La soirée a continué, nous avons dansé, chanté, bu un peu, mais le plus important est que j'étais heureuse et il l'était aussi. Puis vers trois heures et quelques, la plupart des invités commencèrent à partir.
Noa était allé manger au bar, j'étais pour ma part posée sur une chaise, un peu fatiguée je l'avoue. Elios est venu et m'a dit :
- On part dans cinq minutes, ça te va ?
- Oui, parfait.
Puis Noa s'est approché de moi en me chuchotant à l'oreille :
- Vous m'accordez cette dernière danse mademoiselle ?
- Mais avec grand plaisir, lui ai-je répondu avec un petit rire.
Il m'a tendu la main et nous sommes allés danser.
La musique à commencé, et nous avons dansé un magnifique slow sur la musique Until I found you, une de mes musiques préférées. Nous avons dansé, ces bras posés sur mes hanches, mes bras et ma tête posés sur ses épaules. C'était une merveilleuse danse, la meilleure de toute ma vie, je relevais ma tête de temps en temps pour le regarder. Il avait un joli sourire, petit certe, mais magnifique. Ses yeux, d'une couleur semblable à celle de l'océan étaient plongés dans les miens.
La danse touchait à sa fin et j'étais exténuée.
- Ça va, me demanda-t-il.
- Oui et toi ?
- T'es sûre ? T'as pas l'air bien quand même la miss.
- Je sais, j'ai froid, répondis-je.
- T'as pas une veste, demanda-t-il.
- Non, je voulais en prendre une mais j'ai oublié, répondis-je.
- Prends mon sweat, me dit-il en l'enlevant avant de me le tendre.
- Merci, lui dis-je en l'enfilant.Il me regarda, m'embrassa et quelques secondes après la musique s'arrêta.
Les trois garçons et Héloïse entre les bras d'Elios attendaient à côté de la grande porte d'entrée.
J'ai pris la main de Noa et nous avons regardé le petit groupe qui nous attendait.
- Mélissa je te présente Héloïse, Héloïse je te présente Mélissa.
- Enchanté, dis-je en serrant la main d'Héloïse.
- Moi aussi, me dit-elle.Nous sommes ensuite rentrés, ma grand-mère dormait déjà et Gaston avait bien bu. Il ne marchait pas droit et racontait n'importe quoi sans vraiment trop articulé ( même s'il raconte déjà n'importe quoi quand il est en pleine forme).
- Ça va frérot, demanda Elios à Gaston.
Ce dernier lui répondit en continuant à marcher en zigzag et avec la voix qui flanche :
- Tu sais qu'à mon avis, on devrait appeler les tulipes des roses et les roses; moi j'aime pas les violettes. Mais mon animal préféré par contre c'est quoi ? Tu sais c'est quoi ? C'est la vaaaaaaaache ( dit-il en imitant la vache) ! Et tu sais pourquoi c'est mon animal préféré ? Toi Noa tu sais pourquoi hein ?
- Parce que t'es bien bourré, répondit Noa.
- Et non - dit Gaston avant de s'écrouler sur le parquet - il est beaauuuu le ciel...
- Elios, je suppose que tu le ramasses, demandai-je.
- Ah non non non, il va dormir sur le parquet le gros porc c'est pas grave, répondit ce dernier.
- T'exagère quand même, lui dis-je en soupirant.
Nous sommes allés nous coucher, Noa sur le canapé, Héloïse dans le lit d' Elios et Gaston, sur le parquet. Puis tout le monde s'est endormi, enfin tout le monde, pas vraiment. Je restais éveillée, sans trouver le sommeil. En repensant à cette soirée, à cette journée, à tous ces souvenirs avec Noa. Chaque petit moment avec lui repassait dans ma tête comme un film. Du moment où je l'ai vu pour la première fois avec Maya, jusqu'à ce soir en repassant par le moment où je l'ai croisé à la plage, notre premier rendez-vous, notre premier slow et bien sûr notre premier baiser. À ce moment-là je n'étais sûr que d'une chose : je l'aimais comme je n'avais jamais aimé personne auparavant, oui en effet je l'aimais d'un amour tellement fort.
Et cet amour grandissait de jour en jour en même temps qu'une peur. Celle qu'il m'abandonne, qu'il parte, qu'il claque la porte me laissant seule, face à mon avenir, face à ma vie et à mes problèmes.La nuit est passée, puis je me suis réveillée vers huit heures et quelques. Je vis en descendant que Gaston était toujours affalé sur le parquet et que Héloïse et ma grand-mère étaient en train de discuter à voix basse en même temps qu'elles prenaient le petit déjeuner.
- Salut la compagnie, bien dormi, demandais-je en arrivant.
- Oui merci et toi, me demanda Héloïse.
- Ça va, répondis-je.
- C'était bien hier soir, me demanda ma grand-mère en se réservant un bol de café.
- Oui, il y avait beaucoup de monde mais on s'est bien amusé. Ça t'as plu, demandai-je à Héloïse.
- Ah oui moi j'aime trop sortir en soirée comme ça, répondit-elle.La conversation s'est terminée, la matinée s'est déroulée tranquillement, Héloïse est rentrée chez elle et tout le monde s'est petit à petit réveillé, à part Gaston qui a dormi allongé sur le parquet jusqu'à midi. Elios et Hicham profitèrent du sommeil de Gaston pour lui faire de multiples écritures et dessins sur le visage, les bras et le dos à l'aide d'un marqueur indélébile. J'ai beau toujours douter de leurs talents d'artiste mais qui sait, peut-être qu'un jour ils seront les Picasso du vingt-et-unième siècle même si ça m'étonnerait énormément.
Ma grand-mère nous a ensuite tous emmener manger le déjeuner dans un restaurant nommé Le Grunge qui servait plusieurs produits locaux. J'ai pour ma part pris un mi-cuit de thon que j'ai trouvé super bon, mais que je n'ai pas fini. Nous allions souvent à ce restaurant et je l'adorais car les plats étaient bons mais ils étaient surtout très bien présentés.
Nous sommes ensuite rentrés pour passer l'après-midi à la maison.
- Tu veux qu'on regarde un film, demandais-je à Noa.
- Si tu veux - répondit ce dernier - c'était quoi ton film préféré quand tu étais petite ?
- La belle et la bête, la version de 1991, je regardais ce film presque tout les vendredis soirs avec mon père.
- On regarde la belle et la bête, me demanda alors Noa.
Nous nous sommes posés tout les deux pendant une heure et demie et petit à petit, Hicham, Gaston et Elios nous ont rejoints.
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Rencontre d'amour à Oléron
Romance"C'est vrai que c'est une belle rencontre d'amour mais la fin sera-t-elle aussi jolie ?" Mélissa, une jeune lycéenne qui quitte Paris car son père trouve qu'elle a de mauvaise fréquentation et se retrouve à l'île d'Oléron avec sa famille. Alors qu'...