Traquée

Prologue

Le fracas de la petite porte en bois contre le mur de la cave me fait sursauter. Ma tête est lourde et douloureuse si bien que je n'arrive pas à ouvrir les yeux.
Il est de retour. J'en suis sûre.
Et le cauchemar ne va faire qu'empirer.
Le bruit de ses pas résonne autour de moi.
Mon cœur s'emballe dans ma poitrine, mais je n'ai pas la force de bouger.
Des éclats de voix, des rires et des bribes de conversation me parviennent sans que je puisse les identifier.
Je ne peux pas bouger. L'épaisse corde qui relie mes poignets et mes chevilles me cisaille la peau et m'arrache un gémissement de douleur.
Les bruits cessent autour de moi et le silence s'abat dans la pièce.
Seule ma respiration saccadée brise le silence.
J'ai mal partout.
Chacun de mes membres me fait atrocement souffrir. Et je sais que ce n'est que le début, que le pire est devant moi.
Le crissement de ses chaussures sur le sol se fait de nouveau entendre, signe qu'il est bien là et qu'il va en finir avec moi.
Mon sentiment de panique grimpe en moi.
Une odeur de tabac froid mélangé à un parfum fruité m'enveloppe et s'insinue dans mes poumons avant que de puissants bras ne me soulèvent du sol.
Ce n'est pas lui.
Cette odeur, ses gestes. Ce n'est pas lui.
Mon kidnappeur a sûrement du envoyé quelqu'un d'autre pour s'occuper de moi en attendant son retour.
Un poids énorme écrase ma poitrine à cette idée, me faisant presque hurler de douleur. Je ne peux retenir mes larmes malgré la faiblesse de mon corps et un bruyant sanglot s'échappe de mes lèvres.

- Ne me faites pas de mal, murmurè-je, s'il vous plaît.

Mon ton est suppliant. Je n'ai plus la force de supporter ça. Je ne pourrai pas endurer de tortures supplémentaires.
Le clic d'un briquet retentit et se répercute en écho sur les murs de la cave.

Il va y mettre le feu et me jeter dedans. Ou me brûler lentement et savourer mon agonie.

J'étouffe un nouveau sanglot et tente de remuer, en vain. Les bras de mon assaillant se resserrent autour de moi, empêchant tout mouvement de ma part.

Avec un effort surhumain, je parviens à ouvrir les yeux. Au début, je ne vois rien. J'ai l'impression d'être dans le noir, comme dans la cave. Mais mes yeux finissent par s'habituer à la pénombre et je parviens à distinguer le salon de la maison où je suis retenue prisonnière.
Ma tête repose mollement sur son épaule et bouge au rythme de ses pas. Un souffle d'air frais me fait frissonner quand nous sortons dans le jardin et plusieurs éclats de voix retentissent autour de moi. Puis le silence.
Je me laisse porter jusqu'à son véhicule et déposer sur la banquette arrière, pieds et poings toujours liés. J'aperçois brièvement le tatouage d'un pistolet pointé vers le ciel dans le cou de mon assaillant, juste sous son oreille quand il se redresse avant de claquer la portière.

Mes paupières sont de plus en plus lourdes malgré tous mes efforts pour les garder ouvertes. Les vibrations de la voiture font trembler mon corps meurtri par les coups. C'en est trop pour moi. Je ne peux plus supporter toute cette douleur et perds pied, me laissant aspirer dans les tréfonds de mon inconscience.

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Hello !

J'espère que ce petit avant-goût vous a plu !

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A bientôt pour le premier chapitre !

La biise !

Carla