Alors alors, à la base, j’ai créé ce carnet de pensées pour partager des idées d’histoires ou des débuts de récits que j’ai entamés. Bon, au final, les trois premiers « chapitres » étaient totalement différents. Donc, avant de me lancer dans quelque chose de nouveau, voici une petite histoire que j’ai mise en pause. J’aimerais bien la continuer, mais ça me paraît assez compliqué.
Bref, bonne lecture !_______________________________________________
Il courait, son souffle chaud formant une légère buée blanchâtre, mais il avançait trop vite pour que cela le gêne. Son corps souffrait de cette course effrénée, et il avait l’impression que ses poumons allaient exploser, ce qui aurait normalement suffi à le faire arrêter.
Mais il continuait, encore et encore, à s’enfoncer dans cette sombre forêt. Dans quelques heures, les premiers rayons du soleil allaient apparaître, et il était hors de question qu’il échoue. Il devait impérativement le trouver.
L’épuisement et le vent froid qui s’insinuait dans son pelage rouge sang commençaient vraiment à le gêner, ce qui rendait ses mouvements de plus en plus lourds, moins fluides et rapides. Il luttait pour garder ses sens en éveil et ne rien manquer.
Mais même avec toute la volonté qui animait la bête, les chances de le trouver étaient faibles. Pourtant, Carlos s’interdisait d’abandonner. On lui avait donné une chance, et il comptait bien l’honorer.
Oh, il savait très bien qu’on ne lui avait pas confié cette mission par pure bonté. C’était un mélange de pitié, de fatigue, et pour certains, de désespoir, mais surtout par envie de le voir échouer.
Si l’Espagnol échouait, tout serait plus simple pour le clan. Imaginez pouvoir justifier le bannissement du clan sous prétexte qu’il en avait causé la destruction – une offre en or que personne ne refuserait.
C’est pour cela que Carlos s’interdisait de se reposer. Il devait le trouver, il en allait de son destin. Pourtant, le repos aurait été un bon choix, car la fatigue devenait sérieusement un problème. La bête peinait à se concentrer suffisamment pour être sûre de ne rien manquer.
Son champ d’action se réduisait, tandis que l’étendue de la forêt, elle, restait inchangée. Dans une autre situation, le loup aurait pris le temps de profiter du paysage, de la senteur de la forêt et des bruits des animaux qui y vivaient. Il aurait peut-être même chassé deux ou trois lièvres, voire une biche si c’était un bon jour.
Mais l’échéance était trop proche pour honorer la beauté de cette forêt. Le lendemain aurait peut-être été ce jour, mais il n’était même pas sûr que le jeune coureur pourrait le faire maintenant. L’angoisse de ne pas réussir, la noirceur des bois et l’immensité de ces derniers ne faisaient qu’accentuer ses sombres pensées.
Carlos commençait même à douter de lui-même. On l’avait envoyé parce qu’il était le meilleur vargamor, même si cela déplaisait à bon nombre de membres. C’était un fait : le jeune loup avait un grand potentiel, et il était même plus puissant que certains anciens dans de nombreux domaines.
Mais là où il excellait, c’était dans son lien avec les flux magiques, ce qui faisait de lui, même jeune, le meilleur vargamor de sa meute. Sa lignée l’aidait bien évidemment, ce qui ne faisait que donner une raison supplémentaire pour le mépriser, mais même avec cela, le jeune coureur avait un don et une aisance dans ce domaine bien supérieurs à la moyenne et à ceux des anciens membres de son clan.
Mais dans le cas présent, son don était diminué, et Carlos ne savait pas s’il y arriverait. Une part de lui restait optimiste : après tout, s’il avait été choisi pour cette mission, c’était qu’il pouvait la réussir. Mais l’autre part était beaucoup moins enthousiaste : les autres membres avaient échoué, et s’il échouait aussi, le clan se ferait un plaisir de le bannir, ou, dans le meilleur des cas, continuerait de le maudire et de ne pas lui faire confiance.
Finalement, épuisé par cette longue course éreintante, la bête trébucha sur une racine plus grande que les autres. Le coureur tomba à terre, épuisé, le souffle saccadé. Carlos essaya de se relever, mais le manque de force le fit retomber. Exténué, il décida de rester ainsi quelques minutes, ses sens toujours en alerte.
Après cette courte pause, il parvint, avec difficulté, à se redresser. La bête se retourna vers la racine et vit qu’elle était presque déracinée. Carlos n’était pas le seul à avoir subi des dommages et, comme pour s’excuser, il frotta sa tête contre le tronc du grand chêne. Voulant quand même réparer les dégâts, il tenta tant bien que mal d’ensevelir la racine, mais certaines parties restaient à découvert, trop grandes pour être enterrées.
