Descends !

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Le film s'est terminé et les quatre garçons ont voulu regarder le film Cars, et même si ce n'était pas mon film préféré j'étais minoritaire et nous avons regardé Cars pendant presque deux heures.
Je suis ensuite partie promener Maya avec Noa pour sa balade du soir qui était très attendue.
Elle a comme à son habitude sauté de joie quand elle m'a vue arrivée avec son harnais.
- Je part promener Maya, criai-je dans toute la maison.
- Je crois pas non, t'as toujours interdiction de sortir sans un de tes cousins, me dit ma grand-mère.
Je suis remontée à l'étage pour demander qui voulait bien venir.
- Tu casses les couilles, me gueula Elios qui était en train de jouer à la play installée dans la chambre.
- Hicham tu viens nous accompagner, demandais-je.
- Euh non frérot, dit-il.
- Gaston, demandais-je.
- Ta gueule, répondit-il en accentuant chaque syllabe.
- Oh mais vous êtes casse pieds, hurla ma grand-mère depuis le premier étage après avoir entendu leur réponses. Vous y allez tous pour la peine.
- Frère tu casses les couilles, me dit Elios avant de me balancer un coussin dans la tête.
- T'avais qu'à m'accompagner quand je te l'ai proposé.
- Bah non imbécile, dit-il en me tapant à l'arrière de la tête. Aller va chercher la chienne.
- Je te préviens tout de suite on prend pas une heure à faire la balade, me dit Hicham.

Nous sommes rentrés environ une heure après, une fois que tout le monde était bien fatigué.
- Au fait j'ai oublié de vous prévenir, la vieille m'a envoyé un message et elle n'est pas là ce soir. Elle est encore partie voir des amies, dit Elios.
- La vieille, quelle vielle
- La vielle, demanda Hicham.
- Ta grand-mère imbécile, répondit Gaston.
- On mange quoi, demanda Noa complètement hors sujet.
- Elios t'as encore les codes Uber eats de mamie non, demandai-je.
- Oui, répondit ce dernier, on peut commander avec je pense.

Nous avons regardé plusieurs restaurants pour au final, prendre Macdonald.
- Tu prends quoi, me demanda Hicham.
- Rien merci, j'ai pas très faim, j'ai beaucoup mangé ce midi.
- Mais t'as même pas fini ton assiette ce midi, me dit Noa.
- Oh mais tu vas me lâcher toi ? Si je vous dis que j'ai pas faim, j'ai pas faim !
Je suis montée à l'étage pendant qu'Elios me hurlait dessus :
- Bon Mélissa, c'est bon ça suffit ! Descends maintenant !
- Ta gueule, répondis-je en criant aussi fort que je le pouvais.
- Tu descends ou je monte et ça va mal ce passer ! Tu peux pas partir des qu'il y a un truc qui t'agace !
- Personne t'empêche de monter ! Tu peux monter, tu vas rien faire du tout, répondis-je.
Puis d'un coup, un grand silence s'installa. Je l'ai entendis ensuite parler à voix basse pendant un bon quart d'heure puis je me suis endormie, submergée par tant d'émotions.

Je me suis réveillée, il devait être dix heures passées, tout le monde était descendu sauf Noa. Il était posé sur le canapé à côté de mon lit, regardant son téléphone mais il avait l'air d'être déçu ou en colère, je ne sais pas trop. Je pris donc la décision de lui parler :
- Salut... Bien dormi ?
- Ça va et toi, me répondit-il en posant son téléphone. On peut parler ?
Les larmes aux yeux, je sentis l'angoisse et la peur monter en moi puis il me dit :
- Hier soir, après que tu te sois endormie, j'ai discuté avec Gaston et Hicham. On a pas mal parlé et il m'ont tout expliqué : ton père, le fait que tu manges presque pas, t'es problèmes en général. ( Il marqua une pose d'environ une dizaine de secondes tout en me regardant dans les yeux, puis il continua.) Pourquoi tu m'en a pas parlé de tout ça ?
- Honnêtement, je vois pas trop qui aurait envie d'être en couple avec une fille qui a que des problèmes. Alors je me suis dit que ça serait sûrement bien plus simple si je ne t'en parlait pas.
- Mais Mélissa, c'est pas comme ça que ça marche. Tu ne peux pas être parfaite aux yeux de tout le monde, et c'est comme ça. Tu ne peux rien y faire, mais crois qu'à mes yeux tu l'ai. Je te fais confiance et je t'assure que tu peux me faire confiance. Mais par contre ça peut pas marcher si tu me parles pas.
J'ai hoché la tête en guise en réponse.
- Il faut que je rentre chez moi, dit-il.
- Pourquoi, lui répondis-je d'une petite voix.
- Faut que je rentre, que je prenne une douche, que je me pose un peu.
- D'accord, ai-je répondu.
- Ça va aller, me demanda-t-il en voyant que je regardais le sol.
- Oui, oui ne t'inquiètes pas.
Il vint s'asseoir sur le lit, où j'étais encore assise, entourée d'un plaid.
- Je t'aime, lui dis-je en le regardant droit dans les yeux. Et je ne veux pas te perdre.
- Tu me perdras pas, c'est pas aussi facile que tu le crois de se débarrasser de moi, dit-il en souriant.
Il me regarda, une dernière fois puis m'embrassa sur le front.
- Je t'aime, me dit-il avant de partir.
Je l'ai ensuite regarder s'en aller, et quand on ne sait pas trop quoi dire, la meilleure option est d'assister à la scène en silence.

J'ai dû rester bien dix minutes assise comme ça, sans savoir quoi faire, quoi dire et même qu'en penser. J'ai ensuite décidé de me lever et de m'habiller pour descendre en bas. La journée est passée, j'ai promené Maya avec Gaston qui avait accepté de m'accompagner, j'ai traîné sur mon téléphone, j'ai essayé de m'occuper comme je le pouvais mais malgré tout il me manquait un peu et j'avais peur qu'il ne revienne pas. J'ai même essayé de faire des crêpes avec Hicham, mais bon, n'étant ni l'un ni l'autre chef cuistot, la moitié ont finis détruites, dans la gamelle de Maya.

Puis vers dix-neuf heures j'ai reçu un message de Noa :
- Tu m'accompagne boire un verre ?

Rencontre d'amour à Oléron Où les histoires vivent. Découvrez maintenant