Chapitre 16 : Souvenirs

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C'était un lundi ordinaire, jusqu’à que me souvienne que Marlena est chez moi. Je me lève, avec un léger sentiment de fatigue, le week-end a été chargé. En descendant les escaliers, je sent une atmosphère étrange, presque pesante. Je me dirige vers le salon, pensant à la tasse de café qui m’attend dans la cuisine. Alors que je franchis le seuil de la pièce, je suis surpris de voir Marlena, assise sur le canapé, le visage enfoui dans ses mains.

Les larmes coulent sur ses joues, et chaque tremblement de son corps tente d’éviter que son cœur s’arrête, elle a l’air désespérée. Je m'approche lentement, mon cœur se serrant un peu plus à chaque pas que je fais vers elle. Je me sent impuissant, sachant pas exactement ce qui a provoqué cette vague d’émotion. Elle ne m’as toujours pas remarqué.

-Marlena ?

Son prénom est un murmure plein de préoccupation qui sort de mes lèvres. Elle relève lentement la tête, ses yeux rougis et remplis de douleur rencontrant les miens. Elle essaye de sécher ses larmes et de cacher le tout avec un sourire. Je me précipite à ses côtés, m’asseyant à sa droite, je la prend dans mes bras pour lui offrir un peu de réconfort. Le silence du salon se charge d'un élan d'empathie, et je suis bien déterminé à comprendre ce qui l'a menée à cet état.

-Je vais bien.

-On va faire des efforts tout les deux. Moi je vais m’ouvrir plus et toi tu vas arrêter tes coups de pute.

-Pourquoi tu restes alors que je te traite comme de la merde?

Je soupire.

-Tu te souviens de cette fois où on a décidé de construire un fort dans le jardin ?

Je commence à me souvenir de ce jour là, un sourire malicieux aux lèvres. Marlena hocha la tête, une petite lueur d'amusement dans ses yeux.

-Oui, et je t’avais convaincu d'utiliser les draps de ta mère ! Elle était tellement en colère après ça.

-Elle pensait que c'était une invasion, mais on avait tellement ri. On avait même fait semblant d'être des pirates, tu te souviens ?

Avec un grand sourire, je la serre un peu plus contre moi, Marlena se mit à rire doucement, puis son rire s’éteignit peu à peu, remplacé par une expression plus triste.

-Oui… c’était bien.

Je remarque ce regard perdu immédiatement. Je sais bien que quelque chose pèse sur le cœur de "mon amie”.

-Hé, qu'est-ce qui ne va pas, Marlena ? Tu sais que tu peux tout me dire.

-Ce n’est rien… balbutia-t-elle, puis elle se remet à sourire comme si rien. Enfin, si. J’ai juste l’impression que tout a changé, tu sais ? Après mon déménagement…

-Je comprends, mais regarde, on est là, ensemble. Et on a encore plein de souvenirs à revivre !

-Peut-être… dit-elle d’un ton hésitant. Mais… parfois, j’aimerais que les choses reviennent comme avant. Quand on n’avait pas tous ces soucis.

Je hoche la tête, partagé entre le désir de la rassurer et la douleur d'un passé compliqué.

-Souviens-toi de ce jour où on a décidé de passer la nuit sur le toit de ta maison ?

Marlena éclate de rire, se laissant emporter par les souvenirs.

-On avait apporté des snacks et une petite radio pour écouter de la musique. On a passé des heures à chercher des constellations.

-Et on s'est endormis sous les étoiles.

J’ajoute, les yeux lui brillent autant que les miens en train de remémorer de ce moment.

Rough Love (Version française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant