutirait en Big Bang, un univers inconnu qui exploserait à la gueule du monde pour renaître mieux, mais ailleurs
Tandis que j'gamberge, j'suis pas occupé à aimer, j'ai le cœur sec, moi, l'enfant seul, me cognant dans les murs de la banalité
Oups, t'as vu, le poète oublié s'est fait la malle, comme le corps sans vie d'un homme sans voix
Accordez-moi miséricorde, j'sais plus qui j'suis, j'sais juste que c'que j'dis sera lu comme un pénitent referme le livre sacré, le soir venu
Sauf que moi j'crois pas au livre, déjà que j'comprends pas c'que j'écris
Entamons donc la soirée à venir comme un sacrifice, et si je referme mes pensées sur une image de l'ami perdu pour aujourd'hui, c'est que la tristesse a déjà trop fait son œuvre
Bonjour demain, au revoir hier...

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