La vie d'Eva n'a jamais été très facile. Passer la plupart de son temps à l'hôpital n'est pas facile à vivre, en effet. Il faut rassurer les personnes qui n'y croient plus, se battre pour sa vie et essayer d'y croire soi même. Mais qu'arrive t-il qu...
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- J O A O -
- T'es prête ?
Tout le corps appuyé contre l'encadrement de la porte de sa chambre, cela faisait une bonne trentaine de minutes que j'attendais Eva.
Avec tout ce qu'elle devait prendre avec elle pour ne pas "se trouver en face d'une mort certaine" comme elle disait, il valait mieux qu'elle prenne son temps. Je ne voulais pas avoir à revenir à l'hôpital en panique parce que la jeune femme se trouvait être inconsciente.
- C'est bon, on y va !
Elle me faisait rire, avec son gros sac et un sourire prenait place sur mon visage. Je ne souriais pas beaucoup en ce moment, cela faisait bien longtemps que ça n'était pas arrivé d'ailleurs.
J'étais content que ce soit avec elle que ça arrive.
- Et tu comptes m'emmener où ?
Faisant mine de réfléchir, je passais mon bras par dessus ses épaules. Mais qui avait prit possession de mon corps ? Elle ne me demandait pas de l'enlever, en tout cas.
- Tu verras par toi même !
Lorsque nous croisions Clothilde et qu'elle me lançait un regard surprit, je me tournais tout en continuant de marcher.
- Je vous la ramène avant minuit, et en entier c'est promis Clothilde je te le jure !
- Je te retrouverais Joao sinon !
Puis je me tournais à nouveau vers Eva qui rigolait.
- Ok donc le saut à l'élastique on oubli...Mince alors...rigolais je
Nous sortions de l'hôpital, mort de rire tous les deux. La journée s'annonçait plutôt bien, et je priais pour que ce que j'avais prévu ne lui fasse pas peur. Heureusement que j'avais eu le temps de me doucher après l'entraînement, sinon elle aurait déjà prit la fuite. La transpiration n'était effectivement pas une très bonne odeur, encore plus si c'était pour sortir avec quelqu'un comme Eva.
Je ne savais pas si elle me plaisait ou non, je pouvais juste dire que j'avais cette envie constante de lui parler. C'était ce que nous faisions, toutes les nuits, et j'avais quand même cette impression que je ne connaissais pas encore tout sur elle. J'en voulais toujours plus, je voulais passer des heures à l'écouter. Simplement l'écouter parler, rire et tout.
Sa voix me suffisait, et j'avais du mal à saisir pourquoi. J'avais trouvé une personne de mon âge, en dehors de mes coéquipiers, avec qui j'aimais passer du temps et c'était le plus important. Les enfants c'était bien, mais ce n'était pas pareil. Ils n'avaient pas la vivacité d'esprit d'un adulte et les conversations étaient moins profondes.
- Même pas un indice ? Sérieux je suis dans la voiture d'un gars que je connais quasiment pas et je ne sais même pas où il m'embarque...Je me suis jamais fait kidnapper mais ça y ressemble tout bonnement non ?