Bizarrement, après cela, la forêt lui parut moins angoissante. Carlos attribua cela à la petite pause, et son moral s’améliora, avant de retomber bien vite au bout de deux heures. Le loup avait beau courir et parcourir des kilomètres, il ne trouvait toujours rien. Il en venait même à penser que les malédictions des vieilles du clan l’avaient touché.
Et c'est après s'être arrêté que la jeune bête, les yeux fermés, entendit un petit « viens ». Dans un premier temps, il crut avoir halluciné et ne bougea pas, les yeux toujours fermés et les sens en alerte. Mais cette voix continua de se faire entendre, et finalement, le rougeâtre ouvrit les yeux.
Le regard de l’animal fut immédiatement attiré vers sa gauche, où il vit un homme portant une couronne de fleurs jaunes et de feuilles posée sur des cheveux châtains aux magnifiques boucles. Ces dernières étaient coiffées de telle sorte que les oreilles pointues et le visage androgyne de l’homme étaient mis en valeur.
Sur son torse reposaient des branches qui semblaient fusionner avec la peau foncée du brun, ressemblant presque à des tatouages avec leurs formes arrondies et une sorte de cœur au sommet de son torse. Il portait un pantalon maintenu par une branche d’ébène, laissant place à un tissu léger mêlé aux mêmes fleurs jaunes.
Quand le châtain eut la certitude d’avoir capté l’attention de la bête, il se retourna et commença à avancer, invitant ainsi Carlos à le suivre. Après quelques minutes d’hésitation, l’Espagnol se dit que, de toute façon, il n’avait pas grand-chose à perdre et décida de suivre l’homme.
Quelques foulées plus tard, le coureur ne voyait toujours pas le châtain. Il n’entendait même pas le bruit de ses pas, mais il était impossible que l’homme ait pu le semer. La bête s’arrêta donc pour sentir les environs et peut-être repérer l’odeur du châtain. Mais seule l’odeur de la forêt et celle de plusieurs écureuils qui habitaient dans un arbre voisin lui parvint.
Le jeune homme avait totalement disparu ; c’était comme s’il n’avait jamais été là. L’animal au pelage rouge commençait sérieusement à douter de sa santé mentale. Mais un « allez, viens, on n’a pas beaucoup de temps » le ramena à la réalité. La voix venait de devant, pourtant, le châtain n’y était pas. Finalement, la bête abandonna l’idée de comprendre et suivit la voix.
Apparemment, celle-ci était soit impatiente, soit pressée par le temps. Le loup penchait plutôt pour la première option, mais une fois de plus, le brun interrompit ses pensées en lançant d’un ton moqueur :
« Par la forêt, que tu es lent ! Je me suis peut-être trompé de loup, car tout à l’heure, une bête qui te ressemblait, quoique peut-être plus belle, courait vraiment vite. »
Après un léger grognement de mécontentement et d’avertissement, Carlos accepta d’accélérer le pas et de courir sérieusement. Ils continuèrent ainsi, le rougeâtre slalomant entre les arbres en suivant les indications du châtain.
Finalement, la bête au pelage sanguin entendit le bruit d’un cours d’eau, et plus il avançait, plus le bruit devenait fort. Ils se dirigeaient clairement vers une rivière, et le rouquin ne savait pas trop comment le prendre.
Il ne comprenait pas. D’une certaine manière, il avait espéré que le brun l’emmènerait là où il cherchait. C’était totalement stupide ; comment la voix aurait-elle pu deviner ce qu’il cherchait et comment aurait-elle pu le trouver ? C’était impossible.
Pourtant, après avoir traversé un buisson, il rouvrit les yeux sur ce qu’il cherchait. Une prairie traversée par un fleuve. Le rouquin remarqua d’ailleurs que le brun s’y trouvait, les pieds dans l’eau.
La plus grande prairie, celle de gauche où se trouvait le loup, possédait un grand rocher en face de la deuxième prairie. Le rocher était légèrement en retrait du centre, formant une sorte d’estrade qui surplombait aisément le milieu de la prairie sans pour autant lui faire de l’ombre.
Mais ce qui interpellait le plus Carlos, c’était les flux magiques. Ils se rejoignaient au centre et s’étendaient vers chaque coin de la forêt. Il avait l’impression que toute la magie de la forêt se concentrait devant lui, au milieu de cette prairie.
