exercice d'écriture

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" l'oeilleton semblait me jauger".

Je le fixais. Ce petit bout de métal doré perdait de ses éclats.
Je songeais à ce qu'il a pu voir après toute ses années dans cet immeuble moisi jusqu'à l'os.
Sûrement des jours meilleurs que celui-ci. Ou peut-être pire.

Je me suis retourné cessant de fixer ce petit bout de métal pour cette fois-ci m'arrêter sur un tableau à gauche du canapé dans le petit salon tout aussi moisi que cet appartement.
C'est un tableau représentant une mariée.
Une jeune mariée dans sa longue robe blanche ornée de dentelle aussi délicate qu'une toile d'araignée.

Elle sourit. Un sourire sincère et éclatant montrant sa joie pure.
Cela doit être le plus beau jour de sa vie.
Pouvoir faire le serment d'être au côté de l'être aimé toute sa vie.

Je m'avance un peu plus me sentant incapable de détourner le regard, comme si des mains me maintenait les paupières ouvertes et me forçais à le regarder et me susurrait a l'oreille :

-<< regarde moi. Regarde ce que tu as fait. C'est de ta faute. Entièrement ta faute.>>

Je me force a détourner le regard et ferme les yeux. Je ne veux plus la voir. Ni l'entendre.
Pourtant je sais que cela ne sert a rien. Elle est là, juste à côté de moi.
Sa robe blanche est tachée de sang. Souillée. Ses jolies yeux bleus pâle sont maintenant vitreux et vide d'émotions.
Son regard me transperce tel un poignard s'enfonçant lentement dans ma poitrine.
J'entends le song des gouttelettes de sang qui tombe de ses longs cheveux autrefois blonds comme le soleil. Maintenant ils sont rouge carmin. Sales et pâteux.

Elle n'est pas réelle, ce n'est que le fruit de mon imagination je le sais.
Et pourtant, je sens son souffle glacial sur ma nuque. Son haleine fétide me donne la nausée.

Il faut que je sorte. Maintenant.
Je ne veux pasw non je ne PEUX pas rester une minute de plus dans ce petit appartement miteux.
Il me rappelle trop de souvenirs. Son parfum de rose que chaque matin elle se mettait devant le miroir de notre lit.
Ses éclats de rires à chaque fois que je la chatouillait.
Ses pas de danse improvisé dans le salon. Tout me rappelle sa présence. Absolument tout. Je la vois partout. Dans les recoins, dans le lit sur le canapé. Partout je la vois. C'est plus possible je ne peux plus respirer dans cet appartement. Comme un étau qui se resserre lentement sur ma gorge.

Les murs ont une mémoire. A ce qui partait. J'ai lu dans un film un jour que les morts ne revenait jamais nous hanter mais qu'il arrive parfois qu'ils ne partent jamais.
Celà doit être son cas.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 25 ⏰

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