J'ouvris le message avant de lui répondre :
- Désolée mais je peux toujours pas sortir toute seule et ils ne vont pas me laisser sortir pour aller boire...
Il me répondit quelques minutes après :
- C'est pas grave la miss, ça te dérange si je passe chez toi sinon ?
- Non pas de problème, tu peux venir, répondis-je.Il est arrivé quelques minutes après, un bouquet de pâquerette qu'il avait dû cueillir à la main. Je sentis mon cœur s'emballer encore une fois car même si pour certaines filles ce n'était rien, pour moi ce bouquet-là valait autant qu'un bouquet de roses ou de tulipes acheté chez le fleuriste.
- Ça va, me demanda-t-il.
- Oui et toi ?
- Ça va, tu m'a manqué, ajouta-t-il.
- T'es parti ce matin, ça fait même pas vingt-quatre heures, dis-je avec un petit sourire.
- Tu m'as manqué quand même, rétorqua-t-il avant de m'embrasser.
- Toi aussi tu m'as manqué, répondis-je.Noa est resté avec nous pour le dîner mais il faut avouer que pour une fois le repas le repas que ma grand-mère nous avait préparé n'était pas très bon... Même dégueulasse d'après Gaston et ressemblant à de la merde d'après Hicham.
A part leurs quelques remarques sur la qualité de la nourriture le repas avait été plutôt calme mais alors qu'Hicham servait la mousse au chocolat faite par ma grand-mère, Gaston me dit :
- C'est une dinguerie quand même, depuis que t'a rencontré Noa il arrête pas de squatter ici...
- Mais ferme ta gueule le gros porc, t'as juste trop la rage parce que t'es célibataire depuis ta naissance, répliqua Elios. Puis tu vois lui il dérange personne contrairement à toi qui fait chier toute la maison.
Noa me regardait, un peu gêné, sans vraiment savoir où se mettre.
- T'inquiètes, il est juste con, lui dis-je en soupirant alors qu'Elios et Gaston continuait de se chamailler.
- Et mais toi tranquille, tu me traites de con comme ça, me répliqua Gaston.
- Non mais c'est bon y a un moment où faut pas abuser je pense, depuis tout à l'heure tu fais chier tout le monde, même mamie et partie de table tellement ça l'a soulé, lui répondis-je.
Gaston se fâcha encore plus et soudainement il prit la mousse au chocolat qu'il restait dans son assiette avant de l'envoyer en plein dans ma tête.
- La vie de ma mère que t'a intérêt à commencer à courir avant que j'enlève sa de ma tête, lui dis-je.
Étonnamment il ne courut pas au contraire, il se rassit. Je suis parti à la salle de bain et je lui ai mis une claque au passage. Je suis revenue quelques minutes après, c'était étonnant, lui qui rigolait et faisait toujours la comédie d'habitude, là il ne faisait rien. Il était assis sur sa chaise. Il ne souriait pas mais il ne faisait pas la tête non plus.
- Qu'est-ce que t'as, t'as un problème, lui demandai-je, je l'avoue un peu agressivement.
- Désolé, répondit-il d'une petite voix.
Depuis toute petite, je ne l'avais jamais entendu s'excuser, pas uns seule fois ! C'était très étrange de l'entendre s'excuser pour une si petite chose, lui qui avait fait tellement de conneries et qui ne s'était jamais excusé. Quand il avait cassé l'iPhone d'Hicham il ne s'était pas excusé, quand il avait cassé la grande baie vitrée de la maison en jouant avec un ballon de football il ne s'était pas excusé...
- Ça va, demanda Hicham aussi étonné que moi et qui jusque ici n'avait pas pris part à l'histoire .
- Je sais pas, je... Je... Je crois que je vais aller me coucher, dit-il en partant.
Elios aussi était très étonné, il ne l'avais jamais vu comme ça alors que c'était son frère.
- Il est bizarre là non, demanda Hicham.
Elios acquiesça.
- Il s'excuse souvent, demanda Noa.
- Non, je l'ai jamais entendu s'excuser sauf une seule fois quand il avait jeté du toit la poule de mamie avec un parachute fait main. Il s'était bien fait engueuler d'ailleurs...
- C'était quand ça, demandai-je. J'étais pas au courant.
- Ça date, c'était il y a trois ou quatre ans non, demanda Hicham
- Je crois, répondit Elios.
- Je vais monter le voir, dis-je alors.Noa est resté en bas, il a discuté avec Hicham et Elios et je suis montée à l'étage.
Gaston était assis sur son lit, au aurait presque dit qu'il allait pleurer. J'ai compris à ce moment-là qu'il n'allait vraiment pas bien.
Je me suis assise à côté de lui et je lui ai demandé :
- Eh bah, qu'est-ce qui va pas ?
- Elle me manque, répondit-il.
- Qui ça, demandai-je d'un air étonné.
- Lola...
En discutant un peu avec lui j'ai compris que Lola était la petite copine de Gaston, qu'il étaient ensemble depuis six mois mais qu'elle avait soudainement arrêté de lui parler il y a quelques jours.
- T'a repenser à elle quand Elios t'a dit que t'étais célibataire depuis ta naissance c'est ça ?
Il acquiesça.
- Mais qu'est-ce que t'a fait pour qu'elle arrête de te parler ? T'as bien dû faire quelque chose.
- Non la vie de ma mère je comprends pas, répondit-il.
- Elle t'a même pas envoyé un message, demandai-je.
- Euh si, elle m'a envoyé un vocal.
- Et alors ? Elle dit quoi dans son vocal ?
- Enfaite je sais pas je l'ai pas ouvert...
- Mais t'es con ou quoi ouvre-le ce vocal, elle va pas te bouffer ! Pourquoi tu l'a pas ouvert ?
- Imagine elle me dit qu'elle veut rompre...
- Non mais là t'es ridicule, ouvre le !
- Tu crois, me dit-il d'un air pas convaincu.
- Mais bien-sûr !
Il prit le téléphone, ouvrit la discussion et écouta le vocal. J'ai écouté, Lola lui disait que ça famille lui avait préparé une surprise pour son anniversaire et qu'elle partait donc le soir même pour l'Australie pour un voyage de deux semaines où elle n'aurait donc pas de connexion.
Gaston me regarda, un peu sous le choc et je lui dis :
- T'es vraiment un imbécile tu sais !
- Je fais quoi, me demanda-t-il.
- Pour commencer tu lui envoies un message pour lui souhaiter un bon voyage et un bon anniversaire et ensuite t'a intérêt à lui trouver un bon cadeau d'anniversaire parce que là je crois que t'avais aussi oublié son anniversaire...
- Je sais pas quoi lui acheter moi, répondit Gaston.
- Un bouquet de roses, ça lui fera plaisir à mon avis et un joli bouquet hein, répondis-je avant de redescendre pour rejoindre Noa, Elios et Hicham.- Alors ? Il va bien, demanda Hicham.
J'ai hoché la tête et je lui ai dit :
- Il me fatigue vraiment c'est pas possible d'être con comme ça !
Nous avons discuté tout les quatre pendant environ une demi heure, je leur ai raconté ce qui c'était passé et nous sommes ensuite partis nous coucher.
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Rencontre d'amour à Oléron
Romansa"C'est vrai que c'est une belle rencontre d'amour mais la fin sera-t-elle aussi jolie ?" Mélissa, une jeune lycéenne qui quitte Paris car son père trouve qu'elle a de mauvaise fréquentation et se retrouve à l'île d'Oléron avec sa famille. Alors qu'...