Il se sentait vraiment stupide de ne pas l’avoir trouvé tout seul ; les flux magiques étaient si forts qu’il était presque impossible qu’il ne les ait pas sentis avant d’arriver ici. Un soupir soulagé sortit de sa gueule et ses muscles se détendirent d’un coup.
Il l’avait trouvé. Le futur caern. Grâce à lui, le clan pourrait reconstruire le village, et leur vie redeviendrait comme avant. Carlos espéra un instant être enfin accepté et même félicité, mais ce n’était qu’un rêve ; jamais le clan ne l’accepterait avec son statut actuel.
Finalement, il décida de rejoindre le brun pour s’hydrater. Ce dernier ne lui lança pas un regard lorsque la bête s’installa en face de lui ; il se contenta de regarder ses pieds qui se balançaient dans l’eau. Deux imposants cerisiers se trouvaient derrière lui, ce qui étonna le roux, car ces arbres contrastaient avec les chênes, les sapins et autres essences de la forêt.
Le loup mit la présence de ces végétaux sur le compte du pouvoir du caern, étant donné la puissance et la pureté impressionnantes de ce dernier. Il se pencha pour renifler l’eau, voulant éviter tout risque d’intoxication, mais son vis-à-vis prit la parole en premier :
« Tu peux la boire, loup-garou, cela ne t’affectera pas. »
Carlos releva aussitôt la tête, méfiant. Il était évident que le brun savait qu’il était un loup-garou ; après tout, qui emmènerait un loup sauvage dans un endroit aussi sacré que le caern ?
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C’est tout, j’ai écrit ça en une soirée puis j’ai totalement abandonné. En fait, je me suis rendu compte que j’avais eu une idée pour une longue histoire, et vous devez savoir que je suis incapable d’écrire de longues histoires. Par exemple, mes fanfictions Gewis (« Une tenue spécialement pour toi » ou « Comment cela a commencé ») étaient censées être des histoires OS mais se sont transformées en récits plus longs.
Je travaille sur un Piarles : « Nouveau Palais ». À l’origine, cette histoire devait faire 10 000 à 15 000 mots. Eh bien, j’en suis déjà à 30 000 mots, et il me manque encore la moitié d’un chapitre, un chapitre entier de 8 000 mots, ainsi qu’un dénouement. Bref, cette histoire va largement dépasser les 45 000 mots alors qu’elle devait en faire 10 000.
Donc maintenant, à votre avis, combien de mots va réellement faire une histoire que je prévois pour 50 000 mots ? Probablement plus de 80 000 mots. Sachant que 30 000 mots représentent déjà 60 pages sur Word, 80 000 mots doivent faire environ 160 pages, soit la taille d’un livre papier. Bref, impossible de l’écrire telle quelle.
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Concernant l’histoire, c’est assez simple. C’est l’histoire de Carlos, un loup alpha qui est le paria de sa meute à cause de sa lignée (je ne rentrerai pas dans les détails). La meute a besoin d’un nouveau village, et c’est Carlos qu’on envoie pour trouver l’emplacement. Finalement, Carlos trouve l’endroit idéal, mais celui-ci est déjà habité par des dryades. Lando, l’une des dryades, l’amène dans cet endroit.
Ensuite, Lando disparaît, ce qui intrigue Carlos, surtout que notre britannique n’apparaît que lorsque le loup-garou est seul. Carlos finit par penser qu’il devient fou. À un moment, George, qui est lui aussi une dryade, fait son apparition. Finalement, il y a une dispute entre Lando et George : l’un accuse l’autre d’avoir amené des loups-garous, et l’autre rétorque qu’il a fait la même chose avec Lewis (je ne sais pas encore si je le fais être un dragon ou une chimère, mais dans tous les cas, il pourra se transformer en humain).
Finalement, Lewis attaque la meute en exigeant qu’on lui remette Carlos. C’est tout ce que vous devez savoir pour le moment. Je ne vous dirai pas pourquoi Lewis attaque la meute, ni ce qui se passera ensuite, car j’aimerais vraiment écrire cette histoire en entier. Mais je ne sais absolument pas si j’en suis capable, donc ce n’est pas une promesse.
Voilà, voilà, dites-moi si vous aimez l’histoire. Est-ce que je devrais vraiment me lancer dans son écriture ?
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Carnet de pensée
FanficAlors, comme je suis très douée pour écrire et réécrire des paragraphes entiers sur un infime détail, je me suis dit que je pourrais créer un livre où j'écris toutes mes pensées : des idées d'histoires, des histoires abandonnées, mon avis sur certai...