Mercredi 18 Septembre
- E V A -
A la fin de la soirée, Antoine avait dû me ramener car je vomissais beaucoup. C'était sûrement enfantin, mais je m'étais fait un malin plaisir de vomir sur le canapé de ce cher et tendre Joao.
Il ne s'en était même pas occupé, et Clothilde avait vu rouge quand je lui avais tout raconté.
Bonne chance pour lui pour remettre les pieds ici. Je n'avais peut être pas envie de le voir, mais je n'étais pas la seule ici qui avait besoin de lui. En réalité moi je n'avais pas besoin de lui avant, les autres oui.
Tout homme qui aurait eut de remords m'aurait cherché et aurait tenté de s'excuser. Tout homme qui aurait eu des remords aurait au moins envoyé un message. J'en venais à la conclusion que le joueur n'en avait pas, puisqu'il n'avait rien fait de cela.
Je ne voulais pas qu'il s'excuse d'avoir embrassé Magui. Je voulais qu'il s'excuse de m'avoir laissée seule au milieu d'un groupe de garçons que je ne connaissais pas alors qu'il avait juré de faire le contraire.
Il m'avait menti. Cette fille ne s'était pas incrustée chez lui, il devait bien savoir qu'elle allait venir bon sang !
"Eva je reviens je vais faire un échange de salive avec mon ex. Tu te souviens, celle avec qui j'ai eu une relation toxique ?" aurait été le minimum. J'aurais été prévenue, au moins.
- Eva ?
Je tournais vivement la tête vers Clothilde, qui venait d'apparaître devant ma porte.
- Hm ?
- On a organisé un petit goûté dans le hall, tu viendras ?
- Un goûté ? J'étais pas au courant...
- On a décidé ça au dernier moment. Tu viendras faire un petit tour ?
- Ouais bien sûr, je finis ça j'arrive ! Vous mangez pas tout, attention je vous connais !
J'étais étonnée qu'on ne m'en ait pas parlé, mais ne me posais pas plus de questions que cela. Cela avait du bon parfois, les choses à la dernière minute. Ce n'était pourtant clairement pas le genre de notre hôpital. Tout était calculé à la minute près, en temps normal.
Je continuais donc de ranger mes affaires, en bonne maniaque.
Mais mon esprit ne pouvait pas s'empêcher.
Je le savais, au fond je le savais.
Je savais ce qui me vexait le plus.
Il n'avait pas oublié Magui. Il l'avait embrassé. Moi, il m'avait oublié.
Je n'étais rien pour lui, je n'étais même pas sûre que nous étions amis. Il faisait juste ça pour sa bonne conscience, la preuve était qu'il se débarrassait de moi à la première occasion.
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Doente de você
FanfictionLa vie d'Eva n'a jamais été très facile. Passer la plupart de son temps à l'hôpital n'est pas facile à vivre, en effet. Il faut rassurer les personnes qui n'y croient plus, se battre pour sa vie et essayer d'y croire soi même. Mais qu'arrive t-il qu...