The crime of loving

Chapitre 1- 𝙂𝙖𝙧𝙙𝙚 à 𝙫𝙪𝙚

- Allô Madame Fields ? C'est la police criminelle, il faudrait que vous veniez chercher votre fille qui est en garde à vue. Pardon ? Non non elle n'a tué personne c'est juste que nos gendarmes ont étés déployés dans le Sud et que nous devons faire leur boulot à leur place. Grave ? Pour elle non, mais nous vous expliquerons tout au poste ne vous inquiétez pas. 

La voix bourrue du policier me sort de ma rêverie. L'un de ses collègues ouvre ma cellule et me fais assoir sur un banc à côté d'un mur de la même couleur que l'urine. C'est charmant pour une brigade qui résous les crimes ... Je jette un coup d'œil aux murs à l'intérieur des bureaux, ceux-ci sont couverts de photos de corps, de photos de criminels et de victimes ainsi que des fils rouges qui relient le tout entre. Une photo parmi elles m'intriguent plus que les autres. Je vérifie qu'il n'y est personne autour et me lève avec les mains toujours menottées dans le dos. Je plaque mon front contre la vitre sale. Sur le papier, une fille. Ses poignets sont rouges, signes qu'ils ont été attachés assez fortement , ses habits sont déchirés, son pantalon à disparu et il ne reste qu'une culotte tachée de rouge. Son thorax et ses jambes sont recouverts de coupures graves, ce sont elles qui l'ont achevée. Encore une victime d'un salaud qui ne sait pas tenir ses couilles.. 

Un raclement de gorge me fait sursauter. Je me redresse comme si de rien n'était et sourit au policier. 

- Je peux savoir ce qui vous intéresse tant dans cette pièce ? me demande t-il 

Mes doigts se tordent entre eux. Je sais bien que je devrais garder ça pour moi mais comme on dit : la curiosité est un vilain défaut. 

- Et bien .. la fille sur la photo, je dis simplement 

-  Tu est trop jeune pour perdre ton innocence, viens donc t'assoir, me dit-il doucement en prenant place à un bureau au fond de la grande salle

Je soupire, ennuyée. J'ai beau avoir 18 ans, tout le monde me prend pour une idiote sans cerveau destinée à finir en nonne dans un monastère. Hors je doute que mon innocence a été vraiment présente un jour. Et puis être vierge ne signifie pas être un petit ange tout mignon. 

- Bon... tu as quelque chose à ajouter à propos de ce qu'il s'est passé tout à l'heure Zehia ? 

Qu'est ce que je pourrais leur dire de plus à part que ma seule envie c'est de retrouver ce connard et de lui faire manger ses testicules.  Mais je doute que le flic apprécie cette remarque. Ils sont si sérieux ici.. Je hausse les épaules et change de sujet en évitant soigneusement sa question : 

- Vous avez retrouvé le violeur de cette fille ? 

Le policier eu l'air surpris. Ses sourcils forment un drôle de virgule lorsqu'ils les hausse. 

- Comment diable sais-tu qu'elle s'est faite.. ? 

Contente et excitée je débite : 

- Il y a des marques rouges au niveau de ses cuisses, et sa culotte a été remontée ça se voit, pas besoin d'être enquêteur pour le remarquer. Son agresseur à aussi essayer de l'étrangler avec.. une ceinture je dirais. Ceinture qui a servie également à la frapper. Ensuite,  elle s'est débattue avec les bras devant son visage car il y a des traces similaires sur le haut de ces bras et de ses mains. Mais la cause du décès est inévitablement causée par les 6 coups de couteaux, celui porté au poumon lui à été fatale. La plupart sont au 6ème degré.  Alors... vous l'avez retrouvé ou pas ? 

Le flic me regarde, figé dans une expression surprise, la bouche à demie ouverte. Son collègue "Jules Richard" est à peu près dans la même posture. 

Depuis petite, je regarde des émissions de meurtres avec mon père à la télé, surtout les "Enquêtes impossibles" avec Pierre Bellemare qui est aujourd'hui décédé. Oh c'était toute mon enfance cette émission, Pierre racontais tellement bien qu'on avais qu'une envie c'était  d'ouvrir la télé et de vivre ça en vrai. Ou alors c'est juste que j'étais parano. Maintenant je m'endort devant "Chroniques criminelles" et devant les vidéos du médecin légiste, Philip Boxho.