Tous les dix ans, l'académie Cigam ouvre ses portes. Pendant les trois années de leur cursus, les étudiants doivent prouver qu'ils sont dignes d'être à la tête de leur famille. Mais cette fois, les tensions sont plus fortes que jamais. Les Lympyres...
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Lorsque enfin la visite de l'établissement se termina, l'après-midi touchait à sa fin. Tous les étudiants se dispersèrent en bavardant joyeusement. Alexandre, lui, s'éloigna seul en direction des salles classes supérieures.
Un plan de l'établissement s'était formé dans son esprit au fur et à mesure de l'exploration. Six salles d'études entouraient le Réfectoire, chacune destinée à une espèce différente. Les constructeurs avaient eu l'intelligence de placer celle des Vampires le plus éloigné possible de celle des Lympyres. Chaque pièce avait un accès au Jardin Interne de Cigam, qui contenait au milieu des espaces de verdure l'Arène, le seul lieu où les combats étaient autorisés, et la Bibliothèque des Mérites.
Le système de la Bibliothèque était à la fois complexe et d'une simplicité déroutante. Répartie en six étages, tous les étudiants étaient autorisés à utiliser le premier niveau à leur guise. Cependant, pour accéder aux connaissances du niveau supérieur, il fallait réussir une épreuve et devenir un élève de rang deux, et ainsi de suite jusqu'au sixième étage.
Les dortoirs et les salles de classes formaient comme une muraille entre le Jardin Intérieur et Extérieur. Ces bâtiments-là comportaient quatre étages auxquels les accès étaient restreints selon le rang des élèves. Plus le rang des élèves était élevé, plus les chambres et salles de cours étaient spacieuses.
Après quelques minutes de marche, Alexandre arriva enfin au lieu de rendez-vous. Son masque impassible et arrogant qu'il plaçait sur son visage se fissura et laissa place à des yeux rieurs et un sourire séducteur.
Lauren l'attendait déjà, adossée au mur, surveillant anxieusement le couloir vide. Lorsqu'elle le remarqua, son visage s'illumina. Une fois arrivé au niveau de la jeune fille, qui faisait une tête de moins que lui, le Vampire se pencha vers elle et demanda :
— Puis-je ?
Elle hocha timidement la tête, et le sourire d'Alexandre s'élargit quand il vit que les oreilles de la jeune Marcheuse viraient à l'écrevisse. Tendrement, il posa les lèvres sur les siennes.
Ils savaient tous deux les risques qu'ils prenaient. Puisqu'ils appartenaient à des espèces différentes, ils n'avaient pas le droit de se fréquenter, mais peu leur importait. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, n'est-ce pas ? Ils s'aimaient depuis l'enfance, et rien ne les séparerait.
