Les jours suivants sont marqués par un étrange sentiment de flottement pour Antoine. Sa conversation avec Alex est encore fraîche dans son esprit, et bien qu'il ne sache pas encore ce que l'avenir leur réserve, une lueur d'espoir a commencé à percer la confusion. Mais ce calme apparent est brutalement rompu par une tragédie inattendue.Un soir, alors qu'Antoine est en train de réviser chez lui, son téléphone sonne. C’est un appel de la mère de Julien, sa voix tremblante et dévastée.
— « Antoine… Julien a eu un accident. »
Les mots se figent dans l'air. Antoine reste immobile, son cerveau refusant de traiter l'information.
— « Quoi ? Qu’est-ce que… comment ça, un accident ? »
— « Il… il a été percuté par une voiture en traversant la rue… Il… il est à l’hôpital, mais… c’est grave, Antoine. »
Le monde d'Antoine s'effondre. Il attrape ses affaires à la hâte, quitte la maison en courant, sans même penser à prévenir ses parents. Son cœur bat à tout rompre tandis qu’il se précipite vers l’hôpital, une litanie de prières silencieuses résonnant dans sa tête.
Quand il arrive enfin à l’hôpital, la vue des visages pâles et effondrés des parents de Julien le frappe de plein fouet. Ils ne lui disent rien, mais leurs regards suffisent. Antoine comprend tout de suite que l’espoir s’est éteint.
Une infirmière s’approche, sa voix douce mais empreinte de gravité.
— « Je suis désolée, mais… Julien n’a pas survécu à ses blessures. »
Les mots sont comme une vague qui emporte tout sur son passage. Antoine s’effondre sur une chaise, incapable de respirer, incapable de penser. Julien, son meilleur ami, son frère de cœur, n'est plus là. La réalité est trop brutale, trop cruelle pour être vraie.
Les jours qui suivent sont une épreuve insupportable. Antoine se déplace comme un fantôme, chaque geste mécanique, chaque pensée embrouillée par la douleur. Le monde semble s’être figé, et pourtant tout autour de lui continue à avancer, indifférent à sa peine. L’école, les cours, les amis… tout cela paraît lointain, sans importance.
Le jour des funérailles arrive, et Antoine se sent plus perdu que jamais. Il se tient au milieu des visages familiers, mais aucun ne lui apporte de réconfort. La cérémonie est un tourbillon de larmes et de souvenirs, chaque mot prononcé par le prêtre le ramenant un peu plus près de l’effondrement. Mais il reste debout, les poings serrés, refusant de craquer.
Lorsque le cercueil de Julien est finalement descendu dans la terre, Antoine sent une partie de lui-même disparaître avec lui. C’est comme si une moitié de son âme avait été arrachée, laissant un vide béant et douloureux.
Après la cérémonie, Antoine s’éloigne du cimetière, incapable de rester plus longtemps. Il marche sans but, les pieds traînant sur le sol, jusqu'à ce qu'il atteigne le parc où ils avaient l'habitude de traîner, lui et Julien. Là, sous un arbre, il s’assoit, le regard vide, incapable de retenir plus longtemps les larmes qu’il a si désespérément essayé de contenir.
Il ne sait pas combien de temps il reste là, à pleurer, à revivre chaque moment passé avec Julien, chaque rire, chaque parole échangée. C’est là que, finalement, quelqu’un le trouve.
— « Antoine… »
C’est Alex. Il s'approche doucement, comme s'il avait peur de le briser encore plus. Antoine lève les yeux, incapable de cacher sa douleur.
— « Il est parti, Alex… Il est vraiment parti… »
Alex s’accroupit à côté de lui, son visage empreint d’une profonde tristesse. Pour la première fois, il voit Antoine non pas comme un garçon qu’il a repoussé, mais comme quelqu’un qui est en train de se noyer dans une mer de douleur.
— « Je suis tellement désolé, Antoine… Je ne sais pas quoi dire… »
Antoine secoue la tête, les mots coincés dans sa gorge.
— « Il était… tout pour moi. Il était mon meilleur ami, mon frère… Je ne sais pas comment je vais faire sans lui. »
Alex pose une main hésitante sur l’épaule d’Antoine, un geste qui, bien que simple, est rempli de compassion.
— « Tu n’es pas obligé de traverser ça seul, Antoine. Je suis là. Si tu as besoin de parler, de hurler, ou juste de ne rien faire… je suis là. »
Les mots résonnent étrangement dans l'esprit d'Antoine. Il n'aurait jamais pensé que ce serait Alex qui lui offrirait ce soutien. Mais à cet instant, il n'a plus la force de se poser des questions. Il hoche la tête, incapable de parler, et se laisse aller à cette proximité inattendue.
Ils restent là, en silence, Alex serrant doucement l'épaule d'Antoine, et Antoine laissant ses larmes couler librement. Pour la première fois depuis l’accident, il ne se sent pas complètement seul. La douleur est encore là, brutale et omniprésente, mais quelque part, au milieu de ce chagrin, une minuscule étincelle d’espoir survit, alimentée par cette simple présence à ses côtés.
Les jours qui suivent sont un flou de tristesse et de souvenirs. Antoine retourne en cours, mais tout semble vide sans Julien. Pourtant, petit à petit, il commence à trouver un peu de réconfort dans les gestes d’Alex. Ce dernier ne dit pas grand-chose, mais il est toujours là, offrant un soutien silencieux.
Antoine réalise qu'il a encore beaucoup à surmonter, mais il sait maintenant qu’il n’est pas seul. Et peut-être, avec le temps, cette présence inattendue pourrait l'aider à guérir, à reconstruire ce qu'il a perdu, et à trouver une nouvelle manière de vivre sans Julien.
Et alors qu’il marche doucement sur ce chemin de deuil, Antoine sait que Julien restera toujours une part de lui, une part qui l’accompagnera pour le reste de sa vie, même si la douleur finit par s’atténuer un jour.
VOUS LISEZ
tu me déteste mais tu m'aime- ennemi to lover
RomanceAnun garçon nommé Antoine va tomber amoureux d'un garçon nommé Alex, Alex lui déteste Antoine pour une raison inconnue, mais malgré ça, Antoine va continuer a l'aimer et il va se faire soutenir par son meilleur ami julien